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Société Publié le mercredi 18 février 2009 | Notre Voie

Grève des syndicats du secteur de la santé : Les médecins s’engagent à observer un service minimum

Dr. Atté Boka, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (SYNACASS-CI), s’est engagé hier au cours d’une conférence de presse, à la salle de conférence du CHU de Treichville, à respecter un service minimum durant les trois jours d’arrêt de travail que les cadres de la santé vont observer à partir d’aujourd’hui. “Nous allons assurer le service minimum comme prévu par la loi”, a rassuré le secrétaire général du SYNACASS-CI entouré des autres syndicats du personnel para-médical signataires du préavis de grève déposé sur la table du gouvernement les 6 et 9 février derniers.

En effet, selon le décret N°95-690 du 11/09/1995, portant modalités particulières d’exécution du service minimum en cas de grève dans le secteur de la santé, il est dit que le service minimum assuré “consiste en l’assistance médicale pour les cas d’urgence et pour les personnes hospitalisées”. Quel est le dispositif de ce service ? Selon le décret, il doit être “au moins équivalent au dispositif habituel en vigueur pendant les jours fériés et comporte obligatoirement un service médical d’urgence en ce qui concerne les hôpitaux”. En clair, pendant ces trois jours de grève, ce sont les urgences et les services de réanimation qui fonctionneront dans les CHU, les CHR, les hôpitaux généraux. “Lorsque les malades arriveront, ils seront reçus aux urgences par les médecins, pour recevoir les soins adéquats et c’est tout. Il n’y aura pas de nouvelles hospitalisations en dehors des malades déjà hospitalisés avant la grève. Ceux-là, recevront tous les soins qu’ils ont l’habitude de recevoir”, a expliqué Dr. Anoma, porte-parole du SYNACASS-CI. Mais le hic dans cette affaire, c’est que les infirmiers, sages-femmes, techniciens en imagerie, aides-soignants, techniciens en assainissement… disent ne pas être concernés par le service minimum. Pour M. Kadjané Amany, secrétaire général du SYNATIMCI, “les infirmiers n’assureront pas de service minimum, car nous ne posons pas d’actes médicaux”. Dans son entendement, ils sont des agents para-médicaux “c'est-à-dire des agents qui sont à côté des médicaux”. Selon lui, le décret parle de “service médical d’urgence” et non de suivi de soin médical. “Si le médecin pose son diagnostic et qu’il a besoin d’une radiographie, il n’y aura personne pour le faire parce que nous serons en grève”, a-t-il affirmé de façon ferme. Si c’est le cas, c’est dire que le service minimum des médecins n’aura aucun sens dans la mesure où ce sont les infirmiers qui sont chargés de suivre les malades après le diagnostic et les prescriptions du médecin.

Toutefois, à en croire des sources proches de la direction générale du CHU de Treichville, Pr. Ezani a pu obtenir de son personnel que les urgences et la réanimation puissent fonctionner dans le cadre du service minimum avec le personnel minimum qu’il faut pour animer ces services.
Pour le reste, Dr. Boka a expliqué les points de discussion qu’ils a eus lundi avec les ministres Hubert Oulaye et Allah Kouadio Rémi. D’après lui, les ministres se sont engagés à prendre un décret au cours du mois de mars prochain pour intégrer à la Fonction publique d’une part, les aides soignants au nombre de 108 du CHU de Yopougon et, d’autre part, les garçons et filles de salle qualifiés depuis de journaliers alors que dans leur entendement, ils sont des agents permanents. Sur la question de la Fonction publique hospitalière, le secrétaire général du SYNACASS-CI qui parlait, au nom de tous les syndicats signataires du préavis de grève, le ministre de la Santé s’est engagé à réunir dans une semaine la commission chargée de la question avec tous les acteurs impliqués afin de définir un chronogramme. Pareil pour le dossier de la bi-appartenance (médecin-enseignant). Allah Kouadio aurait accepté de réunir dans deux semaines, les parties concernées pour en débattre et trouver des solutions. Pour la reprise du glissement catégoriel des cadres supérieurs de la santé (où 345 médecins, vétérinaires et pharmaciens attendent de passer à un grade supérieur), le gouvernement, de l’avis de l’orateur, a promis de dégager cette année des postes budgétaires.

Sur les autres points, à savoir le document d’harmonisation des primes et indemnités avec celles pratiquées au ministère de la Fonction publique et les mesures de revalorisation des salaires malgré, selon eux, les ouvertures qu’ils ont faites, il n’y a pas eu de début d’accord entre les parties.

Le SYNACASS-CI et 8 syndicats d’infirmiers, de techniciens, d’aides soignants et de garçons et filles de salles ont déposé un préavis de grève le vendredi 6 février dernier pour exiger l’application du protocole d’accord qui a été conclu entre eux et le gouvernement le 21 septembre 2007. Ce protocole d’accord s’est traduit par la prise d’un décret portant régime indemnitaire particulier des cadres supérieurs de la Santé et des personnels des emplois techniques de la Santé ; la prise d’un décret portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants ; l’octroi d’une augmentation indiciaire de 400 points en faveur des cadres supérieurs de la santé et 150 points pour les personnels des emplois techniques de la santé en Conseil des ministres du 04 janvier 2008.

Chemin faisant, d’autres points de revendication comme le cas des aides soignants, des filles de salle se sont ajoutés en dehors du protocole. Selon ce document, ces mesures annoncées devraient entrer en vigueur depuis la fin du mois de janvier dernier.


Coulibaly Zié Oumar
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