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Société Publié le jeudi 19 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

PISAM / Prouesse médicale - Les premiers enfants “in vitro” sont nés hier en Côte d’Ivoire

La Polyclinique sainte Anne-Marie (Pisam) a donné hier, mercredi 18 février 2009, un point de presse pour communiquer une première scientifique et médicale : l’accouchement de jumeaux par procréation médicale assistée (PMA) par la méthode d’injection d’intra cytoplasmique (ICSI).
L’avènement des techniques de PMA a redonné de l’espoir aux 80 millions de couples infertiles dans le monde.. La PMA permet de passer de la stérilité définitive à une fertilité relative. Cette technique selon le Dr Mambo Bokossa Ernestine, Gynécologue-Obstétricienne regroupe l’ensemble des techniques qui permettent la conception en dehors des voies génitales de la femme, suivi du transfert de l’embryon dans l’utérus de celle-ci. Cela suppose que la conception a lieu en laboratoire, en dehors du processus naturel de fécondation. Le premier bébé fécondé « in vitro » est né en Angleterre en 1978. 32 ans après, une femme a donné naissance hier à la Pisam à des jumeaux, l’un de sexe masculin et l’autre féminin grâce à cette technique. Cette prouesse technique inédite a été possible grâce à l’appui d’une équipe internationale composée de médecins camerounais et français. De façon pratique, c’est neuf (9) mois avant qu’un couple ne pouvant pas avoir d’enfant, a été sélectionné. Le sperme de l’homme a été recueilli et fécondé dans un laboratoire avec les ovocytes de la femme préalablement stimulés. Les embryons recueillis en laboratoire ont été réinjectés dans l’utérus de la femme et aujourd’hui le résultat est là. La PMA est un espoir en Afrique quand on sait que la stérilité du couple constitue un véritable problème sociologique, voire un drame. L’infertilité est ressentie dans nos coutumes comme un handicap individuel, familial et social. C’est ce qu’a compris, M. Anongban Simplice, Directeur Général de la santé, quand il a salué la prouesse réussie par le service de Gynécologie de la Pisam. Le hic, c’est que ces techniques coûtent cher. L’exemple de la fécondation « in vitro » classique s’élève à 1.400.000Fcfa. Quant à l’ICSI, il revient à 1.700.000Fcfa. L’objectif, c’est de démocratiser ces pratiques médicales afin de les étendre au plus grandes structures sanitaires publiques. Déjà, la Côte d’Ivoire prépare les textes juridiques afin de ne pas avoir sous ses cieux toutes les dérives qu’on voit dans les pays occidentaux (mères porteuses, femmes âgées enceintes, femmes portant 5, 6, 7 enfants). Il faut préciser que le taux de fiabilité de ses techniques est de 20% par rapport à 25% de la fécondité naturelle. Et précision de taille ; le couple désireux d’avoir des enfants par la méthode de PMA, est obligé de payer les frais de l’insémination à chaque fois que ce procédé a échoué. Chaque fois que la grossesse tombe.



Olivier Guédé
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