Il n'y a pas meilleure affiche que Côte d'Ivoire-Zambie pour ouvrir le premier Championnat d'Afrique des Nations (CHAN), édition 2009. Face aux Zambiens, anciennement appelés Mighty Zambia du temps de leur splendeur, cette opposition prévue pour dimanche après-midi, au stade Houphouët-Boigny, revêt pour les Eléphants un double enjeu : gagner en tant que pays organisateur pour faire plaisir au public, puis prendre leur revanche sur les mêmes. Les Zambiens avaient pris, en effet, le meilleur (2-1) sur les Eléphants malgré la présence de Laurent Pokou, professionnel en son temps à Rennes en France. C'était en 1974 lors de la CAN en Egypte. En 1994, en Tunisie, ils avaient récidivé par 1 but à 0, toujours en match de poule.15ans plus tard, les poulains du coach Kouadio Georges auront-ils assez de ressources physiques et mentales pour relever le défi ? C'est du moins le souhait du président de la FIF Jacques Anouma et des sportifs ivoiriens. L'équipe ivoirienne reposant sur un noyau bien du sélectionneur. Il s'agit de Diomandé Mé, Angban Vincent, Mangoua Kessé, Guédégbeu Franck, Néné Bi Tra et autres. Mais les Zambiens ne l'entendraient pas de cette oreille. Car ils viendront avec un effectif quasiment identique à celui qui a disputé la dernière CAN de 2008 au Ghana. Chose qui suppose que le groupe repose sur une cohésion et que les automatismes sont relativement huilés. Depuis le crash d'avion au large des côtes du Gabo en 1993 qui a emporté la génération de l'atelier droit Derby Makinka, la Zambie est à la recherche de son lustre d'antan. Deux fois finalistes en 1974 face au Zaïre (2-2 et 0-2) et en 1994 face au Nigeria (0-2), les Zambiens tiennent, là, une belle occasion de prendre une revanche sur le sort. Les 23 joueurs commis à cette tâche respirent la grande forme. C'est une génération aux atouts techniques, athlétiques et psychologiques insoupçonnés. L'épine dorsale des "Chipolopolo"(Nouvelle appelation de la sélection zambienne) est constituée par Willard Manyatera, Thomas Swewe, Gilbert Banda (Capitaine), Thabani Kamusoko, Pride Tafirenyika. C'est un groupe dur à manœuvrer qui croisera le fer avec les Eléphants après demain aux encablures de 16h au Félicia. Quelle qu'en soit la pression entourant la rencontre, les pachydermes locaux ivoiriens veulent barrir.
Marc Koffi
Marc Koffi