Le miracle ne se sera pas produit. La séance de travail tenue lundi entre les syndicats de la santé signataires du préavis de grève et les représentants des ministères concernés (Ministère de la Santé et de l’Hygiène, ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ministère de la Fonction publique et de l’Emploi, ministère de l’Economie et des Finances) n’a pas permis l’apparition de la fumée blanche. Les établissements publics sanitaires seront privés dès aujourd’hui de leurs médecins, des préparateurs et gestionnaires en pharmacie, des biotechnologistes, des techniciens en imagerie médicale, des aides soignants et de quelques infirmiers. Les laboratoires de radiologie, les pharmacies situées dans l’enceinte des structures sanitaires etc…, seront fermés dès aujourd’hui. Cet arrêt de travail va durer 3 jours reconductibles. Face à la presse, hier, dans la salle de conférence du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville, Dr Boka Atté Ernest, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé a expliqué que cette action concertée vise à réclamer l’application immédiate des mesures de revalorisation des salaires (400 points d’indice pour les cadres supérieurs de la santé et 150 points d’indice pour le personnel technique de santé), la reprise du glissement catégoriel des cadres supérieurs de la santé, l’application des textes portant sur la fonction publique hospitalière et l’intégration des filles et garçons de salle à la fonction publique. Si du côté des médecins, Dr Boka a précisé qu’ils feront un service minimum, ce n’est pas le cas chez les techniciens. «Si les médecins sont astreints au service minimum parce qu’il s’agit d’une assistance médicale, cela n’est pas le cas pour les techniciens de la santé. Nous, nous sommes para médicaux. Nous ne sommes donc pas astreints au service minimum. C’est vous dire que les malades ne pourront pas faire les examens de radiologie et bien d’autres pendant au moins 3 jours, même s’ils sont reçus par des médecins», a précisé Kadjané Amany , secrétaire général du Syndicat national des techniciens en imagerie médicale de Côte d’Ivoire (Synapgpci). Espérons qu’une solution soit trouvée au bout de ces trois jours d’arrêt de travail pour éviter encore des pertes en vie humaine.
Touré Yelly
Touré Yelly
