x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 24 février 2009 | Le Patriote

Interview / Tia Koné (superviseur des travaux préparatoires): "Sous la Transition, Gbagbo était tout le temps avec Guéi"

Le président de la Cour Suprême Tia Koné, superviseur des travaux préparatoires de la visite du chef de l’Etat à l’ouest, explique dans cet entretien, les quiproquos des cadres autour de ladite visite et donne certains détails de cette visite d’Etat.

Le Patriote : Président, peut-on considérer les tiraillements qui ont eu lieu autour de la rédaction des discours et pour lequel vous êtes intervenu énergiquement pour clore le débat, comme un fait divers?

Tia Koné : En ce qui concerne la visite du chef de l’Etat, chacun dans l’exhortation dans laquelle il se trouvait de vouloir faire réussir la mission, s’est vu disponible pour essayer de participer à cette activité de rédaction et de porte-parole. Comme je l’ai dit, ce n’est pas en étant tous des portes paroles que nous allons faire réussir la mission du chef de l’Etat. Il faut nécessairement une répartition des tâches. Et le porte-parole n’étant pas plus important que ceux dont il porte la parole, il n’y a donc pas lieu de se battre. Nous avons choisi ceux que j’allais appeler ‘’le vox populi’’ c’est-à-dire ceux qui portent la voix du peuple. Pourquoi créer un faux problème de choix nouveau des représentants de ces populations. Jusqu’à preuve du contraire, en ce qui concerne nos villes, ce sont les maires qui ont été choisis et pour l’ensemble du département les présidents des conseils généraux. Donc on a rien fait de particulier que de confirmer le "vox populi".

LP : Vous avez également indiqué que dans les discours, il faut éviter les questions qui fâchent. Qu’est ce qu’on doit entendre par «questions qui fâche»?

T K : Ce n’est pas le chef de l’Etat qui va se fâcher. Mais ce sont les populations qui vont s’entredéchirer si on n’y prête attention. Vous savez, nous sommes dans une période sensible. Nous avons connu une guerre qui a occasionné beaucoup de clivages. Il faut donc que tout le monde se sente concerné et qu’il n’y ait pas de malentendus. Nous voulons que tous les frères, toutes les sœurs se rassemblent dans la même dynamique. Pour que tous ensemble avec la même ferveur, nous recevions le chef de l’Etat. Nous ne voulons pas que lorsque le chef de l’Etat sera là, il ne se transforme en réconciliateur, mais plutôt en rénovateur ou en constructeur. Parce que nous avons énormément perdu pendant cette guerre.

LP : La dernière fois que vous nous avez reçu ici, vous indiquiez que le chef de l’Etat, avant d’arriver, devait accomplir un certain nombre de rites qu’on pourrait appeler des préalables. Est-ce que ces préalables ont été levés?

T K : Je suis mal placé pour vous le dire. Puisque c’est le chef de l’Etat et lui seul qui a pensé qu’il était nécessaire de faire cela. Il a certainement dû le faire. En ce qui me concerne, j’ai toujours dit que nos populations peuvent même être surprises de voir le chef de l’Etat chez nous ici. Et elles se réserveraient vraiment le plaisir de le recevoir. Ça veut dire qu’à tout moment, nous sommes disponibles. Parce qu’on l’attend depuis toujours. N’oubliez pas que le président de la République est avant tout un frère. Il est de la même région que nous.

LP: Le chef de l’Etat, dès son arrivée, ira directement à Kabakouma. Pensez-vous qu’il sera bien accueilli là-bas?

TK : C’est ce que je disais tout à l’heure. Il n’y a rien! Le président Gbagbo n’a rien à se reprocher et nos parents de Kabakouma n’ont rien à lui reprocher. Ce que je dis souvent lorsque un frère tombe, il faut présenter ses condoléances. Voyez le programme qui est tracé. Dès qu’il arrivera sur notre territoire, il ira directement à Kabakouma. Il est le seul à savoir ce qu’il va mettre dans sa mission pour qu’elle soit une réussite.

LP : Doit-on comprendre donc que le chef de l’Etat se rend à Kabakouma pour présenter ses condoléances à la famille du général?

TK : Oui ! En grande partie. Vous savez, le président Gbagbo est un frère. Ne l’oublions jamais. Quand Guéi était aux affaires, j’étais son conseiller spécial en matière juridique. Tout le temps Gbagbo était avec lui. Leur lien était très fort. Guéi et Gbagbo étaient des frères. Non des ennemis. Il se trouve que l’un de ces frères est tombé. Et depuis l’évènement malheureux, l’autre n’est pas encore arrivé. Il est de bonne tradition donc qu’il se présente auprès des parents pour leur présenter ses condoléances, échanger avec eux pour savoir comment les choses ont pu se faire, savoir comment l’avenir va se construire. Ce qui est tout a fait normal.

Propos retranscrits par Rahoul Sainfort
(Correspondant régional)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ