La fraude sur l'identité ivoirienne dont le Fpi tentait d'accuser les étrangers vivant sur notre sol révèle enfin ses secrets. Le fédéral du Front Populaire Ivoirien (FPI) d'Abengourou, Ettien Amoikon, a déclaré le 2 février, lors d'une assemblée générale extraordinaire au siège de son parti que "des ivoiriens authentiques" contribuent à la fraude car ceux-ci acceptent de donner leur nom à des étrangers. Devant les militants de son parti, le fédéral n'avait que ses yeux pour pleurer. Nos sœurs et frères acceptent de donner leur nom aux enfants qui ne sont pas les leurs, alors que ces derniers sont 100 % des étrangers" a précisé M. Ettien Amoikon. Il a par ailleurs relevé d'autres méthodes de fraudes que sont notamment : l'obtention d'acte de naissance en complicité avec les agents de la mairie qui donnent des extraits de personnes décédées à des étrangers. Le fédéral a également soutenu qu'en plus de ces cas, certains partis organisent la fraude qui peut être "collective ou individuelle". Pour lui, il y a une raison foncière à cette façon d'agir. Surtout qu'aujourd'hui, selon lui, notre loi foncière a changé et la terre intéresse certains étrangers. Il a donc demandé aux militants d'être vigilants et de saisir la police en cas de fraude et de déposer une plainte. Des militants ont tour à tour pris la parole pour confier des cas de fraudes d'étrangers qu'ils connaissent et qui se sont fait enrôler. Un vieux a confié ses dires et a témoigné qu'il a vu naître un certain Kouadio Zongo qui est de père et de mère burkinabé. Kouadio Zongo a reçu le nom Kouadio à la naissance car la famille Agni qui a reçu les parents étrangers a voulu donner le nom Kouadio à cet enfant pour exprimer leur amitié au couple étranger. Aujourd'hui, ce Kouadio Zongo est allé se faire enrôler alors qu'il est burkinabé.
Joël Abalo
Joël Abalo