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Politique Publié le mercredi 25 février 2009 | Le Patriote

Martin Sokouri Bohui (Secrétaire national chargé des élections) - “Tant qu’il y aura encore un Ivoirien à enrôler, l’opération doit se poursuivre”

Considérées comme l’unique opportunité pour une sortie heureuse de la crise, les élections tiennent aujourd’hui une place centrale et fondamentale dans la vie politique en Côte d’Ivoire.
En effet, tous les acteurs et observateurs de la politique ivoirienne s’accordent à dire qu’on ne sortira de cette crise que par des élections. Aussi est-ce avec beaucoup d’impatience que les Ivoiriens attendent ces élections car la crise qui perdure a un impact sociopolitique et économique néfaste sur la vie des citoyens et de la nation en exacerbant la pauvreté des populations, en fragilisant l’autorité de l’Etat et l’unité nationale.
Pour toutes ces raisons le FPI, à l‘image de tous les Ivoiriens est pressé d’aller aux élections pour qu’on arrive à un sortie de crise rapide et apaisée.
L’organisation des élections revient à la CEI qui avait d’ailleurs compris la nécessité d’aller vite à ces élections. Malheureusement les dates qu’elle avait fixées n’ont pu être tenues parce que plusieurs facteurs du chronogramme du processus électoral avaient été mal appréciés.
Au titre des facteurs liés aux élections nous notons les difficultés relatives à l’établissement des listes électorales et le désarmement comme étant des obstacles majeurs à la tenue des élections.
Concernant l’établissement des listes électorales, nous ne sommes qu’à la phase d’accueil des pétitionnaires. A ce niveau le FPI estime qu’on ne doit exclure aucun Ivoirien ayant le droit de figurer sur la liste électorale sous le prétexte qu’un délai fixé est arrivé à son terme. La guerre ayant été justifiée par une prétendue exclusion de certains Ivoiriens, il serait inacceptable que des Ivoiriens soient exclus de la liste électorale. Ainsi tant qu’il y aura encore un Ivoirien à enrôler, l’opération doit se poursuivre.
Ensuite, il faut apurer le contentieux sur la liste électorale provisoire : ce qui consiste à :
l Retirer tous les fraudeurs, même s’ils se comptent par millions.
l gérer toutes les réclamations post-affichage,
l Il faut donc permettre à la CEI de régler sereinement ce problème.
S’agissant du désarmement, il est évident qu’on ne peut pas aller sereinement aux élections avec une partie du territoire national occupée par des personnes illégalement en armes. A ce propos, l’article 3 du quatrième accord complémentaire stipule que le désarmement devra être achevé au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle.
En tout état de cause, la paix que nous recherchons par les élections ne viendra pas par enchantement. Elle ne sera possible que si les conditions préalables de paix sont réunies avant les élections. C’est-à-dire, entre autres, lorsque nos frères qui ont pris les armes retourneront définitivement dans la République.
Si toutes ces conditions sont réunies, notamment la réussite du processus de désarmement et la mise ne place d’une liste électorale consensuelle et fiable, c’est en chantant, la main dans la main, que les Ivoiriens iront choisir librement leur Président.
Si ces conditions peuvent être réunies dans moins de dix mois, ce serait tant mieux pour aller aux élections. Dans le cas contraire, il faut tout mette en œuvre pour y parvenir avant que ne se tienne toute échéance électorale. Dans tous les cas, de notre point de vue, la fixation d’une date crédible pour les prochaines élections présidentielles doit dépendre de la maîtrise des deux paramètres, c’est-à-dire des avancées réalisées dans le processus du désarmement et du recensement électoral. Il faut éviter les erreurs du passé. Il ne s’agit pas d’aller aux élections pour plaire à qui que ce soit, mais de réussir ces élections transparentes pour une paix durable, autant nous les recherchons pour ne pas qu’elles laissent des séquelles qui nous entraîneraient à nouveau dans un conflit inutilement meurtrier.
Martin Sokouri Bohui
Secrétaire national chargé
des élections au FPI
In L’Inter du lundi 23 février 2009
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