“Je ne suis pas surpris que mes œuvres me soient restituées au complet. Ce retrait ne remet pas en question la compétence de mon petit (Ndlr Armand Obou, administrateur provisoire du Burida). Si j'avais la certitude que cet homme resterait au Burida, je n'allais pas les retirer". Hier, le comédien-réalisateur Sidiki Bakaba, l'air ravi, est allé au Burida pour retirer l'ensemble des productions qu'il a signée où dans lesquelles il a simplement joué. Il y a entre autres, des créations cultes comme Bako, le médecin de Gafiré, L'empereur Jones, Petanqui, Maître Harold, l'homme sur le parapet du pont" et autres. Mais pourquoi ce retrait au moment où le Burida est en pleine réforme ? "Je suis à travers la presse les polémiques dans lesquelles je n'entrerai jamais autour du Burida ". Accuse le directeur du Palais de la culture. Un peu plus loin, il se veut beaucoup plus clair. Pour lui, il n'est pas question que la gestion du Burida tombe entre les mains des artistes. Peut-être, en pensant à tout ce bouillonnement pré-électoral qu'on voit plus particulièrement à l'Unartci. Car de ce côté-là, on ne cache plus ses ambitions. " Il faut qu'on prenne le Burida". Ne cesse-t-on d'ailleurs de dire dans les rangs de cette union en attendant l'Ag de cette structure. " La plupart des structures comme le Burida sont gérées par des administrateurs de la trempe de ce monsieur (Ndlr Armand Obou). Je crains que cette structure tombe entre les mains des artistes. Je vois qu'il y a trop de règlements de comptes dans le milieu des artistes." Accuse encore Bakaba. Il part du Burida. Mais il n'est pas exclu qu'il revienne. Là, ça sera à condition que la gestion du Burida ne tombe pas entre les mains de certains " vautours ". Il retournera avec son œuvre si la maison est confiée à des compétences de " l'envergure de Armand Obou ". L'autre colère de Bakaba, c'est qu'à la soirée des "Haut de gamme " qu'il compare déjà à sa 2e édition au " César ", il n'a été cité ni remercié. Le ministre de la culture et le président de l'Unartci l'ont royalement ignoré. Une frustration qu'il a difficilement vécue alors qu'il était assis aux premières loges. Surtout qu'il y était en tant que directeur du Palais de la Culture et aussi comme l'un des monuments du cinéma et du théâtre ivoirien. " Je voulais, révèle Armand Obou, vous dire toute mon admiration. Je suis convaincu que l'Afrique entière vous reconnaîtra."
Guéhi Brence
Guéhi Brence