«Je suis venu vous annoncer la fin de la guerre». C’était la déclaration qui a été faite par Laurent Gbagbo lors de sa visite au nord de la Côte d’Ivoire. Son arrivée dans cette partie du pays était impossible depuis le déclenchement de la guerre, le 19 septembre 2002. Beaucoup n’osaient parier sur l’effectivité de cette sortie du chef de l’Etat compte tenu de tout ce qui a été véhiculé comme méchanceté sur son compte. Mais, animé de la volonté de se mettre au-dessus de la mêlée, déterminé à recoller les morceaux d’une Côte d’Ivoire brisée, le président de la République, Laurent Gbagbo, a décidé de parcourir la Côte d’Ivoire pour rassurer les Ivoiriens et les opérateurs économiques que la Côte d’Ivoire est fréquentable et donne des garanties de cohésion à nos visiteurs. C’est au nom des mêmes raisons que le chef de l’Etat prendra encore son bâton de pèlerin pour se rendre, dans l’ouest montagneux, à Touba et à Odienné. Pour Laurent Gbagbo, des choses ont été dites, des accusations ont été faites. La mort du Général Robert Guéi lui a même été imputée. Les cœurs chargés de rancœur et vengeance ont eu le temps d’évacuer les mauvais sentiments. Le temps, l’autre nom de Dieu, a fait son chemin. Maintenant Laurent Gbagbo décide d’aller vers ses frères et sœurs en tant que frère et aussi en sa qualité de chef d’Etat pour apaiser des cœurs meurtris par le drame qu’a vécu la Côte d’Ivoire, comme il l’a fait au centre et au nord afin de donner aux Ivoiriens, les moyens d’appréciation de l’histoire qui se déroule devant eux. Comme au centre, au nord, Gbagbo ne va pas à l’ouest en ennemi, il n’y va pas avec une épée, mais avec en main, un rameau d’olivier pour embrasser ses parents qui, il faut le reconnaître, ont été marqués par la mort de leur fils, l’ancien chef de l’Etat, Robert Guéi.
Rappelons-le, l’illustre disparu n’était pas un ennemi, mais un frère de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo qui ne banalise pas la mort, vu la promptitude avec laquelle il assiste ses proches en cas de malheur, saura dire les mots qu’il faut à ses parents. Il ne va donc pas à l’ouest, dans l’antre de feu Robert Guéi ni par souci de défiance ni pour subir le «Gôpo», l’épreuve qui consiste à révéler celui qui est à la base de la mort de quelqu’un. Mais Gbagbo va à l’ouest pour pleurer avec ses parents et leur dire que quel que soit le choc, les frères doivent se parler pour faire revivre la fraternité. Telle est la dimension de la visite d’Etat qu’il effectue.
Benjamin Koré
Rappelons-le, l’illustre disparu n’était pas un ennemi, mais un frère de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo qui ne banalise pas la mort, vu la promptitude avec laquelle il assiste ses proches en cas de malheur, saura dire les mots qu’il faut à ses parents. Il ne va donc pas à l’ouest, dans l’antre de feu Robert Guéi ni par souci de défiance ni pour subir le «Gôpo», l’épreuve qui consiste à révéler celui qui est à la base de la mort de quelqu’un. Mais Gbagbo va à l’ouest pour pleurer avec ses parents et leur dire que quel que soit le choc, les frères doivent se parler pour faire revivre la fraternité. Telle est la dimension de la visite d’Etat qu’il effectue.
Benjamin Koré