Le RDR fraude à Hermankono (Divo)

Peut-on dire qu’à Hermankono-Garo, localité située à 36 km sur l’axe Divo-Tiassalé, l’opération d’identification et de recensement est une aubaine pour certains non-Ivoiriens ; (Maliens, Burkinabé et Guinéens) vivant dans la localité, de frauder sur la nationalité ivoirienne ? En tout cas, tout porte à le croire si on s’en tient à l’attitude qu’affichent ces allogènes. En effet, ces originaires de la CEDEAO qui représentent une énorme partie des populations de cette bourgade de plus de 10.000 habitants, chaque jour, depuis le début de l’opération ont opté pour la facilité et le faux en vue de se faire enrôler. Avec de faux extraits de naissance ou de jugements supplétifs délivrés sur place, selon nos sources, par un réseau de faussaires conduit par Maurice Oulaï, agent de centre secondaire d’état civil actuellement en fuite. Ce dernier, toujours selon nos sources, a réussi à falsifier la signature et le cachet des différents sous-préfets qui se sont succédé à Divo depuis plus de 30 ans. Selon nos sources, Koné Djibril, Malien d’origine et président des élèves et étudiants de la localité est son complice. Mégaphones en main, celui-ci, chaque matin, invite les allogènes de la CEDEAO à se faire enrôler. “Venez vous faire enrôler. La Côte d’Ivoire n’appartient aujourd’hui à personne. Vous êtes des Ivoiriens à part entière parce que vous êtes nés ici”, lance-t-il à ses compatriotes. Touré Hamidou, d’origine nigérienne, est le dernier cas de fraude constaté par Elie Azragnon Kouadio, le chef de centre d’enrôlement de Hermankono-Garo et les agents de l’opération. Au moment où nous mettions sous presse, hier mercredi 25 février 2009 , de nombreux faussaires ont été interpellés.

Reconnus comme des acti-vistes du RDR, ce sont entre autres, Bawar Hozoro, né en 1990, Bado Oumar né en1985 ; Camara Seydou né en 1964, Sogodogo Djérika née en 1968, Traoré Kalifa, Sidibé Fousséni né en 1989, Coulibaly Aminata née en 1963, Diarrasouba Adama né en 1952, Coulibaly né en 1939, Bamba Mory né en 1970, Bamba Balakissa. “Chaque jour, je signale cela à qui de droit et je rends compte à M. Sékongo Bamba, le chef de village”, explique Elie Azragnon Kouadio, le chef de centre d’enrôlementde Hermankono-Garo. “Le sous-préfet d’Ogoudou, Mathieu Lago Digbeu, depuis le début de l’opération le 20 janvier 2009, ne cesse de rappeler aux populations les critères d’enrôlement. En tout cas, il fait son travail correctement”, ajoute notre interlocuteur. “Les fraudeurs sont malheureusement protégés par certaines autorités locales. Ce n’est pas normal”, déplorent certains agents d’identification approchés.


I.C.O