La raison de cette paralysie est simple, selon le secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin: « Depuis septembre, des professeurs, au motif que leurs revendications ne sont pas satisfaites, font la rétention de notes de nos camarades. Sur la base de la confiance nous avons laissé les choses évoluer. Mais jusqu'au deuxième trimestre, les copies ne sont pas libérées pour permettre aux élèves de voir leurs notes et de calculer leurs moyennes. Nous n'allons pas laisser pourrir la situation», menace-t-il. Son syndicat, selon lui, n'est pas contre les revendications des professeurs, «c'est leur droits» reconnait-il. Par contre, ce qu'ils n'ont pas le droit de faire, pour lui, c'est de porter leur mécontentement sur les élèves qui ne demandent qu'à aller à l'école. Il propose que les enseignants prennent leurs responsabilités en saisissant le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé. En outre, selon Mian Augustin, qu'ils restent à la maison, s'ils veulent faire la grève. La rétention des notes qu'ils font, pour lui, est de la « tricherie ». Il prévient d'ailleurs : « Cette grève est un mot d'ordre national. Tous les établissements de Côte d'Ivoire ont été fermés pour trois jours. Que les professeurs libèrent les copies de nos camarades. Ceci est un avertissement ».
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh