Les élections, bien qu`elles avancent à pas de tortue, ne font plus l`ombre d`aucun doute. Face à l`imminence du déroulement, le FPI perd de plus en plus sa sérénité. Ils s`étaient opposés aux audiences foraines. Elles ont fini par avoir lieu au prix de quelques morts et ou blessés à Divo, à Bassam et à Bonoua. Monsieur Election du FPI en l`occurrence Sokoury Bohui a initié la fameuse opération inondation qui a consisté à faire disparaître les extraits des militants de l`opposition. Elle n`a pas prospéré non plus. Les refondateurs ont brandi l`arme de la fraude. Ils ont échoué peu après face à la détermination des adversaires. Ayant vainement tout essayé pour maintenir le pays dans la gadoue sans élection, le chef de l`Etat Laurent Gbagbo et son clan ont choisi de jeter désormais leur dévolu sur l`enrôlement des Ivoiriens."Il faut que tous les Ivoiriens en âge de voter soient enrôlés. Tant que ce ne sera pas le cas, les élections ne devront pas avoir lieu", répète-t-on partout. Comment peut-on devenir subitement défenseur de l`ensemble des Ivoiriens étant entendu que parmi ces derniers, figurent massivement les électeurs de l`opposition ? Les refondateurs ont une raison que la raison ignore certainement pour tomber, tout d`un coup, sous le charme de leurs propres adversaires politiques. Arguments fallacieux. Quand a-t-on enrôlé tous les citoyens en âge de voter dans un pays contre leur volonté ? Même aux Etats-Unis, ça n`a jamais été possible. Ce n`est donc pas en Côte d`Ivoire que le FPI fixera les conditions pour la tenue des élections. Selon des sources fiables, le candidat Gbagbo part vaincu dans tous les cas de figure. Autre développement de la question électorale qui suscite doute et scepticisme, c`est que le camp présidentiel a abandonné le désarmement des rebelles comme condition sine qua non pour aller aux élections. En contrepartie, ils se rabattent sur le pauvre président Mambé et son staff. On entend par-ci, par-là, que la CEI dresse un nouveau chronogramme pour situer l`opinion nationale et internationale sur l`effectivité des élections. Le chef de l`Etat l`ayant tenu pour responsable de l`échec du 30 novembre 2008 à Ouagadougou lors du dernier CPC, les profiteurs de son régime ont embouché la trompette pour réclamer ce chronogramme. Une chose est sûre, c`est que le président Mambé a beau faire preuve de bonne foi et de détermination à conduire sa mission à terme, les refondateurs se dresseront sur son chemin pour le faire échouer. Quel parti politique tente par l`INS de saboter l`opération ? Qui devrait payer l`ensemble des agents réquisitionnés pour le recensement ? Qui doit financer le processus électoral ? D`où doivent provenir, pour l`essentiel, les fonds pour le faire ? Questions destinées à Gbagbo mais également à Soro. Au démeurant, leur jeu de cache-cache avec les Ivoiriens tire à sa fin. Désormais, la machine électorale avance, ni au rythme, ni au goût des signataires de l`accord de Ouagadougou. Mais à la satisfaction du peuple qui croit de plus en plus à cette échéance tant attendue.
Marc Koffi
Marc Koffi