A quelques jours de la fin de l’opération d’identification, la CEI n’en maitrise toujours pas tous les contours.
La mise en route de l’opération d’identification et d’enrôlement s’est déroulée dans un contexte d’hostilité et de suspicion sans précédent. Le camp présidentiel (Fpi-Cnrd) n’en voulait pas. Et, cela lui a valu une perturbation de plusieurs jours. Une perturbation ponctuée de vol et de casse de plusieurs valises de l’opérateur technique (Sagem-Sécurité) et la fermeture de certains centres. Les centres qui ont eu la chance de rester ouverts, entre-temps, fonctionnaient au petit bonheur des pétitionnaires.
Sur le terrain, la méprise de la partition que chacune des entités, devrait jouer dans les centres de collecte, a fortement influencé de façon négative le fonctionnement des sites de collecte. Des chefs de centre sont allés jusqu’à s’arroger la compétence de la supervision et de traitement des réclamations. D’autres chefs de centre ont pris sur eux la décision d’affecter des agents locaux de la Cnsi qui dérangeaient leurs pratiques peu «orthodoxes» dans les centres de collecte. Toute chose qui a provoqué une difficile intégration des équipes dès l’entame de l’opération.
Selon les cahiers des charges et le mode opératoire, les valises de la Sagem-Sécurité dans lesquelles sont enregistrées les données ont une autonomie d’une semaine maximale.
Or, à ce jour, le système de déchargement de ces valises n’est pas encore entièrement opérationnel pour des problèmes logistiques évidents. L’on se pose la question alors de savoir comment sont conservées les données emmagasinées dans les valises.
A cette insuffisance, s’ajoute celle des centres de coordination départementaux qui ne sont pas encore opérationnels en l’état actuel de l’avancement du processus.
L’on note pourtant que le déchargement des valises n’est pas entièrement opérationnel faute de moyens de transport, le personnel technique exigé pour le traitement des données n’a pas encore été recruté et formé même si certains éléments de la réception-archivage sont mis en place dans la plus grande discrétion...
Il est à noter qu’aujourd’hui aucun transfert de données, par le biais des VSAT (Valise-Satellitaire), n’est possible. Bien que le nombre de personnes enrôlées avoisine à ce jour 5 millions au plan national-population, il n’y a pas de début de constitution d’un fichier national-population. Et, le site back-up de la base de données nationales n’est pas opérationnel, car, en amont, il n’y a pas de fichier national-population parce que les VSAT ne sont pas opérationnels.
Toutes ces faiblesses mises bout à bout ont fait dire à la Commission nationale de supervision de l’identification (Cnsi) que la date du 28 février, fixée pour la fin des opérations d’identification et d’enrôlement, serait intenable. Et, elle n’a pas tort, car, nul ne sait avec exactitude quand est-ce que l’identification et l’enrôlement prendront fin étant entendu que tous les acteurs sont d’accord qu’aucun Ivoirien ne devra être exclu.
K. Marras. D
La mise en route de l’opération d’identification et d’enrôlement s’est déroulée dans un contexte d’hostilité et de suspicion sans précédent. Le camp présidentiel (Fpi-Cnrd) n’en voulait pas. Et, cela lui a valu une perturbation de plusieurs jours. Une perturbation ponctuée de vol et de casse de plusieurs valises de l’opérateur technique (Sagem-Sécurité) et la fermeture de certains centres. Les centres qui ont eu la chance de rester ouverts, entre-temps, fonctionnaient au petit bonheur des pétitionnaires.
Sur le terrain, la méprise de la partition que chacune des entités, devrait jouer dans les centres de collecte, a fortement influencé de façon négative le fonctionnement des sites de collecte. Des chefs de centre sont allés jusqu’à s’arroger la compétence de la supervision et de traitement des réclamations. D’autres chefs de centre ont pris sur eux la décision d’affecter des agents locaux de la Cnsi qui dérangeaient leurs pratiques peu «orthodoxes» dans les centres de collecte. Toute chose qui a provoqué une difficile intégration des équipes dès l’entame de l’opération.
Selon les cahiers des charges et le mode opératoire, les valises de la Sagem-Sécurité dans lesquelles sont enregistrées les données ont une autonomie d’une semaine maximale.
Or, à ce jour, le système de déchargement de ces valises n’est pas encore entièrement opérationnel pour des problèmes logistiques évidents. L’on se pose la question alors de savoir comment sont conservées les données emmagasinées dans les valises.
A cette insuffisance, s’ajoute celle des centres de coordination départementaux qui ne sont pas encore opérationnels en l’état actuel de l’avancement du processus.
L’on note pourtant que le déchargement des valises n’est pas entièrement opérationnel faute de moyens de transport, le personnel technique exigé pour le traitement des données n’a pas encore été recruté et formé même si certains éléments de la réception-archivage sont mis en place dans la plus grande discrétion...
Il est à noter qu’aujourd’hui aucun transfert de données, par le biais des VSAT (Valise-Satellitaire), n’est possible. Bien que le nombre de personnes enrôlées avoisine à ce jour 5 millions au plan national-population, il n’y a pas de début de constitution d’un fichier national-population. Et, le site back-up de la base de données nationales n’est pas opérationnel, car, en amont, il n’y a pas de fichier national-population parce que les VSAT ne sont pas opérationnels.
Toutes ces faiblesses mises bout à bout ont fait dire à la Commission nationale de supervision de l’identification (Cnsi) que la date du 28 février, fixée pour la fin des opérations d’identification et d’enrôlement, serait intenable. Et, elle n’a pas tort, car, nul ne sait avec exactitude quand est-ce que l’identification et l’enrôlement prendront fin étant entendu que tous les acteurs sont d’accord qu’aucun Ivoirien ne devra être exclu.
K. Marras. D