Des escrocs notoires sévissent actuellement à Abidjan. Leurs victimes ne se comptent plus. Parmi elles, Abou C., un opérateur économique à Aboisso. Les escrocs lui ont soutiré récemment la somme de 4 millions de francs CFA. Comment opèrent-ils ?
Les délinquants prennent d'abord toutes les informations nécessaires sur leur victime. Ils la joignent ensuite par téléphone portable, soit en cachant le numéro d'appel, soit en utilisant un numéro avec le code d'un pays étranger. Ils font croire qu'un paysan dans une région forestière du pays produit des grains précieux recherchés par une industrie pharmaceutique européenne. Ces grains livrés au prix de 2500 F l'unité par ce paysan, seraient rachetés, selon eux, à dix mille francs (10 000 F) par un Européen venu de Londres. Quand des membres du réseau vendent les grains à 2500 F au nom du paysan fictif, d'autres appellent la victime, au nom du Blanc, pour les lui acheter à dix mille francs. Le gang procède ainsi au départ pour épater ses proies.
Ce stratagème a marché avec Abou C. Mis en confiance par les escrocs, il n'a pas hésité à décaisser 4 millions de francs CFA, pour l'achat de 1600 grains à raison de 2500F l'unité. Après la transaction, un autre escroc lui demande s'il a pu obtenir des grains à vendre. Abou C répond par l'affirmative. L'escroc lui demande de se rendre à l'hôtel Sofitel pour rencontrer l’Européen et revendre deux fois plus cher son produit. Mais au lieu indiqué, point de Blanc. Le fameux acheteur lui fait savoir qu'il est en entretien avec l'ambassadeur des Etats-Unis et qu'il est très pris. Il recommande la patience. Entre-temps, les autres membres du réseau deviennent injoignables. Abou C se rend compte un peu plus tard qu'il a été floué. Il porte plainte à la police criminelle au Plateau. Là-bas, on lui montre un tas de grains. Il perd tout espoir de retrouver les escrocs. Quelques jours plus tard, un de ses amis à N'zikro, à 25 kilomètres d'Aboisso, lui raconte que des gens à Abidjan lui demandent d'apporter trois millions de FCFA contre des grains précieux qu'un certain “Vieux Gondo” à Soubré produirait. Abou C. se souvient aussitôt de l'anarque dont il a été victime. Il conseille à son ami de s'en remettre à la section de la police criminelle de la préfecture de police d'Aboisso. Le commissaire Kouamé Hyacinthe et deux de ses éléments se saisissent de l'affaire. Ils demandent à l’ami d’Abou de jouer le jeu des escrocs. Ceux-ci fixent un rendez-vous pour le 8 janvier à la gare de Grand-Bassam à Treichville. C’est à cet endroit que les malfrat seront pris.
Sam K.D.
Les délinquants prennent d'abord toutes les informations nécessaires sur leur victime. Ils la joignent ensuite par téléphone portable, soit en cachant le numéro d'appel, soit en utilisant un numéro avec le code d'un pays étranger. Ils font croire qu'un paysan dans une région forestière du pays produit des grains précieux recherchés par une industrie pharmaceutique européenne. Ces grains livrés au prix de 2500 F l'unité par ce paysan, seraient rachetés, selon eux, à dix mille francs (10 000 F) par un Européen venu de Londres. Quand des membres du réseau vendent les grains à 2500 F au nom du paysan fictif, d'autres appellent la victime, au nom du Blanc, pour les lui acheter à dix mille francs. Le gang procède ainsi au départ pour épater ses proies.
Ce stratagème a marché avec Abou C. Mis en confiance par les escrocs, il n'a pas hésité à décaisser 4 millions de francs CFA, pour l'achat de 1600 grains à raison de 2500F l'unité. Après la transaction, un autre escroc lui demande s'il a pu obtenir des grains à vendre. Abou C répond par l'affirmative. L'escroc lui demande de se rendre à l'hôtel Sofitel pour rencontrer l’Européen et revendre deux fois plus cher son produit. Mais au lieu indiqué, point de Blanc. Le fameux acheteur lui fait savoir qu'il est en entretien avec l'ambassadeur des Etats-Unis et qu'il est très pris. Il recommande la patience. Entre-temps, les autres membres du réseau deviennent injoignables. Abou C se rend compte un peu plus tard qu'il a été floué. Il porte plainte à la police criminelle au Plateau. Là-bas, on lui montre un tas de grains. Il perd tout espoir de retrouver les escrocs. Quelques jours plus tard, un de ses amis à N'zikro, à 25 kilomètres d'Aboisso, lui raconte que des gens à Abidjan lui demandent d'apporter trois millions de FCFA contre des grains précieux qu'un certain “Vieux Gondo” à Soubré produirait. Abou C. se souvient aussitôt de l'anarque dont il a été victime. Il conseille à son ami de s'en remettre à la section de la police criminelle de la préfecture de police d'Aboisso. Le commissaire Kouamé Hyacinthe et deux de ses éléments se saisissent de l'affaire. Ils demandent à l’ami d’Abou de jouer le jeu des escrocs. Ceux-ci fixent un rendez-vous pour le 8 janvier à la gare de Grand-Bassam à Treichville. C’est à cet endroit que les malfrat seront pris.
Sam K.D.