Dix jours après les législatives du 10 février, le chef de la droite a été formellement chargé par le président Shimon Peres de constituer une coalition.
Selon France 24, le chef du Likoud, Benjamin Netanyahu, 59 ans, a accepté de former un gouvernement. Le prochain Premier ministre israélien a annoncé d’emblée qu’il plaçait l’Iran en tête de ses priorités. Motif, «l’Iran, selon lui, cherche à se doter de l’arme nucléaire et constitue la menace la plus grave» pour l’existence de l’Etat d’Israël depuis la guerre d’indépendance de 1948.
Netanyahu, assuré d’une majorité de 65 députés sur 120 grâce au soutien de l’extrême droite et des formations religieuses, a un délai de 28 jours, prolongeable de 14 jours pour présenter son cabinet à la Knesset (Parlement israélien). En vue de former une large coalition d’union nationale, Benjamin Netanyahu procède par la politique de la main tendue au chef du parti travailliste Ehud Barak et la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, responsable du Kadima (centre-droit).
Tzipi Livni a écarté la participation du Kadima à un tel gouvernement. Au motif que s’appuyant sur l’extrême droite, Banjamin Netanyahu s’est opposé à une «solution de paix basée sur deux Etats», un Etat palestinien aux côtés d’Israël. «C’est un gouvernement sans vision politique», que Netanyahu va mettre en place, estime-t-elle. Annonçant, par ailleurs, aux 80 000 membres de son parti qu’elle entrera dans «l’opposition pour représenter une alternative». A en croire Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du Président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé qu’il ne traiterait pas avec le prochain gouvernement israélien «sauf s’il accepte un règlement basé sur deux Etats» et en cas d’arrêt de la colonisation et du respect des accords passés.
Ernest Aka Simon
Perspective écartée
La désignation de Benjamin Netanyahu pour former un nouveau gouvernement apparaît aux yeux des Palestiniens comme une manière pour Israël d’éloigner la perspective de créer leur propre Etat. En effet, catégoriquement opposé à l’origine aux accords d’Oslo de 1993 signés avec les Palestiniens, Netanyahu, qui avait accédé au pouvoir une première fois en 1996, en avait réduit la portée la perspective d’une «paix économique» qui reviendrait à un régime d’autonomie élargie.
Or, les palestiniens réclament un Etat indépendant dans tous les territoires occupés depuis 1967.
E.AS
• Le mode de désignation du Premier ministre
Fini le suspense. Le Président Shimon Peres n’a pas attendu lundi pour nommer le nouveau Premier ministre qui doit succéder à Ehud Olmert et former le nouveau gouvernement. Son choix s’est porté sur Benjamin Netanyahu, le patron du Likoud, ancien Premier ministre qui revient 10 ans après aux affaires. « Bibi » a eu le soutien fort appréciable de l’ultranationaliste laïc, Avigdor Libermann, qui a remporté 15 sièges après les législatives, venant en troisième position derrière Tzipi Livni du Kadima (28 sièges) et Benjamin Netanyahu (27 sièges). Pourquoi, contrairement à la règle sacro-sainte de la démocratie, qui dit que celui qui a la majorité gagne les élections, Mme Tzipi Livni et le Kadima ne président-ils pas le gouvernement de leur pays ? La règle de la proportionnelle soumet les grands partis à la dictature des petits partis. La candidature de Netanyahu a été soutenue, outre le Likoud, son parti avec 27 sièges, par deux partis religieux ultranationalistes (7 sièges), le Shass ultra-orthodoxe (11 sièges), la liste unifiée de la Torah (5 sièges) et Israël Beiteinou (extrême droite), soit 65 députés. On le voit, c’est surtout à celui qui est capable de former une coalition que va la préférence du Président de la République et non à celui qui a nécessairement remporté les élections. Et Netanyahu a démontré cette capacité. On peut envisager comme cela est déjà arrivé en 1984 que deux partis forment une coalition et qu’ils dirigent chacun comme Premier ministre pendant 2 ans. Shimon Peres et Yitzhak Shamir ont déjà fait cette expérience.
Franck A. Zagbayou
Selon France 24, le chef du Likoud, Benjamin Netanyahu, 59 ans, a accepté de former un gouvernement. Le prochain Premier ministre israélien a annoncé d’emblée qu’il plaçait l’Iran en tête de ses priorités. Motif, «l’Iran, selon lui, cherche à se doter de l’arme nucléaire et constitue la menace la plus grave» pour l’existence de l’Etat d’Israël depuis la guerre d’indépendance de 1948.
Netanyahu, assuré d’une majorité de 65 députés sur 120 grâce au soutien de l’extrême droite et des formations religieuses, a un délai de 28 jours, prolongeable de 14 jours pour présenter son cabinet à la Knesset (Parlement israélien). En vue de former une large coalition d’union nationale, Benjamin Netanyahu procède par la politique de la main tendue au chef du parti travailliste Ehud Barak et la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, responsable du Kadima (centre-droit).
Tzipi Livni a écarté la participation du Kadima à un tel gouvernement. Au motif que s’appuyant sur l’extrême droite, Banjamin Netanyahu s’est opposé à une «solution de paix basée sur deux Etats», un Etat palestinien aux côtés d’Israël. «C’est un gouvernement sans vision politique», que Netanyahu va mettre en place, estime-t-elle. Annonçant, par ailleurs, aux 80 000 membres de son parti qu’elle entrera dans «l’opposition pour représenter une alternative». A en croire Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du Président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé qu’il ne traiterait pas avec le prochain gouvernement israélien «sauf s’il accepte un règlement basé sur deux Etats» et en cas d’arrêt de la colonisation et du respect des accords passés.
Ernest Aka Simon
Perspective écartée
La désignation de Benjamin Netanyahu pour former un nouveau gouvernement apparaît aux yeux des Palestiniens comme une manière pour Israël d’éloigner la perspective de créer leur propre Etat. En effet, catégoriquement opposé à l’origine aux accords d’Oslo de 1993 signés avec les Palestiniens, Netanyahu, qui avait accédé au pouvoir une première fois en 1996, en avait réduit la portée la perspective d’une «paix économique» qui reviendrait à un régime d’autonomie élargie.
Or, les palestiniens réclament un Etat indépendant dans tous les territoires occupés depuis 1967.
E.AS
• Le mode de désignation du Premier ministre
Fini le suspense. Le Président Shimon Peres n’a pas attendu lundi pour nommer le nouveau Premier ministre qui doit succéder à Ehud Olmert et former le nouveau gouvernement. Son choix s’est porté sur Benjamin Netanyahu, le patron du Likoud, ancien Premier ministre qui revient 10 ans après aux affaires. « Bibi » a eu le soutien fort appréciable de l’ultranationaliste laïc, Avigdor Libermann, qui a remporté 15 sièges après les législatives, venant en troisième position derrière Tzipi Livni du Kadima (28 sièges) et Benjamin Netanyahu (27 sièges). Pourquoi, contrairement à la règle sacro-sainte de la démocratie, qui dit que celui qui a la majorité gagne les élections, Mme Tzipi Livni et le Kadima ne président-ils pas le gouvernement de leur pays ? La règle de la proportionnelle soumet les grands partis à la dictature des petits partis. La candidature de Netanyahu a été soutenue, outre le Likoud, son parti avec 27 sièges, par deux partis religieux ultranationalistes (7 sièges), le Shass ultra-orthodoxe (11 sièges), la liste unifiée de la Torah (5 sièges) et Israël Beiteinou (extrême droite), soit 65 députés. On le voit, c’est surtout à celui qui est capable de former une coalition que va la préférence du Président de la République et non à celui qui a nécessairement remporté les élections. Et Netanyahu a démontré cette capacité. On peut envisager comme cela est déjà arrivé en 1984 que deux partis forment une coalition et qu’ils dirigent chacun comme Premier ministre pendant 2 ans. Shimon Peres et Yitzhak Shamir ont déjà fait cette expérience.
Franck A. Zagbayou