Rien ne va au Nord en ce qui concerne l`enrôlement des populations. Les jeunes qui s`opposent à la transhumance opérée, depuis le Mali par le maire de Niellé sont dans le collimateur des Forces nouvelles qui menacent d’ouvrir le feu sur eux.
L’opération d`identification et d`enrôlement, à en croire le président de la Conférence des unions de jeunesses départementales du Nord (Confujed-nord), Kané Soumaïla, connaît des fortunes diverses depuis son lancement dans la partie septentrionale du pays. C`est ce qui ressort du point de presse qu`il a animé hier, dans un restaurant de la place. Selon lui, s`il faut se satisfaire du bon déroulement de l`opération dans le département d`Odienné où tout baigne dans l`huile, ce n`est pas le cas dans la plupart des départements, notamment à Séguéla où un seul centre sur les treize sites est fonctionnel. Mais le fait qui provoque l`ire des jeunes du Nord, c`est incontestablement la fraude à grande échelle à l`enrôlement dont cette partie du pays est en ce moment victime. Qui, selon eux, si l`on y prend garde, risque de créer à long terme, des problèmes fonciers. Et c`est à Niellé, dans le département de Ouangolodougou que les jeunes du Nord en sont venus aux mains avec des jeunes maliens qu`ils accusent d`enrôlement illégal. Au fait, selon le président de la Confujed-Nord, c`est le maire Rdr de Niellé, Sanogo Mamadou qui est derrière cette fraude, tremplin pour lui de modifier le corpus électoral qui lui est de plus en plus défavorable. Son récit : "le maire a fait convoyer trois (3) cars dont le premier de 70 places, est arrivé le 3 février 2009 et dont les occupants se sont fait enrôler dans trois centres. Le deuxième de 50 places a connu un revers le 12 février 2009 avec le soulèvement des populations qui se sont opposées violemment à l`enrôlement des Maliens (…). De sources bien informées, il s`avère que d`autres cars sont sur le point de reprendre le même itinéraire. La responsabilité du maire est engagée en ce sens que tous les occupants des trois cars n’ont pour logis et parents que le maire et sa résidence. Chose gravissime, après l`enrôlement, ces personnes sont convoyées vers les villages du Mali (Zégoua, Kadiolo, Sikasso..), où il fait croire à la population qu`elles sont des réfugiés ivoiriens. A la vérité, le Mali n`abrite pas officiellement de réfugiés sur son territoire ". Face au refus des jeunes de laisser les Maliens se faire enrôler, Kané Soumaila dira que des éléments des Forces nouvelles ont été réquisitionnés pour escorter les "hôtes" du maire afin de se faire enrôler. Les hommes de Soro auraient même menacé d`ouvrir le feu sur les jeunes du Nord qui s`opposeront à l`enrôlement des supposés Maliens. La tension, dit-on, est vive. Les jeunes du Nord interpellent le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles. Mais aussi la Cei. Aussi demandent-ils au ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro, de démettre le maire Sanogo Mamadou pour avoir bradé la nationalité ivoirienne. Pour finir, la Confujed demande le report de la date limite de l`enrôlement (28 février 2009) pour permettre aux populations du Nord d`avoir leurs "papiers", qui, selon lui, font partie des causes de la crise ivoirienne.
Tché Bi Tché
L’opération d`identification et d`enrôlement, à en croire le président de la Conférence des unions de jeunesses départementales du Nord (Confujed-nord), Kané Soumaïla, connaît des fortunes diverses depuis son lancement dans la partie septentrionale du pays. C`est ce qui ressort du point de presse qu`il a animé hier, dans un restaurant de la place. Selon lui, s`il faut se satisfaire du bon déroulement de l`opération dans le département d`Odienné où tout baigne dans l`huile, ce n`est pas le cas dans la plupart des départements, notamment à Séguéla où un seul centre sur les treize sites est fonctionnel. Mais le fait qui provoque l`ire des jeunes du Nord, c`est incontestablement la fraude à grande échelle à l`enrôlement dont cette partie du pays est en ce moment victime. Qui, selon eux, si l`on y prend garde, risque de créer à long terme, des problèmes fonciers. Et c`est à Niellé, dans le département de Ouangolodougou que les jeunes du Nord en sont venus aux mains avec des jeunes maliens qu`ils accusent d`enrôlement illégal. Au fait, selon le président de la Confujed-Nord, c`est le maire Rdr de Niellé, Sanogo Mamadou qui est derrière cette fraude, tremplin pour lui de modifier le corpus électoral qui lui est de plus en plus défavorable. Son récit : "le maire a fait convoyer trois (3) cars dont le premier de 70 places, est arrivé le 3 février 2009 et dont les occupants se sont fait enrôler dans trois centres. Le deuxième de 50 places a connu un revers le 12 février 2009 avec le soulèvement des populations qui se sont opposées violemment à l`enrôlement des Maliens (…). De sources bien informées, il s`avère que d`autres cars sont sur le point de reprendre le même itinéraire. La responsabilité du maire est engagée en ce sens que tous les occupants des trois cars n’ont pour logis et parents que le maire et sa résidence. Chose gravissime, après l`enrôlement, ces personnes sont convoyées vers les villages du Mali (Zégoua, Kadiolo, Sikasso..), où il fait croire à la population qu`elles sont des réfugiés ivoiriens. A la vérité, le Mali n`abrite pas officiellement de réfugiés sur son territoire ". Face au refus des jeunes de laisser les Maliens se faire enrôler, Kané Soumaila dira que des éléments des Forces nouvelles ont été réquisitionnés pour escorter les "hôtes" du maire afin de se faire enrôler. Les hommes de Soro auraient même menacé d`ouvrir le feu sur les jeunes du Nord qui s`opposeront à l`enrôlement des supposés Maliens. La tension, dit-on, est vive. Les jeunes du Nord interpellent le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles. Mais aussi la Cei. Aussi demandent-ils au ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro, de démettre le maire Sanogo Mamadou pour avoir bradé la nationalité ivoirienne. Pour finir, la Confujed demande le report de la date limite de l`enrôlement (28 février 2009) pour permettre aux populations du Nord d`avoir leurs "papiers", qui, selon lui, font partie des causes de la crise ivoirienne.
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