Le poliovirus sauvage est de retour en Côte d’Ivoire. Il s’agit du microbe responsable de la paralysie totale des membres supérieurs ou inférieurs des enfants âgés de zéro à cinq ans lorsque ceux-ci ne sont pas vaccinés contre lui. Hier, à la direction de coordination du programme élargi de vaccination (DC-PEV), un atelier de formation et de briefing des journalistes en charge de la santé et des responsables de radios communautaires et confessionnelles du district d’Abidjan, sur les prochaines (27 février au 2 mars) journées nationales de vaccination synchronisées (JNVS) contre la poliomyélite, a permis de révéler officiellement à la presse, ce qui se disait dans les bureaux. En effet, depuis le 26 décembre dernier, un cas notifié de poliomyélite a été identifié dans le gros village de Kakoukro, dans la commune d’Adiaké (au sud de la Côte d’Ivoire).
Selon Dr. Aimé Serge Dali, chef du service communication, qui a conduit l’atelier, “il s’agit du premier cas depuis 2004”. C’est dire que durant trois ans, la Côte a été exempt de poliovirus sauvage et le pays se dirigeait allègrement vers la certification quand ce cas découvert à Adiaké a été notifié. “Cette découverte remet en cause tous nos acquis et nous sommes obligés de reprendre à zéro tout le processus qui doit permettre à l’OMS de déclarer notre pays indemne du poliovirus sauvage”, regrette le chef du service de communication.
Mais que s’est-il passé pour que la Côte d’Ivoire revienne à la case de départ ? A en croire, Dr. Dali, en 2008, la Côte d’Ivoire s’est payé le luxe d’avoir une rupture de 5 mois de vaccin anti-polio. Ce qui revient à dire que les autorités ivoiriennes n’ont pas été capables d’acheter des vaccins anti-polio. Toute chose qui a permis que durant toute cette période, les enfants de 0 à 14 semaines ne bénéficient pas de la vaccination de routine qui n’a rien à voir avec les JNV qui sont une opération de renforcement de la première.
Maintenant que le mal est fait, la Côte d’Ivoire doit reprendre son offensive pour parvenir à l’éradication de la polio sur son territoire. Surtout que plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest (Nigeria : 800 cas ; Niger : 13 cas ; Ghana : 8 cas ; Bénin : 6 ; Burkina Faso : 6 cas ; Togo : 3 ; Mali : 1 cas) sont aussi frappés par la poliomyélite selon le décompte fait au 31 décembre dernier. Ainsi, un premier passage des JNV aura lieu dès vendredi prochain et durera 4 jours sur l’ensemble du territoire national, en synergie avec les 7 autres pays de l’Afrique de l’Ouest qui feront la même chose au même moment et sur la même période. Les autorités ivoiriennes ont mobilisé pour l’occasion, avec l’appui de l’UNICEF, l’OMS, le Rotary international, le CDC Atlanta, la Croix-Rouge… 8167 agents vaccinateurs volontaires qui vont passer de maison en maison pour vacciner de façon gratuite, les 5.847.677 enfants âgés de 0 à 59 mois. Pour ce passage qui est le 10ème depuis 1998 - date du début des JNV en Côte d’Ivoire -, le PEV invite les parents des enfants de 0 à 5 ans à ouvrir leurs portes pour que leurs enfants soient vaccinés “même s’ils sont à jour dans leur vaccination contre la polio”. Un deuxième passage aura lieu du 27 au 30 mars prochain.
Pour Dr. Ouattara Siguifota, directeur coordonnateur du PEV, “c’est un défi qui est lancé à l’ensemble du système de santé et à la communauté ivoirienne. Nous devons le relever. C’est pourquoi tout le monde doit se mobiliser pour que 95% des enfants visés soient touchés”. De son côté, Dr. Chouahibou, administrateur à l’UNICEF, a réaffirmé la volonté de cette organisation des Nations unies à soutenir la Côte d’Ivoire dans son initiative. La cérémonie de lancement officielle aura lieu le vendredi à Adiaké.
Coulibaly Zié Oumar
Selon Dr. Aimé Serge Dali, chef du service communication, qui a conduit l’atelier, “il s’agit du premier cas depuis 2004”. C’est dire que durant trois ans, la Côte a été exempt de poliovirus sauvage et le pays se dirigeait allègrement vers la certification quand ce cas découvert à Adiaké a été notifié. “Cette découverte remet en cause tous nos acquis et nous sommes obligés de reprendre à zéro tout le processus qui doit permettre à l’OMS de déclarer notre pays indemne du poliovirus sauvage”, regrette le chef du service de communication.
Mais que s’est-il passé pour que la Côte d’Ivoire revienne à la case de départ ? A en croire, Dr. Dali, en 2008, la Côte d’Ivoire s’est payé le luxe d’avoir une rupture de 5 mois de vaccin anti-polio. Ce qui revient à dire que les autorités ivoiriennes n’ont pas été capables d’acheter des vaccins anti-polio. Toute chose qui a permis que durant toute cette période, les enfants de 0 à 14 semaines ne bénéficient pas de la vaccination de routine qui n’a rien à voir avec les JNV qui sont une opération de renforcement de la première.
Maintenant que le mal est fait, la Côte d’Ivoire doit reprendre son offensive pour parvenir à l’éradication de la polio sur son territoire. Surtout que plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest (Nigeria : 800 cas ; Niger : 13 cas ; Ghana : 8 cas ; Bénin : 6 ; Burkina Faso : 6 cas ; Togo : 3 ; Mali : 1 cas) sont aussi frappés par la poliomyélite selon le décompte fait au 31 décembre dernier. Ainsi, un premier passage des JNV aura lieu dès vendredi prochain et durera 4 jours sur l’ensemble du territoire national, en synergie avec les 7 autres pays de l’Afrique de l’Ouest qui feront la même chose au même moment et sur la même période. Les autorités ivoiriennes ont mobilisé pour l’occasion, avec l’appui de l’UNICEF, l’OMS, le Rotary international, le CDC Atlanta, la Croix-Rouge… 8167 agents vaccinateurs volontaires qui vont passer de maison en maison pour vacciner de façon gratuite, les 5.847.677 enfants âgés de 0 à 59 mois. Pour ce passage qui est le 10ème depuis 1998 - date du début des JNV en Côte d’Ivoire -, le PEV invite les parents des enfants de 0 à 5 ans à ouvrir leurs portes pour que leurs enfants soient vaccinés “même s’ils sont à jour dans leur vaccination contre la polio”. Un deuxième passage aura lieu du 27 au 30 mars prochain.
Pour Dr. Ouattara Siguifota, directeur coordonnateur du PEV, “c’est un défi qui est lancé à l’ensemble du système de santé et à la communauté ivoirienne. Nous devons le relever. C’est pourquoi tout le monde doit se mobiliser pour que 95% des enfants visés soient touchés”. De son côté, Dr. Chouahibou, administrateur à l’UNICEF, a réaffirmé la volonté de cette organisation des Nations unies à soutenir la Côte d’Ivoire dans son initiative. La cérémonie de lancement officielle aura lieu le vendredi à Adiaké.
Coulibaly Zié Oumar