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Showbizz Publié le lundi 23 février 2009 | Fraternité Matin

Affaire Billy Billy / Haut de gamme : Armand Obou poursuit Me Cheick Diop

L’administrateur provisoire du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a décidé d’ester en justice pour diffamation.
J’entends m’en référer à la juridiction correctionnelle afin que les textes sanctionnant le délit de diffamation dont je suis visiblement l’objet de votre part, soient sévèrement appliqués. Croyez-moi, Monsieur l’avocat international, je suis Obou, je vais toujours jusqu’au bout». Ce sont les propos choisis par Armand Gérard Obou, administrateur provisoire du Burida, dans sa missive à lui adressée et datée du 20 février, pour poursuivre Me Cheick Diop, conseil de l’artiste Billy Billy.
Armand Obou, en effet, nie avoir tenu, comme tenterait de le faire croire l’avocat par voie de presse, des propos traitant le juge des référés, qui a condamné le 13 février dernier en référé, le Burida, le jury des «Haut de gamme 2008» et ses partenaires (Koz et Bfa) à restituer ses prix à l’artiste déchu pour propos «irrévérencieux et injurieux», «indigne». Mieux, l’administrateur suggère que la Justice soit plus regardante sur le fond du speech de Billy Billy au cours de la soirée du 17 janvier : «C’est devant la Présidence qu’on vend nos CD. On se plaint, on nous frappe. Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa, ils ont demandé qu’on libère la ville parce qu’ils savent qu’il y a cacao là-bas. (…) Voilà dix ans que les pirates nous mènent la vie difficile. Il n’y a pas quelqu’un pour lever le moindre doigt, parce que CD ne peut pas devenir chocolat. Wadagnin nin encore». Discours qu’il assimile à une «infraction punie par le Code pénal». C’est à juste titre qu’Armand Obou soutient : «Dans un Etat de droit, lorsque les Institutions républicaines sont militairement attaquées, l’armée brandit l’épée; de même que lorsque les Institutions sont offensées ou diffamées, les juridictions compétentes sont à même de s’autosaisir afin de défendre l’Etat. C’est bien pour cela que le jury, composé de citoyens respectueux des Institutions, a cru bon de se désolidariser des propos de votre client». D’autant que cela s’est fait sur les antennes de la télévision nationale dont le signal est présent sur le bouquet de Canal Horizons arrosant une quarantaine de pays.
De ce qui précède, M. Obou fait remarquer à Me Diop qu’il «ne ressort nullement une politisation du débat», ainsi qu’allègue ce dernier dans une déclaration qu’il a diffusée dans les journaux en fin de semaine dernière. Le responsable du Burida entend faire observer à «l’avocat international» que «sur tout citoyen pèse l’intérium de la loi» et demande : « que la loi soit appliquée dans son intégralité (…) plutôt que de verser dans le dilatoire».
Désigné «Meilleur artiste Rap/Hip hop» et «Révélation de l’année» au cours de la cérémonie de distinction des sociétaires du Burida, «Haut de gamme», 2e édition, Billy Billy allait être déchu de ses titres 48h après par le jury, à la suite des propos susmentionnés. Perdant ainsi ses trophées et la somme de 1 million de Fcfa pour chaque prix. Après l’échec des tentatives de conciliation, l’artiste, par la voix de son conseil, a obtenu une ordonnance pour juger en référé d’heure à heure, au terme duquel le rappeur a eu gain de cause ; le juge condamnant le Burida et ses partenaires à lui restituer les prix sous astreintes de 200 000 Fcfa par jour de retard. Appel a été interjeté par le conseil du Burida.
La saga juridico-judiciaire de l’affaire Billy Billy connaît donc un autre rebondissement avec cette poursuite intentée par M. Obou contre Dr Diop, avocat de l’artiste. «A bientôt au Palais», dixit l’administrateur du Burida pour conclure sa correspondance dont nous avons eu copie.



Rémi Coulibaly
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