Mabri Toikeusse à Mambé Beugré: "Laisser des Ivoiriens en dehors du processus électoral, c’est amener une deuxième élection calamiteuse"

La Commission technique estudiantine et scolaire (CTES) de l’Union pour la démocratie et pour la paix (UDPCI) a été officiellement installée le samedi 21 février 2009, au stade de la cité universitaire de Williamsville. A cette occasion, le président de ce parti, le Dr Albert Mabri Toikeusse s’est prononcé sur la fin de l’opération d’identification en Côte d’Ivoire.
Pour le président l’UDPCI, l’Etat et la Commission électorale indépendante (CEI) n’ont pas le droit « d’abandonner » des Ivoiriens dans le processus d’identification et d’enrôlement électoral, dont la fin est prévue pour le 28 février 2009. « Des circonscriptions entières n’ont pas encore reçu la visite des équipes de reconstitution des registres de l’état civil, alors que ces populations ont aussi le droit de prendre part aux élections. Laisser des Ivoiriens en dehors du processus électoral, c’est amener une deuxième élection calamiteuse », a estimé le Dr Albert Mabri Toikeusse, lors de l’investiture du président de la CTES, Gnambli Bécémoh Guillaume et de son bureau, en présence du maire d’Adjamé, Youssouf Sylla. Après avoir rappelé les difficultés des étudiants sur les campus et dans les cités, Mabri Toikeusse qui a offert 5 ordinateurs complets aux étudiants de la cité universitaire de Williamsville, les a invités à tirer les leçons du passé et à faire le bon choix lors des élections présidentielles, en votant pour le candidat de l’UDPCI. « L’argent a circulé en Côte d’Ivoire ces dernières années, mais la jeunesse est encore plus malheureuse, le pays ne ressemble plus à ce qu’il était. L’argent peut circuler, il peut aussi apporter le malheur. Mais l’espoir n’est pas perdu, la Côte d’Ivoire est riche et elle ne demande que la mise en place d’un système qui fait la promotion de l’équité », a-t-il poursuivi. Le maire Youssouf Sylla qui a exprimé ses inquiétudes, a indiqué que seules les élections mettront fin aux souffrances des populations. « Le RHDP est un peu mou. Soyons unis comme un seul homme pour chasser le FPI du pouvoir. Mettons-nous main dans la main pour élire un candidat qui nous permettra de sortir de cette situation dangereuse », a-t-il dit. C’est pourquoi, Youssouf Sylla a demandé au président de l’UDPCI, de « parler à ses pairs » afin de réfléchir sur la question de la candidature unique du RHDP, en prenant exemple sur les pays où les partis de l’opposition sont allés aux élections en rang dispersé. En réponse, Mabri Toikeusse s’est dit « prêt à porter le flambeau de ses aînés », lors des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Le Pr Alassane Salif N’diaye a, pour sa part, exhorté les élèves et étudiants à « aller à l’école », car c’est parmi eux que se trouvent les dirigeants de demain.

Olivier Dion