Allées clairsemées, salles presque vides, calme plat. L’ambiance à la formation sanitaire d’Adjamé Marie-Thérèse ce mercredi 18 février 2009, n’est pas celle des jours ordinaires. Les cris des bébés qui d’ordinaire chauffent l’atmosphère dans ce lieu, sont presque inexistants. « Vous n’êtes pas venus tôt, beaucoup de personnes sont retournées à la maison », nous lance la surveillante de la formation, Mme Blé Viviane. Tout en nous confirmant que le mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (SYNACASS-CI) est suivi dans l’établissement. Compte tenu donc de cette grève, la formation affirme t-elle, a organisé le service. « Les médecins urgentistes en pédiatrie, gynécologie et médecine sont présents. Nous faisons le tri. Lorsque les malades arrivent, nous vérifions s’il s’agit d’un cas urgent. Si c’est le cas, nous les orientons vers le service indiqué », explique t-elle. Les sages femmes et les infirmiers, ajoute t-elle sont à leurs postes. Même décor au laboratoire de dermatologie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody. Tous les appareils présents de ce laboratoire sont éteints. Les quelques techniciens de laboratoires présents, devisent tranquillement. Contrairement aux médecins, ces derniers appelés les paramédicaux ne sont pas tenus de faire le service minimum. « Le mot d’ordre est respecté ici. Vous voyez bien que tous les appareils sont éteints et qu’il n’y a aucun technicien sur les paillasses », relate M Aka François technicien de laboratoire et par ailleurs secrétaire de section du syndicat national des biotechnologistes de Côte d’Ivoire (SYNABCI). En plus du SYNACASS-CI, 7 autres syndicats regroupant les personnels techniques, infirmiers, sages-femmes, ingénieurs en imagerie, aides soignants, garçons et filles de salle, ont également signé le préavis de grève. Pour M AK le gouvernement doit respecter sa parole. « C’est le gouvernement qui a pris le décret instituant le paiement des indemnités aux médecins et autres techniciens de santé. Ce décret devrait rentrer en vigueur en janvier 2009. Mais nous avons constaté qu’il a été appliqué à moitié. Nous demandons son application intégrale », martèle ce dernier. Plus amer, le Dr Adiko assurant les urgences dans le laboratoire, demande au gouvernement de dire la vérité. « Il faut que le gouvernement ait le courage de dire la vérité. C’est de la mauvaise foi. Le gouvernement fait croire qu’il n’ pas les moyens, mais on aurait pu appeler les médecins et discuter clairement », accuse celui-ci.
Les infirmiers se démarquent
Au service consultation externe, le mot d’ordre n’est pas suivi par les infirmiers. L’infirmier en poste au PPH (service des poumons), nous indique que son syndicat n’est pas signataire du préavis. Propos également répétés par l’infirmier spécialiste en ORL (oto-rhino-laryngologie) M. Kouakou Kouassi Albert « Nous suivons notre direction. Pour le moment, nous ne sommes pas en grève », soutient ce dernier. Des propos également confirmés par M. Boko Kouaho, secrétaire général du syndicat national des infirmiers de Côte d’Ivoire ( SYNICI), que nous avons rencontré en train de faire le tour des hôpitaux publics pour rassurer ses camarades. « Contrairement à ce qui se dit, les infirmiers ne sont pas dans le mouvement. Notre syndicat n’a pas lancé de mot d’ordre. Je suis en train de faire le tour pour demander aux camarades de rester à leurs postes », nous explique t-il. Pour autant, cette grève n’a pas empêché les médecins de venir consulter les malades hospitalisés. En tout cas, les malades hospitalisés au CHU de Treichville, ont affirmé avoir été consultés par les médecins. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que pour cette première journée, la grève a été plus suivie par le personnel technique et les cadres supérieurs de la santé. Ces derniers ont respecté le service minimum dans les urgences et réanimations. La grève, faut-il le rappeler, dure 72 heures.
Dao Maïmouna
Les infirmiers se démarquent
Au service consultation externe, le mot d’ordre n’est pas suivi par les infirmiers. L’infirmier en poste au PPH (service des poumons), nous indique que son syndicat n’est pas signataire du préavis. Propos également répétés par l’infirmier spécialiste en ORL (oto-rhino-laryngologie) M. Kouakou Kouassi Albert « Nous suivons notre direction. Pour le moment, nous ne sommes pas en grève », soutient ce dernier. Des propos également confirmés par M. Boko Kouaho, secrétaire général du syndicat national des infirmiers de Côte d’Ivoire ( SYNICI), que nous avons rencontré en train de faire le tour des hôpitaux publics pour rassurer ses camarades. « Contrairement à ce qui se dit, les infirmiers ne sont pas dans le mouvement. Notre syndicat n’a pas lancé de mot d’ordre. Je suis en train de faire le tour pour demander aux camarades de rester à leurs postes », nous explique t-il. Pour autant, cette grève n’a pas empêché les médecins de venir consulter les malades hospitalisés. En tout cas, les malades hospitalisés au CHU de Treichville, ont affirmé avoir été consultés par les médecins. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que pour cette première journée, la grève a été plus suivie par le personnel technique et les cadres supérieurs de la santé. Ces derniers ont respecté le service minimum dans les urgences et réanimations. La grève, faut-il le rappeler, dure 72 heures.
Dao Maïmouna