La signature d’un accord stratégique sur le nucléaire civil entre le Président français Nicolas Sarkozy et son homologue italien Silvio Berlusconi, anticipe, selon Le Monde, l’approbation d’un retour, début mars, de l’Italie vers l’énergie nucléaire. Vingt-deux ans après. Cet accord, de source diplomatique, concerne «l’intégralité de la filière», à savoir la recherche, l’équipement et le traitement des déchets.
C’est le lieu de rappeler que c’est en novembre 1987 que les Italiens ont renoncé au nucléaire. En effet, plus de six mois après la catastrophe de Tchernobyl, par référendum, ils ont répondu par oui aux trois propositions qui leur ont été soumises.
Ainsi trois règles seront abrogées. La première donne quitus au gouvernement d’imposer aux communes italiennes qui la refusent l’installation d’une centrale sur leur territoire. La deuxième autorise le dédommagement des autorités locales par les constructeurs. Quand la dernière consent à Enel, le numéro 1 de l’électricité, de construire et d’exploiter des sites à l’étranger.
Le nucléaire, l’Italie le connaît pour avoir été pionnière dans ce domaine. Puisqu’elle s’y est engagée dès la fin des années 1950, se plaçant rapidement au troisième rang mondial après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, grâce à quatre sites (Torino, Latina et Garigliano et Caorso) construits entre 1958 et 1969. Malheureusement, ils seront fermés entre 1987 et 1990.
Conséquence, l’Italie, dépendante des importations d’énergie à hauteur de 80 %, paie au plus cher son électricité. Dans la Péninsule, le coût moyen du kilowatt heure d’électricité est 1,6 fois supérieur à celui du reste de l’Europe. Il est même deux fois plus cher par rapport à celui de la France. Ce qui a pesé dans le retour de l’Italie au nucléaire.
Pour imposer ce choix, des conditions politiques devraient être réunies : un gouvernement stable et une majorité. Le programme de Silvio Berlusconi prévoyait le retour au nucléaire. Il dispose en tout cas de ces deux atouts.
Ernest Aka Simon
C’est le lieu de rappeler que c’est en novembre 1987 que les Italiens ont renoncé au nucléaire. En effet, plus de six mois après la catastrophe de Tchernobyl, par référendum, ils ont répondu par oui aux trois propositions qui leur ont été soumises.
Ainsi trois règles seront abrogées. La première donne quitus au gouvernement d’imposer aux communes italiennes qui la refusent l’installation d’une centrale sur leur territoire. La deuxième autorise le dédommagement des autorités locales par les constructeurs. Quand la dernière consent à Enel, le numéro 1 de l’électricité, de construire et d’exploiter des sites à l’étranger.
Le nucléaire, l’Italie le connaît pour avoir été pionnière dans ce domaine. Puisqu’elle s’y est engagée dès la fin des années 1950, se plaçant rapidement au troisième rang mondial après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, grâce à quatre sites (Torino, Latina et Garigliano et Caorso) construits entre 1958 et 1969. Malheureusement, ils seront fermés entre 1987 et 1990.
Conséquence, l’Italie, dépendante des importations d’énergie à hauteur de 80 %, paie au plus cher son électricité. Dans la Péninsule, le coût moyen du kilowatt heure d’électricité est 1,6 fois supérieur à celui du reste de l’Europe. Il est même deux fois plus cher par rapport à celui de la France. Ce qui a pesé dans le retour de l’Italie au nucléaire.
Pour imposer ce choix, des conditions politiques devraient être réunies : un gouvernement stable et une majorité. Le programme de Silvio Berlusconi prévoyait le retour au nucléaire. Il dispose en tout cas de ces deux atouts.
Ernest Aka Simon