Réunis au sein du Collectif des commissions des chômeurs de Côte d'Ivoire, les sans emploi ont exprimé leur courroux autour du thème "Cri de cœur des chômeurs face au mutisme des autorités de Côte d'Ivoire". C'était le mercredi 18 février dernier à la salle de mariage de la mairie d'Adjamé. M. Koffi Yao Joseph, porte-parole du collectif, par ailleurs président de la commission des agents de maîtrise chômeurs de Côte d'Ivoire a décrié le mutisme des autorités ivoiriennes face à leurs souffrances. Pour lui, l'Agence d'étude et de la promotion de l'emploi (AGEPE) ne fait aucun effort pour satisfaire les chômeurs inscrits dans leurs différentes agences. Tous les programmes conçus par l'AGEPE et le gouvernement ne concernent que les plus jeunes. Or il y a une majorité au-delà de la quarantaine qui est exclue selon leurs exigences à savoir le programme d'aide à l'embauche, le Fonds national de solidarité, le service civique, l'AGEFOP : installation et financement des projets destinées aux jeunes de 18 à 36 ans au détriment de ceux de 37 à 55 ans. Concernant les derniers cités, des propositions ont été faites au ministre de l'Emploi et de la fonction publique M. Hubert Oulaye pour l'amélioration de leur condition de vie le 11 février dernier suite à une audience. C'est-à-dire le prolongement des allocations de chômage jusqu'à l'âge de la retraite, la mise en place d'un fonds spécial de financement de projets de 37 à 55 ans, l'insertion des chômeurs de cette tranche d'âge dans des structures étatiques et paraétatiques. Aussi la subvention des commissions et l'augmentation des allocations de chômage des employés et ouvriers à 80.000f/ trimestre et 300.000f/ trimestre celles des cadres et agents de maîtrise. Ainsi a-t-il prévenu "Si nous n'avons pas d'audience suite au courrier adressé au chef de l'Etat depuis le 02 octobre, nous marcherons sur le ministère de l'Emploi le 10 mars prochain".
Morgan Ekra
Morgan Ekra
