Les chiffres officiels font état de 3000 enfants ayant pris part au conflit armé en Côte d’Ivoire. Ces enfants ont servi à différents niveaux en tant que soldats, espions, cuisiniers, esclaves sexuelles des hommes en armes, porteurs et messagers, mettant ainsi leur vie en péril. Pourtant, aucune loi ivoirienne ne permet à ces êtres vulnérables de traduire leurs bourreaux devant la justice. Une injustice que veut corriger le forum des ONG et Association d’Aide à l’Enfance en difficulté. A l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la main rouge, cette association a organisé une conférence de presse le jeudi 12 février, à son siège, à Yopougon. Son Président M Koukoui Désiré, a lancé un appel pressant à l’exécutif ivoirien pour la ratification du protocole facultatif à la convention des Nations Unies relatif aux droits de l’enfant, concernant l’implication des enfants dans les conflits armés. La ratification de ce protocole facultatif a-t-il soutenu, permettra à la Côte d’Ivoire de mieux protéger les enfants contre leur exploitation dans les guerres et de punir ceux qui recrutent et utilisent les enfants dans une telle situation. « Les enfants sont des êtres vulnérables qui n’ont pas la possibilité de raconter tous les abus dont ils sont victimes. Le protocole facultatif exige des Etats d’ériger en infraction et de punir pénalement toute personne qui utilisera des enfants de moins de 18 ans dans les conflits armés. Depuis 2006 l’Assemblée Nationale a autorisé le président de la République à ratifier le protocole. Malheureusement le processus n’est pas arrivé à terme. Nous souhaitons cela soit faite cette année », a lancé M. Koukoui. Le forum a-t-il indiqué, mènera une campagne de sensibilisation, d’information et d’interpellation sur 30 jours. Des dépliants expliquant l’importance du protocole facultatif seront distribués à la population pour signature et acheminés à la Présidence de la République. Le protocole facultatif vient corriger une anomalie de convention des Nations Unies relatif aux droits des enfants. En effet, cette convention acceptait l’utilisation des personnes de 15 ans dans les conflits armés, alors que est considéré comme enfant toute personne n’ayant pas 18 ans. Le but de la journée de la main rouge est sensibiliser l’opinion mondiale sur le drame des enfants soldats.
DM
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