Assurément, la sortie de la crise socio-politique dans laquelle est engluée la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, se joue très loin de l’exécution des différents points de l’accord politique de Ouagadougou et de ses compléments telle qu’elle se déroule au grand jour. Parce que si toutes les parties impliquées et la communauté internationale sont d’avis que c’est par les élections que cette crise prendra fin, dans le fait, c’est plutôt le scénario d’une rotation du pouvoir qui est le plus appuyé. En clair, un ‘’après Bédié et Gbagbo, autour d’ADO et tout le monde sera content’’. Et selon nos informations, ce deal implique Laurent Gbagbo, Alassane Dramane Ouattara et, bien entendu, leurs parrains, Blaise Compaoré,Omar Bongo, l’Elysée, etc. Pour rappel, c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui avait levé le voile sur les tractations relatives à ce deal. Il révelait qu’en 2008, il avait même été question d’attribution du poste de premier ministrele numéro un ivoirien au leader des républicains.
Dans les faits, tout serait parti du constat de l’impossibilité pour la présidence française alors dirigée par Jacques Chirac d’enlever le chef de l’Etat ivoirien du pouvoir. Après les terribles événements de novembre 2004, où l’armée de l’ex-puissance coloniale a mené une offensive ouverte à Abidjan contre Laurent Gbagbo, à laquelle celui-ci a miraculeusement survécu, il a fallu se résoudre à l’idée de négocier désormais avec lui. Ainsi, entre cette date et mai 2007 où Jacques Chirac quitte la présidence française, c’est le froid glacial entre son administration et le régime ivoirien. Mais l’ex-président français a été bien embarrassé par l’intervention de ses troupes à l’arme de guerre contre les manifestants ivoiriens. Surtout que pour cela, plusieurs associations des droits de l’Homme ont demandé des enquêtes et une traduction devant le Tribunal pénal international (TPI). Aussi, vu l’approfondissement de sa mésentente notoire avec Laurent Gbagbo, Jacques Chirac a-t-il décidé de prendre ses distances avec le dossier ivoirien et de le transmettre à…son successeur.
Et pourtant, toujours nos informations, ce n’est pas l’éloignement de l’ex-chef de l’Etat français du très épineux dossier ivoirien qui justifierait la distance que son successeur Nicolas Sarkozy observe vis-à-vis de la même question depuis son accession au pouvoir. Ce dernier aurait ainsi des motivations qui vont bien au-delà. Mais dans le fonds, une simple variation sur le même thème que son prédécesseur. Puisque ce qui est en jeu, comme pour toutes les grandes puissances qui exercent un puissant contrôle sur la vie politique des Etats sous leur influence, c’est de mettre en selle leur poulain dans le jeu politique ivoirien. Qui se trouve être Alassane Dramane Ouattara. Comment s’y prendre pour que, après dix (10) ans d’efforts soutenus, où toutes sortes de moyens ont été déployés, mais en vain, l’on puisse lui garantir un moyen certain qui lui permettra d’accéder au pouvoir ? Le plus sérieusement du monde, notre source marque sa surprise : « mais comment les Ivoiriens font-ils pour ne pas comprendre qu’une passation du pouvoir d’Etat est en train de se jouer entre le président Gbagbo et ADO ? » Et de révéler ce que le chef de l’Etat gagne dans une telle transaction : « le président Gbagbo est certain qu’il aurait décroché haut-la-main un deuxième mandat à la présidentielle de 2005 si l’on lui avait laissé le temps de mettre en pratique son programme de gouvernement. Malheureusement, la rébellion est survenue et son projet a été contrarié. Il estime que l’opposition politique n’est pas étrangère à cette situation ; alors, il a décidé de lui imposer un double quinquennat qui équivaut bien à ses deux mandats auxquels il tient absolument.»
Face à un RHDP bancal, où le passé de profond antagonismes entre ses deux principaux leaders, Alassane Ouattara et Konan Bédié, reste constamment dans le rétroviseur en dépit des professions de foi de parfaite harmonie déclamées çà et là, il est notoirement su que dans ce collectif, les ambitions personnelles sont si inaltérables et inconciliables que qu’aucun des deux n’est prêt à concéder le monde avantage à l’autre. Ils se font donc les crocs-en-jambe en sous main en fonction de l’opportunité qui se présente. Aussi, Laurent Gbagbo n’aura-t-il eu qu’à planter le glaive dans ce tableau pour couper les deux alliés l’un de l’autre et avoir ainsi de quoi soutenir la réalisation de son projet de second quinquennat. Sachant ce deal beaucoup plus jouable avec Alassane Ouattara, dont le parti, le RDR, fait du reste figure de plus réactionnaire de l’opposition politique, il a donc choisi celui-ci pour ‘’l’accompagner’’ dans son projet de deuxième quinquennat. Et il s’est ainsi prémuni contre tout risque de soulèvement de cette opposition contre un processus de sortie de crise qu’il allait donc s’agir de faire traîner en longueur jusqu’en…2010. En retour, le chef de l’Etat a assuré le champion des républicains de son soutien total à la présidentielle de 2010 à laquelle celui-ci sera candidat. Nos sources indiquent que les parrains du processus de paix ivoirien, qui sont tous favorables à l’accession au pouvoir de l’ancien DGA du FMI, ont apporté leur soutien à ce deal. Raison du silence de Nicolas Sarkozy sur ce dossier, bien qu’il soit président de la France, puissance tutélaire de la Côte d’Ivoire et ami très personnel d’Alassane Ouattara. Bien au contraire, celui-ci n’arrête pas de remblayer chaque jour le fossé de la discorde entre Laurent Gbagbo et l’administration de son prédécesseur, notamment sur le dossier du retrait des troupes et de la base de son armée de son ex-colonie. Histoire de convaincre le numéro un ivoirien de sa bonne foi et aussi de lui signifier son entier acquiescement à d’un second quinquennat à lui accorder de facto.
Tout sauf Bédié…
Inutile de démontrer que le deal d’une transmission du pouvoir entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se joue inévitablement contre Henri Konan Bédié. Nos sources assurent que son but premier est même d’éjecter le candidat du PDCI-RDA de la course à la magistrature suprême. A les en croire, ni son allié du RHDP ni la communauté internationale encore moins nationale ne sont convaincus de son engagement à poursuivre sans réserve l’œuvre de réconciliation d’une société qu’il a, du reste, lui-même divisée avec l’ivoirité. En fait, nul n’a encore vu l’ancien chef de l’Etat œuvrer à effacer les traces de l’ivoirité qu’il avait créée, cette politique qualifiée par le monde entier d’exclusionniste, ne serait-ce qu’en la condamnant publiquement. Bien au contraire il s’évertue toujours à la justifier et à nier que la profonde crise socio-politique que vit la Côte d’Ivoire est sa conséquence directe. Aussi, même s’il se trouve à la tête de la puissante machine électorale que demeure toujours le PDCI-RDA, il a perdu toute audience internationale auprès des barons de la Françafrique. Et nombreux sont ceux qui lient la mort effective très réclamée de l’ivoirité au retrait définitif de son créateur de la scène politique.
Et c’est là que l’étau va se resserrer très sévèrement autour de Henri Konan Bédié. Parce que c’est le moment où la Constitution dont il s’était servi comme arme pour faire barrage à la candidature d’ Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, va se retourner contre lui dans le même but. Laurent Gbagbo devant évoquer l’argument constitutionnel de la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats pour se retirer de la course, il va renvoyer le même argument contre le candidat du PDCI-RDA. Celui-ci est atteint, en cette année 2009, par l’âge limite pour faire acte de candidature qui est de 75 ans. Et, il sera très difficile pour le successeur de Félix Houphouët-Boigny de refuser de se plier à un arrêt du Conseil Constitutionnel l’excluant de la course à la magistrature suprême, dans la mesure où il ne sera pas le seul à en être frappé.
Force reste à la Constitution
Sur la question, nos sources clarifient le débat : « l’argumentaire selon lequel les signataires de l’accord de Marcoussis sont d’office candidats à la présidentielle, est totalement fallacieux. Tout au long du processus de paix, la prépondérance de la Constitution sur ce texte, mais aussi tous les autres accords de paix, qui ne sont guère des traités internationaux, a été affirmée, y compris par l’Onu. De plus, Henri Konan Bédié ne saurait évoquer cet accord pour justifier l’éligibilité d’ADO et en déduire de facto la sienne. Le président du RDR sera candidat grâce à la mise en application de l’article 48 de la Constitution d’avril 2004 par le chef de l’Etat. Il sera donc éligible selon la Constitution et non en raison de sa participation à la table ronde de Marcoussis. Seule une décision du même ordre viendra en dire le contraire. Mais soyez certain qu’il n’en sera jamais ainsi.» Ainsi, la situation est-elle très claire pour le président de l’ancien parti unique : s’il veut être candidat à une élection présidentielle, il a tout intérêt à ce que l’organisation de celle-ci se fasse impérativement en 2009. Au-delà, il sera constitutionnellement hors course. Si donc en 2010, sa candidature est rejetée par le conseil constitutionnel, les militants de son parti qui sont réputés pour être peu enclins aux batailles de la rue, pourraient-ils alors compter sur ceux du RDR pour endosser leur combat, alors que leur champion à eux, Alassane Ouattara, tiendra afin sa revanche d’être candidat ? Dans un schéma où celui-ci sera alors le seul des trois grands leaders à participer à cette course, et où il sera parti en roue libre pour l’emporter, se battre pour la prise en compte de la candidature de Henri Konan Bédié, fut-ce dans le cadre du RHDP, ne relèverait que d’une pure ineptie que ses propres militants auront tôt fait de lui interdire.
Alors simple analyse politique ou réalité d’un schéma de conservation ou de conquête de pouvoir dont les non-dits sont beaucoup plus parlants et édifiants que la lettre ?
Dans les faits, tout serait parti du constat de l’impossibilité pour la présidence française alors dirigée par Jacques Chirac d’enlever le chef de l’Etat ivoirien du pouvoir. Après les terribles événements de novembre 2004, où l’armée de l’ex-puissance coloniale a mené une offensive ouverte à Abidjan contre Laurent Gbagbo, à laquelle celui-ci a miraculeusement survécu, il a fallu se résoudre à l’idée de négocier désormais avec lui. Ainsi, entre cette date et mai 2007 où Jacques Chirac quitte la présidence française, c’est le froid glacial entre son administration et le régime ivoirien. Mais l’ex-président français a été bien embarrassé par l’intervention de ses troupes à l’arme de guerre contre les manifestants ivoiriens. Surtout que pour cela, plusieurs associations des droits de l’Homme ont demandé des enquêtes et une traduction devant le Tribunal pénal international (TPI). Aussi, vu l’approfondissement de sa mésentente notoire avec Laurent Gbagbo, Jacques Chirac a-t-il décidé de prendre ses distances avec le dossier ivoirien et de le transmettre à…son successeur.
Et pourtant, toujours nos informations, ce n’est pas l’éloignement de l’ex-chef de l’Etat français du très épineux dossier ivoirien qui justifierait la distance que son successeur Nicolas Sarkozy observe vis-à-vis de la même question depuis son accession au pouvoir. Ce dernier aurait ainsi des motivations qui vont bien au-delà. Mais dans le fonds, une simple variation sur le même thème que son prédécesseur. Puisque ce qui est en jeu, comme pour toutes les grandes puissances qui exercent un puissant contrôle sur la vie politique des Etats sous leur influence, c’est de mettre en selle leur poulain dans le jeu politique ivoirien. Qui se trouve être Alassane Dramane Ouattara. Comment s’y prendre pour que, après dix (10) ans d’efforts soutenus, où toutes sortes de moyens ont été déployés, mais en vain, l’on puisse lui garantir un moyen certain qui lui permettra d’accéder au pouvoir ? Le plus sérieusement du monde, notre source marque sa surprise : « mais comment les Ivoiriens font-ils pour ne pas comprendre qu’une passation du pouvoir d’Etat est en train de se jouer entre le président Gbagbo et ADO ? » Et de révéler ce que le chef de l’Etat gagne dans une telle transaction : « le président Gbagbo est certain qu’il aurait décroché haut-la-main un deuxième mandat à la présidentielle de 2005 si l’on lui avait laissé le temps de mettre en pratique son programme de gouvernement. Malheureusement, la rébellion est survenue et son projet a été contrarié. Il estime que l’opposition politique n’est pas étrangère à cette situation ; alors, il a décidé de lui imposer un double quinquennat qui équivaut bien à ses deux mandats auxquels il tient absolument.»
Face à un RHDP bancal, où le passé de profond antagonismes entre ses deux principaux leaders, Alassane Ouattara et Konan Bédié, reste constamment dans le rétroviseur en dépit des professions de foi de parfaite harmonie déclamées çà et là, il est notoirement su que dans ce collectif, les ambitions personnelles sont si inaltérables et inconciliables que qu’aucun des deux n’est prêt à concéder le monde avantage à l’autre. Ils se font donc les crocs-en-jambe en sous main en fonction de l’opportunité qui se présente. Aussi, Laurent Gbagbo n’aura-t-il eu qu’à planter le glaive dans ce tableau pour couper les deux alliés l’un de l’autre et avoir ainsi de quoi soutenir la réalisation de son projet de second quinquennat. Sachant ce deal beaucoup plus jouable avec Alassane Ouattara, dont le parti, le RDR, fait du reste figure de plus réactionnaire de l’opposition politique, il a donc choisi celui-ci pour ‘’l’accompagner’’ dans son projet de deuxième quinquennat. Et il s’est ainsi prémuni contre tout risque de soulèvement de cette opposition contre un processus de sortie de crise qu’il allait donc s’agir de faire traîner en longueur jusqu’en…2010. En retour, le chef de l’Etat a assuré le champion des républicains de son soutien total à la présidentielle de 2010 à laquelle celui-ci sera candidat. Nos sources indiquent que les parrains du processus de paix ivoirien, qui sont tous favorables à l’accession au pouvoir de l’ancien DGA du FMI, ont apporté leur soutien à ce deal. Raison du silence de Nicolas Sarkozy sur ce dossier, bien qu’il soit président de la France, puissance tutélaire de la Côte d’Ivoire et ami très personnel d’Alassane Ouattara. Bien au contraire, celui-ci n’arrête pas de remblayer chaque jour le fossé de la discorde entre Laurent Gbagbo et l’administration de son prédécesseur, notamment sur le dossier du retrait des troupes et de la base de son armée de son ex-colonie. Histoire de convaincre le numéro un ivoirien de sa bonne foi et aussi de lui signifier son entier acquiescement à d’un second quinquennat à lui accorder de facto.
Tout sauf Bédié…
Inutile de démontrer que le deal d’une transmission du pouvoir entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se joue inévitablement contre Henri Konan Bédié. Nos sources assurent que son but premier est même d’éjecter le candidat du PDCI-RDA de la course à la magistrature suprême. A les en croire, ni son allié du RHDP ni la communauté internationale encore moins nationale ne sont convaincus de son engagement à poursuivre sans réserve l’œuvre de réconciliation d’une société qu’il a, du reste, lui-même divisée avec l’ivoirité. En fait, nul n’a encore vu l’ancien chef de l’Etat œuvrer à effacer les traces de l’ivoirité qu’il avait créée, cette politique qualifiée par le monde entier d’exclusionniste, ne serait-ce qu’en la condamnant publiquement. Bien au contraire il s’évertue toujours à la justifier et à nier que la profonde crise socio-politique que vit la Côte d’Ivoire est sa conséquence directe. Aussi, même s’il se trouve à la tête de la puissante machine électorale que demeure toujours le PDCI-RDA, il a perdu toute audience internationale auprès des barons de la Françafrique. Et nombreux sont ceux qui lient la mort effective très réclamée de l’ivoirité au retrait définitif de son créateur de la scène politique.
Et c’est là que l’étau va se resserrer très sévèrement autour de Henri Konan Bédié. Parce que c’est le moment où la Constitution dont il s’était servi comme arme pour faire barrage à la candidature d’ Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, va se retourner contre lui dans le même but. Laurent Gbagbo devant évoquer l’argument constitutionnel de la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats pour se retirer de la course, il va renvoyer le même argument contre le candidat du PDCI-RDA. Celui-ci est atteint, en cette année 2009, par l’âge limite pour faire acte de candidature qui est de 75 ans. Et, il sera très difficile pour le successeur de Félix Houphouët-Boigny de refuser de se plier à un arrêt du Conseil Constitutionnel l’excluant de la course à la magistrature suprême, dans la mesure où il ne sera pas le seul à en être frappé.
Force reste à la Constitution
Sur la question, nos sources clarifient le débat : « l’argumentaire selon lequel les signataires de l’accord de Marcoussis sont d’office candidats à la présidentielle, est totalement fallacieux. Tout au long du processus de paix, la prépondérance de la Constitution sur ce texte, mais aussi tous les autres accords de paix, qui ne sont guère des traités internationaux, a été affirmée, y compris par l’Onu. De plus, Henri Konan Bédié ne saurait évoquer cet accord pour justifier l’éligibilité d’ADO et en déduire de facto la sienne. Le président du RDR sera candidat grâce à la mise en application de l’article 48 de la Constitution d’avril 2004 par le chef de l’Etat. Il sera donc éligible selon la Constitution et non en raison de sa participation à la table ronde de Marcoussis. Seule une décision du même ordre viendra en dire le contraire. Mais soyez certain qu’il n’en sera jamais ainsi.» Ainsi, la situation est-elle très claire pour le président de l’ancien parti unique : s’il veut être candidat à une élection présidentielle, il a tout intérêt à ce que l’organisation de celle-ci se fasse impérativement en 2009. Au-delà, il sera constitutionnellement hors course. Si donc en 2010, sa candidature est rejetée par le conseil constitutionnel, les militants de son parti qui sont réputés pour être peu enclins aux batailles de la rue, pourraient-ils alors compter sur ceux du RDR pour endosser leur combat, alors que leur champion à eux, Alassane Ouattara, tiendra afin sa revanche d’être candidat ? Dans un schéma où celui-ci sera alors le seul des trois grands leaders à participer à cette course, et où il sera parti en roue libre pour l’emporter, se battre pour la prise en compte de la candidature de Henri Konan Bédié, fut-ce dans le cadre du RHDP, ne relèverait que d’une pure ineptie que ses propres militants auront tôt fait de lui interdire.
Alors simple analyse politique ou réalité d’un schéma de conservation ou de conquête de pouvoir dont les non-dits sont beaucoup plus parlants et édifiants que la lettre ?