Le président de l’Assemblée nationale dont les bureaux sont partis en fumée samedi n’était pas sur place le lundi pour accueillir le chef de l’Etat venu visiter les lieux. Le fait ne pouvait pas passer inaperçu. Et la presse qui prête très souvent des relations orageuses aux deux hommes s’en est saisie. «Koulibaly a refusé d’accueillir Gbagbo», «Koulibaly boycotte Gbagbo», ont même titré certains tabloïds. Nous avons cherché à connaître les causes de cette absence du numéro 3 du pouvoir Fpi qui fait couler tant d’encre et de salive. Et selon des sources très proches du président de l’Assemblée nationale, il ne s’agit aucunement d’un «boycott» encore moins d’une preuve que cet incendie «cache un malaise dans les rapports au sommet de l’Etat». Le président de l’Assemblée nationale était simplement hors du pays. Plus précisément au Ghana. Mais, pourquoi ? Voici la réponse de ses proches. «Juste après la survenance de cet incendie largement diffusé par la presse, la famille de M. Koulibaly s’est inquiétée. Et comme sa femme et ses enfants se trouvent au Ghana, il s’y est rendu pour les rassurer et leur montrer qu’il se porte physiquement très bien. Il a même informé le chef de l’Etat qui a autorisé son voyage en l’accompagnant de ses bénédictions», a révélé un proche collaborateur du patron du Parlement ivoirien. C’est donc, a-t-il ajouté en connaissance de cause que Laurent Gbagbo s’est rendu sur les cendres du bureau de son dauphin constitutionnel en son absence.
Djama Stanislas
Djama Stanislas