x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 26 février 2009 | Le Patriote

Education : Tricherie, grèves, violence, vandalisme - Comment des Chefs d’Etablissements veulent sauver l’école

Les problèmes qui minent l’école ivoirienne continuent de cristalliser les débats dans le monde de l’éducation. L’Amicale des chefs d’Etablissements et Adjoints de l’Enseignement Secondaire a tenu à apporter sa contribution à la crise que traverse l’école ivoirienne, en proie à la violence, à la baisse de rendement, à la médiocrité, à la tricherie et aux grèves intempestives. A cet effet, l’Acesci a organisé le vendredi 20 février dernier à la salle des fêtes de la mairie d’Abengourou, un séminaire dont le thème central est : « Quelle école pour la réussite scolaire ? ». A cette occasion, les participants, essentiellement des chefs d’établissements et leurs adjoints, venus des différentes villes du pays, ont analysé les facteurs qui contribuent à la réussite scolaire. L’objectif de ces assises consistait à assurer une formation de qualité et à proposer au gouvernement des solutions pour aboutir à une école de qualité. Sous le parrainage du ministre de l’Economie et des Finances et sous la présidence du ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, les travaux en commissions ont porté sur trois communications articulées autour des thématiques suivantes: « Quelle école pour la réussite scolaire ?», « L’administration scolaire, un service d’Etat » et « Le leadership du chef d’établissement ». Comme solutions, les participants ont préconisé la construction de nouveaux établissements et la réhabilitation de l’existant. Au plan sécuritaire, le séminaire a proposé la confection de clôture des établissements. Au plan de l’environnement scolaire, le séminaire a constaté la persistance des activités nuisibles aux abords des établissements scolaires et souhaité que des mesures rigoureuses soient prises en vue de leur suppression définitive. Face à la montée de la violence et le goût de la facilité dans nos écoles, il a été recommandé de renforcer les pouvoirs de sanctions au niveau de certaines disciplines et de réintroduire la note de conduite dans le calcul des moyennes. Aux plans des ressources humaines, financières et matérielles, le séminaire a noté avec regret, leur insuffisance et leur mauvaise répartition et recommandé que des efforts soient entrepris par la tutelle en vue d’y remédier. Au niveau de la pédagogie et du matériel didactique, les participants ont relevé que les fréquents changements de manuels et de technique pédagogie constituent un frein à la réussite scolaire. Les participants ont donc souhaité leur stabilisation. Pour la gestion administrative, le séminaire a souligné que le manque de formation syndicale et le désintérêt des parents d’élèves pour la chose éducative constitue un frein à réussite scolaire. Les chefs d’établissements et leurs adjoints ont donc suggéré une meilleure collaboration des syndicats et des parents d’élèves. Au niveau de l’administration scolaire, il a été conseillé que le chef d’établissement dispose : « de qualités tels que l’humilité, le goût du travail bien fait qui est assujetti à l’obligation de résultats ». Les chefs d’établissements ont insisté sur la nécessité de les former aux techniques de l’information et de la communication, pour être en phase avec les nouvelles technologies. Il a été par ailleurs recommandé la formation pendant deux ans à l’Ecole Nationale d’Administration, avec la délivrance d’un diplôme d’administration scolaire. Mme Hortence Essis Tomé, directeur de cabinet au ministère de l’éducation, qui représentait M. Bleu Lainé, a, pour sa part, invité les chefs d’établissement à être des managers, à cultiver et inculquer l’excellence aux élèves et aux enseignants afin d’obtenir des résultats qui tendent vers 50 % de réussite aux examens scolaires ou plus. Le président de l’Amicale, M.Kouamenan Bosson Albert, voulant sensibiliser ses collègues sur leur responsabilité, a repris une citation du Président américain Barack Obama: « Ce qui faut aujourd’hui, c’est une nouvelle ère de responsabilité, la reconnaissance des devoirs que nous avons envers nous-mêmes, notre pays et le monde. Des devoirs que nous n’accepterons pas à reculons mais que nous saisissons volontiers… ». L’ACESCI, selon le président de la commission scientifique, M. Ekra Ano Bathélémy, Proviseur du Lycée Moderne d’Abengourou vise, à travers ses assises annuelles, à renforcer les liens d’amitié entre les différents chefs d’établissements, à faire une introspection sur leur métier et de réfléchir aux problèmes que rencontre l’école ivoirienne.


Moyé Blasonni Kédjébô
(Correspondante)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ