Sur ordre de Kadet Bertin, conseiller spécial du président Gbagbo, Bamba Falikou et Coulibaly Mory, tous deux de nationalité ivoirienne, croupissent depuis le 9 février à la maison d’arrêt et de correction de Gagnoa. Leur tort, ils ont voulu renaître à nouveau mais cette fois, loin de leur Madinani natal (sous-préfecture d’Odienné). Pour cela, les autochtones Bété qui les ont pourtant aidés à avoir de nouveaux extraits, les ont dénoncés à la gendarmerie de Ouragahio. Et, les instructions de l’ancien ministre Bertin Kadet aidant, ils ont été déférés au parquet de Gagnoa. En effet, selon les témoignages recueillis auprès de leurs parents, les faits remontent au samedi 31 janvier. Partis ce jour-là au domicile du chef de village de Téhiri en vue de faire la photocopie de son extrait de naissance dans le but de se faire enrôler, Bamba Falikou est interpellé par ce dernier. La raison, le chef du village, M. Koudou Paul, veut vérifier la fiabilité du document que ce dernier a en sa possession. Ne sachant pas qu’il a déjà été dénoncé par son «ex-bienfaiteur», M. Zokobadi Alexis auprès du chef, Bamba soutient mordicus qu’il est né dans ce village. Le chef, au parfum de son histoire l’accule. Finalement, il se met à table. Il avoue au chef que suite à la perte de ses documents, il a sollicité l’aide de son patron, Zokobadi Alexis dans le but de l’aider à avoir de nouvelles pièces. Ce que ce dernier a d’ailleurs accepté en allant cette fois lui établir de nouveaux extraits à la sous –préfecture de Ouragahio. Il en a été de même pour Coulibaly Mory qui, lui aussi, suite à la perte de son extrait de naissance a bénéficié de l’aide d’un certain Djédjé Ludovic qui lui a établi un extrait de naissance à la même sous-préfecture. C’est avec ce document qu’il s’est présenté à l’Epp Téhiri ce même samedi pour se faire enrôler. Sachant «qui il est», les autochtones Bété s’opposent à son enrôlement. La raison avancée, est que sur le jugement que ce dernier présente, il est mentionné qu’il est né en 1940 à Téhiri. Pis, ils informent toutes les autorités administratives et la gendarmerie de Ouragahio qui débarque le 2 février à Téhiri pour arrêter les deux suspects. Sur ordre de Kadet Bertin, ils sont immédiatement déférés au parquet de Gagnoa en attendant leur jugement prévu pour hier. Quant à ceux qui les ont aidés à établir ces faux documents administratifs, à savoir Zokobadi Alexis et Djédjé Ludovic, ils ne sont pas inquiétés. Triste situation où les complices sont libres de leurs mouvements.
Tapé Jean-Baptiste Correspondant régional
Tapé Jean-Baptiste Correspondant régional