La grève déclenchée depuis hier par le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (SYNACASS-CI) et huit autres syndicats des personnels techniques de la santé est fortement suivie sur le terrain dans les hôpitaux hier au premier jour de cette grève. A l’hôpital général de Port Bouët, il n’y a pas eu assez de monde dans la cours contrairement aux jours normaux. Seuls, les urgences médicales, la gynécologie et la pédiatrie ont fonctionné dans le cadre du service minimum. Le matin, un piquet de grève a été observé par les grévistes. Selon Dr. Kouassi, qui assure les urgences dans cet hôpital, il n’a reçu jusqu’au moment de notre passage à 12H30, que quatre malades contre, affirme-t-il, 20 en temps normal.
Apparemment, du fait de la forte médiatisation de cette grève, la population ne s’est pas massivement rendue dans les hôpitaux. Le même constat a été fait au CHU de Treichville où il n’y avait pas eu l’affluence des grands jours. «Il y a des médecins qui assurent les urgences», confie le vigile à l’entrée des urgences médicales du CHU. Par contre, les services de scanner et de radiodiagnostic d’imagerie médicale n’ont pas fonctionné. «La grève est suivie», soutien un agent de l’administration sous le couvert de l’anonymat. Toutefois, la pharmacie du CHU a livré les médicaments aux malades qui en ont fait la demande. Le laboratoire a fonctionné avec la quasi-totalité des agents. «Nous travaillons même si nous ne sommes pas contents. Parce que si nous ne travaillons pas, c’est nos parents qui vont en pâtir. Mais ce que le gouvernement fait n’est pas sérieux et cela doit être dénoncé», proteste un médecin du laboratoire du CHU de Treichville. Les malades déjà hospitalisés ont continué à recevoir les soins.
Au Chu de Cocody, le service de consultations externes n’a quasiment pas fonctionné. «Nous n’avons pas reçu de malades parce que les médecins sont en grève. Ce sont eux qui posent les diagnostics et proposent la médication et nous, nous suivons les soins. Donc, quand ils ne sont pas là, nous ne pouvons pas travailler», témoigne M. Bouét Jean Marie, infirmier diplômé d’Etat que nous avons rencontré au CHU de Cocody. Les services d’urgence médicale de ce CHU étant fermés pour réfection, les autres services ont relativement fonctionné notamment la maternité où une femme a pu être césarisée, grâce à un service minimum.
Notre Voie a rencontré au CHU de Cocody une délégation du SYNACASS-CI et des autres syndicats qui s’y est rendue pour voir si le service minimum «que nous avons demandé à nos militants est suivi», affirme Dr. Diané, membre de la délégation. Pour le collectif de syndicats, la grève, le mouvement est fortement suivie. «La grève est totalement suivi sur l’ensemble du territoire et le service minimum est fait», affirme avec fierté Dr. Anoma, porte-parole du SYNACASS-CI. Les échos reçus de quelques villes de l’intérieur du pays (Adzopé, Daloa…) affirment que la grève a été suivie avec toutefois un service minimum.
«Nos structures n’ont pas été perturbées»
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, lui, refuse d’apprécier le succès ou pas de la grève du SYNACASS-CI et des autres syndicats des personnels techniques de la santé. Par contre, «à Abidjan, nos structures n’ont pas été perturbées», affirme M. N’Da Siméon, chargé de communication du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. A l’en croire, le ministre de la Santé a donné des instructions aux responsables des EPN de santé afin qu’ils prennent des dispositions pour faire fonctionner les CHU. «Ce sont ces mesures qui ont permis que les CHU fonctionnent avec les internes, les professeurs et les agents non grévistes», soutient N’Da Siméon.
Un autre agent du ministère qui a requis l’anonymat, pense que «Dans tous les cas, les personnes qui vont souffir de ce mouvement de débrayage, ne sont ni les membres du gouvernement, des institutions, encore moins ceux qui disposent de moyens pour se soigner dans les cliniques privées d’ici et d’ailleurs. Les seules victimes, ce sont ces populations ivoiriennes qui tirent déjà le diable par la queue. Les responsables syndicaux qui ont provoqué cet arrêt de travail dans le système sanitaire public ne l’ignorent certainement pas”.
Dans les coulisses, les négociations continuent pour mettre fin à la grève. Mardi, tard dans la nuit, des hommes de Dieu ont rencontré les responsables du SYNACASS-CI.
Coulibaly Zié Oumar
Apparemment, du fait de la forte médiatisation de cette grève, la population ne s’est pas massivement rendue dans les hôpitaux. Le même constat a été fait au CHU de Treichville où il n’y avait pas eu l’affluence des grands jours. «Il y a des médecins qui assurent les urgences», confie le vigile à l’entrée des urgences médicales du CHU. Par contre, les services de scanner et de radiodiagnostic d’imagerie médicale n’ont pas fonctionné. «La grève est suivie», soutien un agent de l’administration sous le couvert de l’anonymat. Toutefois, la pharmacie du CHU a livré les médicaments aux malades qui en ont fait la demande. Le laboratoire a fonctionné avec la quasi-totalité des agents. «Nous travaillons même si nous ne sommes pas contents. Parce que si nous ne travaillons pas, c’est nos parents qui vont en pâtir. Mais ce que le gouvernement fait n’est pas sérieux et cela doit être dénoncé», proteste un médecin du laboratoire du CHU de Treichville. Les malades déjà hospitalisés ont continué à recevoir les soins.
Au Chu de Cocody, le service de consultations externes n’a quasiment pas fonctionné. «Nous n’avons pas reçu de malades parce que les médecins sont en grève. Ce sont eux qui posent les diagnostics et proposent la médication et nous, nous suivons les soins. Donc, quand ils ne sont pas là, nous ne pouvons pas travailler», témoigne M. Bouét Jean Marie, infirmier diplômé d’Etat que nous avons rencontré au CHU de Cocody. Les services d’urgence médicale de ce CHU étant fermés pour réfection, les autres services ont relativement fonctionné notamment la maternité où une femme a pu être césarisée, grâce à un service minimum.
Notre Voie a rencontré au CHU de Cocody une délégation du SYNACASS-CI et des autres syndicats qui s’y est rendue pour voir si le service minimum «que nous avons demandé à nos militants est suivi», affirme Dr. Diané, membre de la délégation. Pour le collectif de syndicats, la grève, le mouvement est fortement suivie. «La grève est totalement suivi sur l’ensemble du territoire et le service minimum est fait», affirme avec fierté Dr. Anoma, porte-parole du SYNACASS-CI. Les échos reçus de quelques villes de l’intérieur du pays (Adzopé, Daloa…) affirment que la grève a été suivie avec toutefois un service minimum.
«Nos structures n’ont pas été perturbées»
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, lui, refuse d’apprécier le succès ou pas de la grève du SYNACASS-CI et des autres syndicats des personnels techniques de la santé. Par contre, «à Abidjan, nos structures n’ont pas été perturbées», affirme M. N’Da Siméon, chargé de communication du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. A l’en croire, le ministre de la Santé a donné des instructions aux responsables des EPN de santé afin qu’ils prennent des dispositions pour faire fonctionner les CHU. «Ce sont ces mesures qui ont permis que les CHU fonctionnent avec les internes, les professeurs et les agents non grévistes», soutient N’Da Siméon.
Un autre agent du ministère qui a requis l’anonymat, pense que «Dans tous les cas, les personnes qui vont souffir de ce mouvement de débrayage, ne sont ni les membres du gouvernement, des institutions, encore moins ceux qui disposent de moyens pour se soigner dans les cliniques privées d’ici et d’ailleurs. Les seules victimes, ce sont ces populations ivoiriennes qui tirent déjà le diable par la queue. Les responsables syndicaux qui ont provoqué cet arrêt de travail dans le système sanitaire public ne l’ignorent certainement pas”.
Dans les coulisses, les négociations continuent pour mettre fin à la grève. Mardi, tard dans la nuit, des hommes de Dieu ont rencontré les responsables du SYNACASS-CI.
Coulibaly Zié Oumar