Dans le département de Divo, les opérations d’enrôlement et d’identification ont pris des allures angoissantes, suscitant l’inquiétude des populations. C’est pour avoir des réponses convaincantes à toutes les questions que se posent les uns et les autres que le fédéral FPI, Boniface Attébé, a fait le déplacement au siège départemental de l’opérateur technique SAGEM en vue d’échanger franchement avec le responsable local, M. Boni Bilé.
De l’intervention de Boniface Attébé, il ressort que de nombreux problèmes se posent dans les opérations qui se déroulent dans la zone. D’abord, le nombre de pétitionnaires qui n’ont pu se faire enrôler dans la commune de Divo et dans certains villages est anormalement élevé. La principale cause de cette situation est que les centres de collecte, surtout dans les villages, sont souvent fermés de façon précipitée et précoce. Les opérations, déjà très lentes, sont limitées à une semaine dans des villages souvent très peuplés, ce qui est largement insuffisant pour prendre en compte toute la population, a-t-il argumenté. Ainsi, dans le village de Guéhou, de nombreux paysans privés de leur droit de se faire enrôler se sont vus dans l’obligation de “poursuivre” les agents d’identification jusqu’à Amanikro, un campement, pour trouver satisfaction. De plus, dans ces villages où les moyens d’archivage sont rudimentaires, des paysans dénoncent l’attitude de certains chefs de centre qui refoulent tous ceux dont les extraits portent une petite tache. Dans le village de Tata, certains chefs de centre ont poussé le zèle en réfusant les photocopies en noir et blanc. Plus grave, dans ces zones où tous les détails sont observés, le fédéral FPI a fait droit à des plaintes selon lesquelles les responsables de centre d’enrôlement les plus belliqueux sont curieusement tous originaires d’une région du pays et semblent travailler pour des commanditaires tapis dans l’ombre.
Le fédéral FPI a dénoncé le déséquilibre flagrant entre le nombre de centres de collecte dans les villages et la densité démographique de ces mêmes villages. Ainsi, ne comprend-il pas pourquoi Hermankono-Garo, un village extrêmement peuplé, bénéficie seulement d’un centre de collecte alors que Hermankono-Diès ou Ogougoudou, des villages nettement moins peuplés, bénéficient chacun de trois centres de collecte. Le pire, selon l’exposé du fédéral FPI, est que des agents des opérations d’identification exigent des paysans qu’ils leur achètent du carburant, avant de jouir de la présence des équipes de recensement dans leur village. Les villages qui ne sont pas électrifiés sont évidemment les plus exposés à ce honteux chantage. Boniface Attébé a donc dénoncé cette forme d’escroquerie qui risque d’avoir des conséquences incalculables.
En réponse à ces plaintes du fédéral FPI, M. Boni Bilé, le représentant départemental de SAGEM, a reconnu la justesse des observations faites et avoué les limites des moyens de sa structure. Il a fait remarquer sur 432 centres de collecte prévus par SAGEM dans le département, seuls 166 ont pu être ouverts. Il a conseillé au fédéral FPI d’écrire à la CEI départementale pour demander que des équipes soient renvoyées dans les lieux où le nombre de pétitionnaires non enrôlés est élevé. A la demande de la population, a-t-il ajouté, des centres déjà fermés pourraient être rouverts. Cependant, il a affirmé que c’est à la CEI de prendre ces décisions, car la SAGEM n’a pas cette compétence.
Devant cette situation frustrante et confuse, le fédéral Attébé a déclaré que la fédération FPI et la population de Divo se donneront le droit de réagir vigoureusement si les choses ne s’améliorent pas dans les jours à venir. Il a déjà promis de saisir les responsables de la CEI de Divo dans les meilleurs délais.
Une correspondance particulière de Macaire Etty à Divo
De l’intervention de Boniface Attébé, il ressort que de nombreux problèmes se posent dans les opérations qui se déroulent dans la zone. D’abord, le nombre de pétitionnaires qui n’ont pu se faire enrôler dans la commune de Divo et dans certains villages est anormalement élevé. La principale cause de cette situation est que les centres de collecte, surtout dans les villages, sont souvent fermés de façon précipitée et précoce. Les opérations, déjà très lentes, sont limitées à une semaine dans des villages souvent très peuplés, ce qui est largement insuffisant pour prendre en compte toute la population, a-t-il argumenté. Ainsi, dans le village de Guéhou, de nombreux paysans privés de leur droit de se faire enrôler se sont vus dans l’obligation de “poursuivre” les agents d’identification jusqu’à Amanikro, un campement, pour trouver satisfaction. De plus, dans ces villages où les moyens d’archivage sont rudimentaires, des paysans dénoncent l’attitude de certains chefs de centre qui refoulent tous ceux dont les extraits portent une petite tache. Dans le village de Tata, certains chefs de centre ont poussé le zèle en réfusant les photocopies en noir et blanc. Plus grave, dans ces zones où tous les détails sont observés, le fédéral FPI a fait droit à des plaintes selon lesquelles les responsables de centre d’enrôlement les plus belliqueux sont curieusement tous originaires d’une région du pays et semblent travailler pour des commanditaires tapis dans l’ombre.
Le fédéral FPI a dénoncé le déséquilibre flagrant entre le nombre de centres de collecte dans les villages et la densité démographique de ces mêmes villages. Ainsi, ne comprend-il pas pourquoi Hermankono-Garo, un village extrêmement peuplé, bénéficie seulement d’un centre de collecte alors que Hermankono-Diès ou Ogougoudou, des villages nettement moins peuplés, bénéficient chacun de trois centres de collecte. Le pire, selon l’exposé du fédéral FPI, est que des agents des opérations d’identification exigent des paysans qu’ils leur achètent du carburant, avant de jouir de la présence des équipes de recensement dans leur village. Les villages qui ne sont pas électrifiés sont évidemment les plus exposés à ce honteux chantage. Boniface Attébé a donc dénoncé cette forme d’escroquerie qui risque d’avoir des conséquences incalculables.
En réponse à ces plaintes du fédéral FPI, M. Boni Bilé, le représentant départemental de SAGEM, a reconnu la justesse des observations faites et avoué les limites des moyens de sa structure. Il a fait remarquer sur 432 centres de collecte prévus par SAGEM dans le département, seuls 166 ont pu être ouverts. Il a conseillé au fédéral FPI d’écrire à la CEI départementale pour demander que des équipes soient renvoyées dans les lieux où le nombre de pétitionnaires non enrôlés est élevé. A la demande de la population, a-t-il ajouté, des centres déjà fermés pourraient être rouverts. Cependant, il a affirmé que c’est à la CEI de prendre ces décisions, car la SAGEM n’a pas cette compétence.
Devant cette situation frustrante et confuse, le fédéral Attébé a déclaré que la fédération FPI et la population de Divo se donneront le droit de réagir vigoureusement si les choses ne s’améliorent pas dans les jours à venir. Il a déjà promis de saisir les responsables de la CEI de Divo dans les meilleurs délais.
Une correspondance particulière de Macaire Etty à Divo