L'absence de visite aux malades hospitalisés et de consultation sont les conséquences les plus visibles de l'arrêt de travail des médecins qui a débuté le mercredi.
Le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci) a déclenché un arrêt de travail de 3 jours qui a commencé le mercredi. La conséquence la plus visible de cette situation est le manque de visites groupées. Ainsi, les patients et les malades internés au sein du Centre hospitalier de Bouaké sont privés de ces « honneurs » que leur rendaient chaque matin les médecins. « Depuis mon admission ici, les matins ils venaient en groupe. Mais depuis avant-hier, il n'y a qu'un seul que je vois souvent » a révélé, hier, sous le sceau de l'anonymat, un interné du Chu. Pour le Dr Allah Bruno, secrétaire général du Synacasci, section locale, il faut appréhender cette restriction comme une réaction adaptée au cas du Chu, dans l'esprit de la grève. En période normale, l'hôpital de la deuxième ville du pays, fonctionnait déjà avec un effectif réduit, évalué à 30 praticiens. Habitué à travailler sous le régime de service minimum. La suppression des visites en groupe, soutient-il, dévient le fait nouveau. « Le Chu fonctionnait déjà comme un service d'urgence. Ici, aux urgences par exemple, il y a 5 chirurgiens : 2 en traumatologie et 3 en chirurgie digestive. D'ordinaire on travaille tous ensemble. Et le service minimum préconisé en cas de grève n'y change rien. Ce qui est nouveau, signe de notre participation à la grève, c'est la suppression des visites qu'on effectuait ensemble, chaque matin, pour statuer sur l'évolution de l'état de santé des malades. Donc pas de plateau technique, pas de staff auxquels participaient souvent des professeurs », explique le responsable syndical. Avant de préciser qu'au cours d'une rencontre ténue avec ses camarades, une coordination fut mise en place, pour éviter de livrer les malades à leur sort, durant la grève. Dans les locaux du service de pédiatrie, la chance est au rendez-vous. Le niveau des activités, à en croire le Dr Kypépala, était déjà en baisse. Ce qui permet de gérer la situation sans difficulté. « Il n'y a pas trop d'activité. On arrive à s'en sortir. Le service minimum est de mise. On gère les urgences pour atténuer les souffrances des malades », précise le toubib des tout-petits. Au sein du cabinet dentaire, Kouassi Aya Hélène, aide-soignante stagiaire, déplore les incidences de ce mouvement des cadres supérieurs de la santé, sur le déroulement de ses études. « Certains patients retournent bredouilles. On travaille peu. Cela affecte notre apprentissage. Je souhaite vivement que les gouvernants trouvent les solutions à ce problème, pour nous permettre de mieux apprendre », lance la stagiaire. Notons que les techniciens de la santé participent à la grève des médecins à Bouaké.
Marcel Konan, Correspondant régional
Le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci) a déclenché un arrêt de travail de 3 jours qui a commencé le mercredi. La conséquence la plus visible de cette situation est le manque de visites groupées. Ainsi, les patients et les malades internés au sein du Centre hospitalier de Bouaké sont privés de ces « honneurs » que leur rendaient chaque matin les médecins. « Depuis mon admission ici, les matins ils venaient en groupe. Mais depuis avant-hier, il n'y a qu'un seul que je vois souvent » a révélé, hier, sous le sceau de l'anonymat, un interné du Chu. Pour le Dr Allah Bruno, secrétaire général du Synacasci, section locale, il faut appréhender cette restriction comme une réaction adaptée au cas du Chu, dans l'esprit de la grève. En période normale, l'hôpital de la deuxième ville du pays, fonctionnait déjà avec un effectif réduit, évalué à 30 praticiens. Habitué à travailler sous le régime de service minimum. La suppression des visites en groupe, soutient-il, dévient le fait nouveau. « Le Chu fonctionnait déjà comme un service d'urgence. Ici, aux urgences par exemple, il y a 5 chirurgiens : 2 en traumatologie et 3 en chirurgie digestive. D'ordinaire on travaille tous ensemble. Et le service minimum préconisé en cas de grève n'y change rien. Ce qui est nouveau, signe de notre participation à la grève, c'est la suppression des visites qu'on effectuait ensemble, chaque matin, pour statuer sur l'évolution de l'état de santé des malades. Donc pas de plateau technique, pas de staff auxquels participaient souvent des professeurs », explique le responsable syndical. Avant de préciser qu'au cours d'une rencontre ténue avec ses camarades, une coordination fut mise en place, pour éviter de livrer les malades à leur sort, durant la grève. Dans les locaux du service de pédiatrie, la chance est au rendez-vous. Le niveau des activités, à en croire le Dr Kypépala, était déjà en baisse. Ce qui permet de gérer la situation sans difficulté. « Il n'y a pas trop d'activité. On arrive à s'en sortir. Le service minimum est de mise. On gère les urgences pour atténuer les souffrances des malades », précise le toubib des tout-petits. Au sein du cabinet dentaire, Kouassi Aya Hélène, aide-soignante stagiaire, déplore les incidences de ce mouvement des cadres supérieurs de la santé, sur le déroulement de ses études. « Certains patients retournent bredouilles. On travaille peu. Cela affecte notre apprentissage. Je souhaite vivement que les gouvernants trouvent les solutions à ce problème, pour nous permettre de mieux apprendre », lance la stagiaire. Notons que les techniciens de la santé participent à la grève des médecins à Bouaké.
Marcel Konan, Correspondant régional