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Politique Publié le jeudi 19 février 2009 | Notre Voie

Déstabilisation des régimes démocratiques en Afrique : L`exemple ivoirien fait tâche d`huile

Les manifestations anti gouvernementales qui ont lieu, en ce moment, à Madagascar, ressemblent fort bien à ce que la Côte d'Ivoire a vécu avec l'attaque rebelle du 19 septembre 2002. Alors que son président ivoirien attendait de ses pairs africains qu'ils viennent l'aider à éteindre le feu qui pouvait . emporter tout le pays, les chefs d'Etat africains l'invitaient à négocier avec la rébellion armée pour un partage équitable ( ?) du pouvoir. Ils agissaient comme si une tentative de coup d'Etat ou une rébellion armée qui porte un coup à la légalité constitutionnelle était une expression de revendication démocratique. Certains chefs d'Etat africains n'avaient même pas attendu le début des négociations pour déjà dérouler le tapis rouge au chef de la rébellion armée, Guillaume Soro Kigbafori. Quand d'autres lui rendaient simplement les honneurs dus à un chef d'Etat. La communauté dite internationale, elle, se débattait pour assurer ses déplacements et sa sécurité. Le pouvoir en place était vilipendé.

Face à toutes ces intrigues, le président élu, Laurent Gbagbo, fera contre mauvaise fortune bon cceur. Il partagera son pouvoir avec la rébellion en nommant successivement Seydou Elimane Diarra, Charles Konan Banny et Guillaume Soro Kigbafori, Premier ministre de Côte d'Ivoire. Peut-être pensait-il avoir ainsi la paix et éviter une crise inutile à son pays. Et mettre alors en marche son programme de gouvernement pour lequel il a été élu. Mais tous les chefs d'Etat ne sont pas Laurent Gbagbo. Ils ne peuvent pas tous vouloir partager leur pouvoir pour le bonheur de leurs peuples respectifs. Mais ça, c'est une autre histoire.

L.exemple Ivoirien, quelle que soit la forme qu'il prend aujourd'hui, fait tache d'huile. Une grosse tache qui donne aujourd'hui forcément des idées aux jeunes loups comme Andry Rajoelina. Convaincu qu'il finira par avoir avec lui des chefs d'Etat africains et la communauté dite internationale pour exiger le partage du pouvoir avec le président élu Marc Ravalomanana, le maire de la capitale malgache peut multiplier ses manifestations anti gouvernementales. Même si elles causent, chaque jour, des centaines de morts à Madagascar.

Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
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