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Politique Publié le mercredi 18 février 2009 | Nord-Sud

Après son interview à Nord-Sud : Les précisions du Professeur Ouraga Obou

Dans notre édition du lundi 9 février 2009, nous vous avons proposé une interview du Pr Ouraga Obou ainsi titrée à la Une : Pr Ouraga Obou : «Les F.N. peuvent gérer le pays…»

Nous précisons que les propos tenus par l’interviewé sont ceux qui suivent :


«NSQ : Finalement doit-on la réviser simplement ou faire table rase de cette Constitution pour une nouvelle autre ?

Ouraga Obou : Personne ne doit se substituer à la volonté du peuple, mais, je peux simplement dire que cette Constitution souffre principalement de deux maux. Le premier est assez bénin. Il concerne l’écriture. Il y a des dispositions qui se contredisent. Donc, il faut faire un toilettage, pour garantir une cohérence interne. J’ai fait la proposition au général Guei qui m’en avait fait la promesse. Mais, il n’a pas pu le réaliser. Par exemple, la disposition qui accorde l’amnistie aux membres du Cnsp dans cette Constitution n’émane pas de nous. Ce sont les militaires eux-mêmes qui l’ont ajoutée. Nous avons déposé le texte originel et croyez-moi, après nous, il est passé entre plusieurs mains. Parfois nous avons été surpris de l’existence de certaines dispositions. Il faut apporter les correctifs. Deuxièmement, c’est sur le fond. Disons d’abord que sur le fond, cette Constitution n’est pas mauvaise. Mais, comme on veut tout ramener à l’article 35 alors, souvent on dit : «C’est une mauvaise Constitution». Je ne crois pas. Il y a des acquis énormes. Il y a un titre entier sur les Droits et Libertés. Notre texte fondamental abolit la peine de mort. Le jour où je proposais cela, je ne pensais même pas être suivi. Le texte constitutionnalise également la liberté de manifestation, la bonne gouvernance avec des sanctions… Il proscrit l’exil involontaire. Par rapport à la Constitution antérieure, il y a eu des avancées majeures. Par rapport à l’article 35, Marcoussis a déjà fait une nouvelle rédaction. C’est cela. Je crois donc, qu’il faut réviser la Constitution dans le sens de l’améliorer. Moi, si j’avais à ajouter quelque chose à cela, je l’aurais fait au niveau d’un réaménagement des rapports entre le président de la République et le Premier ministre. Je pense qu’il faut donner des pouvoirs au Premier ministre, surtout dans la nomination des ministres et des hauts fonctionnaires de l’Etat. Mais, attention ! Il ne faut pas que cela soit une compétence exclusive du gouvernement. Il faut que le Parlement ait son mot à dire après une enquête préalable sur les personnes qui doivent occuper ces hautes fonctions du point de vue de leur compétence et de leur moralité. Pour moi, c’est essentiel. Nous avons proposé cela, mais, il nous avait été enlevé par les militaires. Nous avions proposé également que l’on écrive que le peuple Ivoirien a désormais le droit impérieux de s’opposer à tout pouvoir illégitime notamment en condamnant les coups d’Etat. Il faut qu’on enterre définitivement ces histoires de coup d’Etat. Et de ce point de vue, il aurait été souhaitable à mon sens, que les Forces nouvelles se transforment en parti politique. Oui ! Les Forces nouvelles ont des projets de société, elles ont une manière et une vision pour gérer la Côte d’Ivoire. Mais, pourquoi alors elles ne se transformeraient pas en parti politique pour faire le combat politique sans les armes ? Parce qu’il faut convaincre le citoyen, mais ne jamais vaincre le citoyen».
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