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International Publié le jeudi 26 février 2009 | Fraternité Matin

Crise malgache : La tradition de la dictature de la rue se poursuit

Depuis le 26 janvier, la Grande île se trouve plongée dans une crise socio-politique qui a déjà fait 100 morts et plusieurs blessés.

Depuis le 26 janvier, la Grande île est prise dans le courant impétueux des eaux de la violence. Elle pleure déjà 100 vies abrégées, mais les charognards n’en ont cure. Et les gladiateurs se livrent toujours combat dans l’arène politique pour le contrôle du pouvoir d’Etat. L’histoire est impitoyable et Madagascar reste constant et fidèle à sa culture de révolution des œillets. Retour sur le passé.Dire que l’histoire de la Grande île est une succession de révolutions initiées par le peuple est une Lapalissade. Qui montre que le peuple a une conscience politique et sociale aiguë. Comment pouvait-il en être autrement quand on se remémore les massacres qu’il a vécus sous la colonisation française? On se souvient qu’en 1972, les Tananariviens Antananarivo ont congédié Philibert Tsiranana remplacé par le capitaine de corvette Didier Ratsiraka qui a épousé le marxisme tropical. Ce même peuple, le 31 octobre 1991, va chasser du palais, ce dernier et confier sa destinée à une coalition des Forces vives sous la conduite du professeur de médecine Albert Zafi. Après cette valse, en juillet 2002, l’élection présidentielle a lieu et consacre la victoire d’un néophyte en politique, Marc Ravalomanana aux dépens du Président sortant Didier Ratsiraka, revenu au pouvoir entre-temps. Mais c’est finalement au bout de six longs mois de crise et sur pression de la rue que Didier Ratsiraka, le poulain de la France, accepte de reconnaître le verdict des urnes. Comme on le voit, dans l’histoire du peuple malgache, il y a une constance. C’est la rue qui, dans un rapport de forces, désigne le Président et fait les rois.

L’arrivée de Marc Ravalomanana au pouvoir, qui semblait marquer la rupture avec le passé a été un espoir déçu. Le “messie” que croyait avoir trouvé le peuple de la Grande île est un homme d’affaires, entré sur le tard en politique. Il est un autodidacte qui va laisser éclater au grand jour sa mégalomanie et son inclination pour le pouvoir. En 2007, il engage une révision opportuniste de la constitution malgache. Il faut rappeler que parvenu au pouvoir en 2002, il n’appartenait à aucune formation politique. Il crée alors le TIM (j’aime Madagascar). L’homme d’affaires cache le Président de tous les Malgaches et dont le travail doit procurer la sécurité et le développement à ses concitoyens. Tirant parti de son statut de chef de l’Etat, Marc Ravalomanana triple, voire quadruple le chiffre d’affaires de son entreprise agro-industrielle dénommée TICO. D’ailleurs, les manifestants qui sont dans la rue depuis le 26 janvier ont détruit tout ce qui lui appartient. Ayant la folie des grandeurs, le président d’un des Etats les plus pauvres au monde, s’offre 60 millions de dollars, soit 30 milliards F cfa, un Boeing au moment où, en pleine crise économique, les prix des matières de base grimpent et que l’inflation est à 10%. Pis, il contracte avec la société sud-coréenne Daewoo un contrat où il lui cède 1.300.000 hectares pour la culture du maïs et la production de l’huile, qui vont non pas servir à la consommation locale, mais à l’exportation. C’est une insulte de trop pour les Malgaches qui, en dehors des Tananariviens, connaissent la disette. Le Président, pour mieux conforter son pouvoir, n’hésite pas après le tripatouillage de la constitution, à réformer le secteur de la sécurité. En octobre 2008, la gendarmerie, la police et la marine nationale se retrouvent désormais dans une structure unique sous l’autorité du ministre de la Sécurité. Au nom de la politique politicienne, ce qui constituait jusqu’à récemment le mécanisme de règlement des conflits et l’autorité morale de l’île, l’Union des églises chrétiennes (Efkm), n’a pas échappé au coup de boutoir du Président Marc Ravalomanana. Il a pu se faire élire vice-président de ladite Union, qui en 2002, avait proposé ses bons offices dans la crise qui l’opposait à Didier Ratsiraka. Le président en a fait une partie sous sa coupe. Et on n’hésite plus à opposer les catholiques dont se réclame le maire Andry Rajoelina aux protestants avec qui Marc Ravalomanana partage la même confession. Le tribalisme a aussi trouvé un terreau fertile. Les Merina (groupe ethnique du maire et ressortissants du nord) et les gens de la côtière (région de Marc Ravalomanana) se regardent en chiens de faïence. Madagascar est un morceau de l’Asie à la remorque de l’Afrique et Marc Ravalomanana qui avait promis de naturaliser les nombreux Asiatiques n’a pas tenu parole. Comme il n’a pas réussi à rendre riche le peuple.

Le maire d’Antananarivo a su surfer sur les nombreuses faiblesses de son président. Mais il a surtout compris que pour accéder au pouvoir d’Etat, il faut sortir victorieux du rapport de forces de la rue, savoir gérer la rue. Le disc-jockey qui organise des soirées à succès dans les palaces d’Antananarivo, ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour conforter sa popularité naissante, il crée une société de communication (NJET), une radio et une télévision, Diva TV. Il joue à fond la carte politique car il sait que le président compte encore de nombreux inconditionnels sur l’île. Le 13 décembre 2008, Ratsiraka accorde une interview à sa télévision au cours de laquelle il se montre très critique vis-à-vis de la gestion de Marc Ravalomanana. Le président réagit fermement et ferme la Diva TV. Cela met le feu aux poudres, Andry Rajoelina dénonce une dérive totalitaire. Depuis le 26 janvier, Antananarivo, et comme une boule de neige le pays est entré dans un mouvement de défiance à l’égard du pouvoir central et légal. Le pays est paralysé et le gouvernement ne peut plus travailler car deux équipes gouvernementales se font et se défont, sous le regard inquisiteur des forces armées. Qui, si l’on n’y prend garde, mettront très bientôt fin à la recréation.

Franck A. Zagbayou

Option : Disc-jocker contre autodidacte

Autodidacte et riche homme d’affaires. Le président malgache, Marc Ravalomanana, s’est forgé cette image. Car, comme le dit l’existentialiste Jean-Paul Sartre, l’homme se fait au fil des actes qu’il pose. Et ce sont ces actes qui lui donnent une image dans la société. C’est ainsi que, de son côté, le jeune maire de 34 ans d’Antananarivo, Andry Rajoelina, s’est lui aussi fait un nom grâce aux activités qu’il mène: un disc-joker propriétaire de radio et d’autres biens.

La grande île est aujourd’hui en butte à des difficultés du fait de ces deux hommes d’affaires, l’un Président de la République et l’autre, maire de la capitale. Ils se livrent une guerre sans merci dont les victimes se comptent, non pas au sein de leurs familles respectives. Mais au sein du peuple pris en otage par des loups déguisés en hommes politiques prêts à tout dévorer pour leur propre survie et la sauvegarde de leurs intérêts.

Plus d’une centaine de morts dans des violences inter-clans. Chaque chef de file se targue de défendre les intérêts du peuple alors que seule leur soif du pouvoir peut expliquer ces folies meurtrières dans lesquelles ils entraînent leurs militants et ceux qui, naïvement, croient en leurs discours lénifiants.

Marc Ravalomanana, aujourd’hui voué aux gémonies, était l’homme le plus adulé en 2002 lorsqu’il prenait le pouvoir face à Didier Ratsiraka qui subissait la même furie d’un peuple déchaîné par des dérives totalitaristes; autant de griefs formulés sept ans après, c’est-à-dire aujourd’hui, contre celui qui l’en accablait. L’histoire, comme dirait l’autre, se répète et l’on en est à se demander pourquoi les insurrections populaires sont devenues le mode par excellence d’accession à la magistrature suprême.

La communauté internationale ob-serve, à la fois amusée et choquée, cette situation, à Madagascar où un maire menace de renverser un régime. C’est la preuve que ce régime était déjà fragilisé par les nombreux griefs formulés contre son tenant, le président-homme d’affaires Marc Ravalomanana.

On aura compris, à travers cette situation, que le vrai pilier d’un régime, c’est sa légitimité. La légalité sert juste de couverture juridique que n’importe quelle insurrection peut faire voler en éclats. Et c’est dommage que de nombreux Etats d’Afrique et d’ailleurs soient de plus en plus confrontés aux soulèvements et autres conflits armés, foulant aux pieds toutes dispositions légales.

Un réel danger pour la démocratie sur laquelle tous semblent pourtant compter, pour l’émergence d’un monde de justice, d’égalité et de confrontations d’idées au profit du développement.

par Abel Doualy

Peut-on encore sauver Madagascar ?

La situation semble compromise sur la Grande île. Les protagonistes usent de tours de passe-passe pour garder le contrôle du pouvoir. La crise de confiance est profonde entre le Président démocratiquement élu et le maire de la capitale. L’influent Conseil des églises chrétiennes, la caution morale qui constituait le mécanisme de règlement des conflits est aujourd’hui divisée. Au nom de la sécurité internationale et pour préserver l’équilibre du monde, l’Onu a dépêché un médiateur, la Communauté de l’Océan indien et l’Union africaine ont, quant à elles, envoyé deux personnes pour évaluer la situation. Avec la volonté de trouver les moyens de sortir le pays de l’impasse. L’armée veille au grain et s’efforce de demeurer républicaine même si l’intermède malheureux du 7 février qui a coûté la vie à 28 manifestants reste encore vivace dans les esprits. Mais comment sortir raisonnablement de cette impasse? Pour des politologues et certains émissaires, tous les indicateurs montrent que parmi les quatre solutions envisageables de sortie de crise, un coup d’Etat militaire qui viendrait mettre fin à la paralysie du pays, n’est pas à exclure. Il pourrait donner lieu à l’avènement d’un gouvernement militaro-civil. Les mêmes analystes politiques pensent également à un gouvernement de transition et dans le pire des cas, au pourrissement de la situation comme en 2002. Les protagonistes semblent avoir opté pour cette voie sans issue. Les ministres sont ballottés au gré des humeurs du Président de la république et du président de la “Haute autorité de transition”. Le maire réclame avec entêtement le départ du Président Marc Ravalomanana. Condamné par la constitution qui rend inéligible à la Présidence de la République parce qu’il a 34 ans. Andry Rajoelina le maire de Antananarivo ne veut pas faire la passe aux leaders des partis politiques qui le soutiennent. On sait que l’Amiral Ratsiraka, en exil en France, n’a pas dit son dernier mot et que si vraisemblablement le pouvoir ne le tente plus, il est loin d’avoir fini de régler ses comptes avec Ravalomanana. Et il ne serait pas surprenant qu’il tire les ficelles pour non seulement laver l’affront qu’il a subi en 2002, mais également celui que Ravalomanana a fait subir à la France dont il n’a pas accepté l’ambassadeur Gildas Le Lidec. Le sort semble même scellé pour le Président de la république qui, vis-à-vis des Asiatiques, n’a pas réussi à honorer sa promesse de campagne de les naturaliser. Par ailleurs, la clé de la sortie de crise semble se trouver entre les mains de l’ancien Premier ministre, Norbert Ratsira Honana, président du parti politique AVi, il est le faiseur de rois sur la Grande île. Il est soupçonné, tout comme Ratsiraka, de tirer les ficelles. Les Malgaches refusent que leur pays accueille le prochain sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine prévu en juillet. Ils estiment que cette rencontre va donner une autre légitimité à Ravalomanana. Le 21 février, l’épiscopat a commencé à son siège un début de baroud d’honneur. Se prévalant de son statut de garant moral, il a engagé le premier round des négociations entre le Président Marc Ravalomanana et le Maire Andry Rajoelina, son opposant. Une première rencontre depuis le conflit entre ces deux hommes qui a été éclaté à la mi-décembre, s’est transformé en crise ouverte. Les trois autres rencontres n’ont pas connu de succès. Et l’opposant malgache Andry Rajoelina a annoncé hier (mercredi 25 février 2009), la rupture des discussions avec le Président Marc Ravalomanana,absent d’un quatrième rendez-vous prévu entre les deux adversaires. “A partir de maintenant, moi qui dirige cette lutte, je ne participerai plus à ces négociations. Personnellement, je n’y trouve plus d’intérêt”, a-t-il dit en français avant d’ajouter que le peuple devra reprendre son combat et son destin entre ses mains. “A partir de maintenant, c’est le peuple qui va revendiquer. Nous allons intensifier les revendications de la population, revenir sur la place du 13 mai. J’ai été complètement déçu par les trois face à face.” Un peu plus tôt, Mgr Odon Razanajoloma, président en exercice de l’influent Conseil chrétien des églises à Madagascar (EFKV), médiateur dans la crise, avait annoncé à la presse qu’il se retirait, à titre personnel, des négociations. “Durant trois rencontres, rien n’a avancé. C’est le blocage total (…) Je me retire de la médiation. Les Nations unies nous avaient demandé de conduire la médiation. Je demande aux Nations unies de prendre les dispositions nécessaires”. Un aveu d’impuissance et d’échec qui préfigure des jours chauds, chauds sur l’île.



Franck A. Zagbayou

La neutralité des forces de l’ordre à l’épreuve de la crise

Sans violence, les forces de sécurité malgaches ont repris, vendredi dernier, par des tirs de sommation, le contrôle des ministères de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure, de l’Education et de l’Aménagement du territoire occupés la veille par des partisans du maire destitué d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Qui a rencontré, par ailleurs, pendant 45 munites samedi au siège de l’épiscopat à Antananarivo le Président Ravalomanana. Rien n’a filtré des échanges entre le maire destitué et le Chef de l’Etat.

Jeudi, les “ministres” nommés par le clan Rajoelina avaient pu accéder sans heurt auxdits ministères à la suite de négociations avec les forces de l’ordre. Ce laisser-faire des éléments malgaches chargés de la sécurité met à l’épreuve la résolution de la crise, puisque facteur de l’anarchie. Qui finit par instaurer le pouvoir de la rue.

En effet, sur un continent habitué aux coups d’Etat militaires, les forces de défense et de sécurité malgaches (armée, gendarmerie et police) affichent, en général, leur impartialité politique. Même si en 1975, l’armée a dirigé un directoire militaire de quelques mois.

Cet état de fait, Jean-Eric Rakotoharisoa, constitutionaliste malgache, l’explique par une tradition légitime, en lieu et place d’une tradition de putschistes. Sinon, pense-t-il, “n’importe qui pouvait prendre le pouvoir” les 26 et 27 janvier, jours de pillages généralisés sur l’île. Certes, le coup de force n’est pas arrivé. Mais n’empêche, les forces armées malgaches ne sont pas moins convoitées par les deux camps. Qui cherchent à obtenir leur soutien.

On se rappelle, aux premières heures de la crise, Andry Rajoelina avait affirmé que certains “cadres” de l’armée régulière, jusqu’ici non connus officiellement, comptaient dans les rangs de ses partisans.

En 2002, lors de la précédente crise, l’armée était divisée entre “légalistes”, restés fidèles au président Didier Ratsiraka et “légitimistes” qui ont suivi le mouvement de l’opposant de l’époque, Marc Ravalomanana. Cette fracture avait conduit à des combats et à l’emprisonnement ultérieur de certains officiers restés fidèles au régime de Didier Ratsiraka.

Le 26 janvier dernier, au moment des premiers pillages, les 30 000 éléments des forces de l’ordre malgaches, ont reçu l’ordre de ne pas tirer sur la foule. Le lendemain, à travers un communiqué du commandement de l’Emmo-nat qui dirige l’armée, la gendarmerie et la police, ils justifieront leur passivité.

Les forces de l’ordre, indiquait le communiqué, “sont prêtes à assumer pleinement leurs responsabilités; toutefois, elles tiennent à ce que les politiciens assument également les leurs”.

Sentant le danger se profiler à l’horizon, le président Ravalomanana nomme des proches à la tête de deux des trois corps armés du pays. Ainsi, dès le 29 janvier, le général Gilbain Pily, un fidèle de Ravalomanana, est nommé à la tête de la gendarmerie.

Douze jours plus tard, un autre proche du Chef de l’Etat, le général Edmond Rasolomahandry prend l’armée. Il est connu pour avoir pris, en 2002, le grand port de Toamasina (côte-est) au profit de Marc Ravalomanana, dans la crise qui l’a opposé à Didier Ratsiraka.

L’armée malgache continue aujourd’hui d’afficher son impartialité, contrairement à la police. La raison, le nouveau chef d’état-major, d’une source proche du commandement militaire, veut “préserver la cohésion de l’institution, sérieusement ébranlée”.

Le 17 novembre 2006, quand le général Randrianafidisoa dit “Fidy” a tenté d’instaurer un directoire militaire, cette cohésion avait été mise à l’épreuve. C’était quelques jours avant l’élection présidentielle pour laquelle sa candidature a été jugée irrecevable. Depuis, il a été arrêté.

Sur les hauts plateaux, il avait gagné en 2002 la bataille de Fianarantsoa et était respecté. Avant de passer dans l’opposition au régime actuel.

Combiné à une “liste noire” de hauts officiers rendue publique quelques jours plus tard, son coup d’éclat conduira à la mise à l’écart d’une centaine de cadres militaires et au remplacement du chef d’état-major de l’époque. Divisant ainsi l’armée.

Depuis, les forces armées tergiversent face à la crise entre le maire déchu d’Antananarivo, Andry Rajoelina et le président Marc Ravalomanana.

Ernest Aka Simon

Focus : Pauvreté à grande échelle

Selon le 15e indicateur annuel du développement humain (Idh) du Pnud publié en 2006, Madagascar est classé en 146e position sur 177 pays. La misère humaine y a atteint une grande échelle.

Et pourtant, dans ce pays bien arrosé, poussent de nombreuses cultures vivrières. Les poissons y sont abondants. Mais 34% des enfants de moins de 5 ans sont victimes d’insuffisance pondérale quand 50% souffrent d’un retard de croissance grave.

Il n’est pas rare de voir un enfant disputer âprement aux cochons, sur une décharge publique, quelques lambeaux de nourriture dénichés parmi les ordures. Une des raisons de la pauvreté à Madagascar est la crise politique qui a opposé, de 2001 à 2002, Didier Ratsiraka, le Chef de l’Etat de l’époque, et Marc Ravalomanana, alors maire de Tananarivo à la suite d’un désaccord au niveau de l’élection présidentielle.

Cette crise a suscité de nombreux problèmes notamment la hausse du prix des produits de première nécessité. A cause de la mise en place de différents barrages bloquant les échanges entre la capitale et les différentes villes portuaires.

E. A. S
Repères
Présentation.
Capitale: Antananarivo (Tananarive)
Population: 18 millions (2005)
Langues officielles: malagasy (de jure), français (de jure) et anglais (de jure)

Groupe majoritaire: malgache (98 %)

Groupes minoritaires: 18 variétés malgaches (merina, betsileo, betsimisaraka, sakalava, etc.), français, comorien, ourdou, chinois cantonnais, créole mauricien, etc.

Langue coloniale: français

Système politique: république démocratique

Articles constitutionnels (langue): art. 4 de la Constitution de 1992; art. 4 de la Loi constitutionnelle no2007-001 du 27 avril 2007 portant révision de la Constitution

Lois linguistiques: arrêté no 08 AN/P portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale (2004); loi no 2004-004 portant orientation générale du système d’éducation, d’enseignement et de formation à Madagascar (2004).

Géographique. Madagascar est un État constitué par une grande île de l’océan Indien que le canal de Mozambique sépare de l’Afrique (distant de 400 km environ). C’est la quatrième plus grande île du monde après le Groenland, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Bornéo. Longue de 1580 km et large de 580 km, Madagascar couvre une superficie de 590 000 km² (voir la carte de la région). Le pays est entouré par d’autres îles et archipels dont l’île Maurice, les Seychelles, les Comores et l’île de La Réunion. La république de Madagascar a été membre de la Francophonie entre mars 1970 et décembre 1977, puis à nouveau membre depuis décembre 1989.

Le pays est divisé administrativement en six faritany (“provinces”), qui s’articulent autour des villes qui portent le même nom que la province: (1) Antananarivo ou Tananarive, (2) Antsiranana ou Diégo-Suarez, (3) Fianarantsoa, (4) Mahajanga ou Majunga, (5) Toamasina ou Tamatave et (6) Toliara ou Tuléar
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