Annoncée et reportée à maintes reprises, la visite du chef de l’Etat à l’Ouest aura lieu (sauf encore changement de dernière minute) à partir du 21 mars prochain. L’administration ainsi que les cadres et élus de la région s’activent pour, dit-on, réserver un accueil chaleureux à l’illustre hôte. Sur le terrain, des cadres tels que Tia Koné, président de la Cour Suprême, font preuve d’une débauche d’énergie sans précédent pour faire plaisir à Laurent Gbagbo et sa suite qui fouleront leur sol le 21 mars.
Une tournée budgétivore
A Abidjan, on a décidé également de mettre le paquet. Ainsi, au plan sécuritaire, c’est la grande artillerie qui sera déployée. Au total, ce sont 3.518 soldats qui seront appelés pour accompagner le Chef de l’Etat dans son périple de la région des 18 montagnes. Plusieurs corps de l’armée seront mobilisés pendant les quatre jours que va durer la visite d’Etat de Laurent Gbagbo. La prime journalière étant fixée à 3 000 F, chaque soldat devrait empocher la somme de 12 OOO F. En d’autres termes, l’Etat aura donc à débourser la bagatelle somme de 42 216 000 FCFA (quarante-deux-millions-deux-cent-seize mille francs). Rien que pour l’argent de poche des soldats. A cela, il faut ajouter la logistique dont on imagine la facture deux ou trois fois plus longue que celle du perdiem des soldats. Sur le terrain, le budget des préparatifs envoisine le milliard de FCFA. Il se chiffre exactement à 836.369.380 FCFA (huit cent trente six millions trois cent soixante neuf mille trois cent quatre vingt francs). L’information a été donnée par le préfet de région, Michel Amani le 21 février dernier au complexe audiovisuel de Man, devant un parterre de cadres et d’élus de la région. Pour des questions évidentes de sécurité, tous les commerces aux abords du stade Robert Léon de Man où aura lieu le meeting de clôture, seront démolis. Certainement, les commerçants dont les magasins seront démolis auront droit à un dédommagement. Après la visite capitale du Chef de l’Etat, il faudra quand même qu’ils vivent. En somme, la visite du chef de l’Etat à l’Ouest s’avère plus que budgétivore. Des milliards de nos francs pourraient y être engloutis pendant que le processus d’identification et enrôlement des électeurs bat de l’aile pour manque de financement. On imagine aisément la priorité du camp présidentiel. Entre booster un processus électoral en souffrance et des visites d’Etat à visées électoralistes, le choix est vite fait. A chacun ses priorités.
Ibrahima B. Kamagaté
Une tournée budgétivore
A Abidjan, on a décidé également de mettre le paquet. Ainsi, au plan sécuritaire, c’est la grande artillerie qui sera déployée. Au total, ce sont 3.518 soldats qui seront appelés pour accompagner le Chef de l’Etat dans son périple de la région des 18 montagnes. Plusieurs corps de l’armée seront mobilisés pendant les quatre jours que va durer la visite d’Etat de Laurent Gbagbo. La prime journalière étant fixée à 3 000 F, chaque soldat devrait empocher la somme de 12 OOO F. En d’autres termes, l’Etat aura donc à débourser la bagatelle somme de 42 216 000 FCFA (quarante-deux-millions-deux-cent-seize mille francs). Rien que pour l’argent de poche des soldats. A cela, il faut ajouter la logistique dont on imagine la facture deux ou trois fois plus longue que celle du perdiem des soldats. Sur le terrain, le budget des préparatifs envoisine le milliard de FCFA. Il se chiffre exactement à 836.369.380 FCFA (huit cent trente six millions trois cent soixante neuf mille trois cent quatre vingt francs). L’information a été donnée par le préfet de région, Michel Amani le 21 février dernier au complexe audiovisuel de Man, devant un parterre de cadres et d’élus de la région. Pour des questions évidentes de sécurité, tous les commerces aux abords du stade Robert Léon de Man où aura lieu le meeting de clôture, seront démolis. Certainement, les commerçants dont les magasins seront démolis auront droit à un dédommagement. Après la visite capitale du Chef de l’Etat, il faudra quand même qu’ils vivent. En somme, la visite du chef de l’Etat à l’Ouest s’avère plus que budgétivore. Des milliards de nos francs pourraient y être engloutis pendant que le processus d’identification et enrôlement des électeurs bat de l’aile pour manque de financement. On imagine aisément la priorité du camp présidentiel. Entre booster un processus électoral en souffrance et des visites d’Etat à visées électoralistes, le choix est vite fait. A chacun ses priorités.
Ibrahima B. Kamagaté
