Nous sommes interdits de toute déclaration dans la presse, sur l’opération. N’insistez pas». Réponse sans ambages que celle qu’a donnée le président départemental de la Commission électorale indépendante (Cei) de Danané, Félicien Nelo, rencontré le 20 février dernier, à ses bureaux sis au quartier Moribadougou de Danané. Une réponse qui ne laisse aucune possibilité de parler de l’opération d’identification des populations et de recensement électoral dans le département avec lui. Néanmoins, plusieurs sources non moins introduites auprès de ladite commission ont accepté de parler, sous le couvert de l’anonymat. «Le moment est venu de démontrer au président Mambé (Robert Beugré Mambé, président de la Cei. Ndlr) que la date du 28 février fixée pour la fin de l’opération se justifie peut-être, mais ne correspond pas à la réalité du terrain», murmure une de ces sources. Selon nos informateurs, le bilan au 19 février indique que dans le département de Danané, ce sont au total 32 171 personnes qui ont été identifiées sur 132 732 attendues. 112 centres ont été ouverts sur 204 que compte le département. Ainsi, au 19 février, ce sont 100 561, soit plus de la moitié des personnes concernées, qui ne sont pas encore enrôlées. Elles sont certainement réparties dans les 92 centres de collecte qui attendent impatiemment leur ouverture.
Nos sources relèvent que ce sont seulement 28 centres de collecte qui sont électrifiés sur les 204 dans le département. Pour que les centres non électrifiés fonctionnent, la Cei a prévu 35 groupes électrogènes. «Mais, regrette un de nos informateurs, déjà une dizaine de ces machines sont défaillantes». En plus de ces difficultés, renchérit un autre, les pistes sont très mauvaises. «Heureusement que les Casques bleus transportent les agents et le matériel dans les villages», précise-t-il. Nos interlocuteurs soulignent également le manque de sensibilisation des populations dans les villages. Une étape qui, font-ils remarquer, devait être à la charge des commissaires. «Mais nous n’avons reçu nos per diem qu’une seule fois en mai. Depuis, plus rien. Et puis, nous n’avons pas de moyens de locomotion. C’est pourquoi nous envoyons les agents sur le terrain qui, à la limite, surprennent les populations dans les villages», disent-ils en choeur.
Il n’empêche que pour aller vite et essayer de respecter, autant que faire se peut, la date du 28 février, la Cei départementale de Danané a décidé de «regrouper» certains centres de collecte. Ainsi, ceux qui n’ont pas un grand nombre d’enrôlés se déplacent dans le plus grand et le plus proche village. «Cela nous permet de faire fonctionner plusieurs centres avec un même groupe électrogène», se félicite un des informateurs. Qui précise qu’il n’y a que les populations qui se déplacent. «Car, ces populations sont enregistrées dans leurs centres respectifs et dans les ordinateurs affectés à cet effet. Qu’elles soient rassurées que le jour de l’élection, elles voteront dans leurs villages et dans leurs centres», explique-t-il.
Pascal Soro
Nos sources relèvent que ce sont seulement 28 centres de collecte qui sont électrifiés sur les 204 dans le département. Pour que les centres non électrifiés fonctionnent, la Cei a prévu 35 groupes électrogènes. «Mais, regrette un de nos informateurs, déjà une dizaine de ces machines sont défaillantes». En plus de ces difficultés, renchérit un autre, les pistes sont très mauvaises. «Heureusement que les Casques bleus transportent les agents et le matériel dans les villages», précise-t-il. Nos interlocuteurs soulignent également le manque de sensibilisation des populations dans les villages. Une étape qui, font-ils remarquer, devait être à la charge des commissaires. «Mais nous n’avons reçu nos per diem qu’une seule fois en mai. Depuis, plus rien. Et puis, nous n’avons pas de moyens de locomotion. C’est pourquoi nous envoyons les agents sur le terrain qui, à la limite, surprennent les populations dans les villages», disent-ils en choeur.
Il n’empêche que pour aller vite et essayer de respecter, autant que faire se peut, la date du 28 février, la Cei départementale de Danané a décidé de «regrouper» certains centres de collecte. Ainsi, ceux qui n’ont pas un grand nombre d’enrôlés se déplacent dans le plus grand et le plus proche village. «Cela nous permet de faire fonctionner plusieurs centres avec un même groupe électrogène», se félicite un des informateurs. Qui précise qu’il n’y a que les populations qui se déplacent. «Car, ces populations sont enregistrées dans leurs centres respectifs et dans les ordinateurs affectés à cet effet. Qu’elles soient rassurées que le jour de l’élection, elles voteront dans leurs villages et dans leurs centres», explique-t-il.
Pascal Soro