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Politique Publié le jeudi 19 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Chronique politique "Mon pouvoir n`est pas à négocier"

Ainsi s'exprimait l'ancien président de la République devant le corps diplomatique venu lui présenter ses vœux à l'occasion du nouvel an, nous nous demandons en qualité de quoi puisqu'il ne jouit plus d'aucune légitimité ni légale, ni constitutionnelle ni populaire ni même morale puisque ses choix pour présenter la Côte d'Ivoire aux étrangers démontrent que la morale et toute moralité ont foutu le camp de notre pays. Peut-on en effet soutenir que la rue princesse est le haut lieu de la morale et de la vertu en Côte d'Ivoire ?

L'ancien président de la République, chef de l'Etat par arrangement donc totalement illégal, anticonstitutionnel et illégitime ajoutait encore plus loin : ''il me sera difficile de tomber'' et encore, ''si on me provoque, je réagis''. Tout cela parce que l'opposition, notamment le PDCI-RDA a fixé comme date butoir pour les élections prochaines le mois d'avril 2009, faute de quoi un nouveau cadre de gestion du pays devrait être trouvé. L'ancien président de la République est particulièrement conscient qu'après avoir calamiteusement représenté (???) le peuple (?) et le pays (?) à la suite de tricheries monstres aux élections d'octobre 2000, il ne représente plus personne sinon lui-même et peut-être son parti et ses militants. Cependant, étant venu au pouvoir non pour servir le peuple et le pays mais pour son enrichissement illicite et scandaleux et celui de son camp, de son clan et de suiveurs et flagorneurs, il ne peut envisager en toute sérénité (?) et humilité (???) de rendre le tablier, c'est par des rodomontades et des bravades méprisantes qu'il veut coûte que coûte se cramponner au pouvoir, n'en déplaise à l'univers tout entier! Car de pouvoir, il sait qu'il n'en a plus, pour autant qu'il en ait eu un jour après la manière dont il est entré en scène et que nous avons décrite plus haut. Par ailleurs, le pouvoir ne réside pas :

-dans le fait de faire tirer sur le peuple aux mains nues. Cela s'appelle de la tyrannie sanguinaire.

-dans le fait de faire ce qu'on veut à la tête de l'Etat parce qu'on a à ses pieds une armée, une gendarmerie et une police : c'est plutôt une pétaudière ;

-dans le fait qu'aucune institution ne fonctionne, que chacun fait ce qu'il veut, la seule limite étant de ne pas toucher au fameux ''fauteuil'' du chef (?). C'est la pagaille organisée ;

Parler donc de ''son pouvoir'' est un abus monstrueux de langage pour quelque chose qui n'existe pas. Monsieur Robert Mugabé, battu à la régulière aux élections au Zimbabwe n'a-t-il pas refusé le résultat des urnes pour organiser tout seul des élections après lesquelles il s'est proclamé élu ? Monsieur Mugabé n'est-il pas pour cela un des meilleurs amis de l'ancien président de la République, monsieur Laurent Gbagbo ? Monsieur Laurent Gbagbo n'est-il pas également l'ami intime de celui-là qui, après avoir fait abattre l'avion du président de son pays est aujourd'hui président de ce pays, donnant au monde la version du génocide rwandais selon le vainqueur qui interdit tout parti créé par un Hutu considéré comme agissant contre l'intérêt de la nation. Messieurs Mugabé et Kagamé font ce que bon leur semble en s'appuyant sur leurs Forces de Défense et de Sécurité. Concernant la Côte d'Ivoire où Monsieur Gbagbo fait ce qu'il veut en réinstallant notamment par la force tous les criminels et assassins importateurs de déchets toxiques pour s'enrichir en massacrant leurs (???) concitoyens.

Il peut se permettre cela parce qu'il compte :

1°) sur nos (???) Forces de Défense et de Sécurité dévouées à sa seule personne donc forcément républicaines faisant d'elles une vulgaire garde prétorienne, des janissaires voire des spadassins efficacement secondés par ses milices tribales et ses va-nu-pieds de gueux se disant patriotes. Parce que monsieur Gbagbo sait que lui-même et ses partisans sont d'une incompétence sans limite et d'une incurie abyssale et qu'ils ne peuvent rien apporter à ce payer nôtre, habitués qu'ils sont à ne gérer (?) que des villages-patries comportant une dizaine ou une vingtaine de cases avec une population n'excédant pas une centaine d'habitants au maximum. Dès lors, quand du jour au lendemain vous vous retrouvez à la tête d'un pays de 17 à 18 millions d'habitants, vous êtes pris de panique et atteints d'une forme de delirium tremens. Quoi qu'il en soit, monsieur Gbagbo a le soutien inconditionnel de l'Armée, de la Gendarmerie, de la Police, des Milices et des vauriens de patriotes, prêts à tirer sur tout ce qui bouge surtout si c'est pour réclamer du pain et un peu de justice. Les femmes qui manifestent contre la vie chère en savent quelque chose. N'oublions pas que ni l'Armée, ni la Gendarmerie, ni la Police ne sont touchées ni par la pauvreté et la misère, ni par la cherté du coût de la vie. Pourquoi feraient-elles cause commune avec ces prétendus pauvres, ces prétendus miséreux, ces prétendus affamés ? Pourquoi observeraient-elles à tout le moins une attitude de neutralité ?
La vérité, l'unique vérité, la vérité absolue se trouve du côté du pouvoir et les Forces de Défense et de Sécurité, totalement républicaines, ne peuvent que soutenir un pouvoir se disant républicain quand bien même il serait illégal, anticonstitutionnel et illégitime ! Les chefs de ces corps ne plongent-ils pas leurs mains dans la même marmite que le chef ? Le chef ne leur a-t-il pas fait des ponts d'or ? Alors, le peuple peut gémir, pleurer, râler de souffrance et de misère : nos (?) Forces de Défense et de Sécurité ''s'en gnagnent !''. Elles ont choisi le bon camp. Le pouvoir de monsieur Gbagbo est donc non négociable, l'ancien président de la République étant adossé aux fusils et autres chars d'assaut, aux hélicoptères et avions de combat servis par des hommes robotisés. N'oublions pas un officier de la Marine, dont on n'est pas sûr qu'il mérite le poste qu'il occupe a fait savoir ce qu'il fallait pour disposer d'une armée forte, opérationnelle et de combat. Ainsi, si le PDCI par crainte des coups d'Etat n'a pas voulu d'une armée forte, la refondation avec ses génies en stratégie militaire comble ces lacunes. Si cette nouvelle armée n'a pas été capable de reprendre 60 % du territoire national, occupés par seulement 300 desperados, c'est uniquement pour une question de primes et le refondateur en chef y pense ! Que de fadaises nous n'avons lues et entendues!


2°) La léthargie de l'opposition

Tétanisée par les massacres des 25, 26 et 27 mars 2004 avec leurs 518 morts, leurs centaines de blessés et de disparus pour une simple marche de protestation, l'opposition ivoirienne est rentrée dans sa coquille, se livrant à des protestations de salon et à des incantations invitant sans doute le Tout Puissant, les mannes de nos ancêtres et tous les esprits réels ou supposés de nous arracher des griffes de ce tyran brutal et sanguinaire, prêt à tout pour demeurer au pouvoir. Tout le monde se rend compte que la Constitution de 1960 a été écrite par des hommes sages et de bon sens tandis que celle de 2000, supposée écrite par des savants est en réalité l'œuvre de demi lettrés tricheurs, menteurs prenant volontairement un mot pour un autre et ignorant tout de la parole donnée, des engagements pris et des signatures apposées. Alors qu'avec la Constitution de 1960, ''un sage président de tribunal civil'' peut veiller aux destinées du pays, avec celle de 2000, œuvre par hypothèse de savants, mais comme mentionné plus haut de demi lettrés et partant forcément confligène, il faut un homme expéditif et cruel (même s'il ne sait trop où il va) pour faire croire qu'il gère (?) le pays.

L'opposition ayant rendu les armes et jeté le manche après la cognée, monsieur Gbagbo joue sur du velours pour se prévaloir qu'il sait ne plus être le sien depuis le 26 octobre 2005. Il a cependant su semer la terreur qu'il fallait avec ses forces de défense et de sécurité, ses milices tribales et ses farfelus de patriotes pour avoir le sommeil d'un bébé et l'assurance d'un vainqueur.
Le pouvoir illégal, anticonstitutionnel et illégitime continuera à être non négociable tant que l'opposition continuera de faire montre de la même apathie et de la même torpeur donnant l'impression que monsieur Anaky, président du MFA, prêche désespérément et inutilement dans le désert !

DOUBE BINTY
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