Les populations réclament 45 jours d`enrôlement !

A Danané, les populations ont les oreilles tendues vers Abidjan. Au regard de toutes les difficultés qui entourent le déroulement de l’opération d’identification des populations sur le terrain, elles espèrent de toutes leurs forces que les autorités électorales et toutes les structures impliquées dans le processus électoral vont revenir à de meilleurs sentiments pour tenir compte des réalités et agir en connaissance de cause. “A Abidjan et dans les villes, les populations ont eu droit à 45 jours pour se faire enrôler. Nous aussi nous devons bénéficier du même délai. Tous les citoyens doivent être traités de façon égale. On ne peut pas prétexter des difficultés propres à la CEI pour nous léser”. Cette position exprimée clairement par le directeur de cabinet politique du directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo dans le département de Danané, Jacques Bouin Zoueu, est partagée par l’ensemble de la population de Danané. En effet, partout dans les villages, tout le monde s’attend à ce que la période prévue pour enrôler les populations soit égale à celle accordée à Abidjan. Surtout que les populations éprouvent d’énormes difficultés pour obtenir leurs extraits de naissance. Plus grave, les jeunes de moins de 18 ans, qui doivent se procurer un certificat de nationalité, ne peuvent le faire parce que les autorités judiciaires tardent à s’installer. Dans tous les centres d’enrôlement visités aucun pétitionnaire de moins de dix huit ans n’a pu se faire enrôler. “La CEI doit tenir compte de ce que l’opération de reconstitution des registres d’état civil vient à peine de commencer. En plus, la justice ne s’est pas encore redéployée pour délivrer les certificats de nationalité. Sans oublier que plus de la moitié des centres n’ont pas encore ouvert. Compte tenu de cette situation, nous demandons une prolongation conséquente du délai”, a insisté M. Bouin. A Danané, même consciente de cette situation, les autorités électorales font le dos rond et maintiennent le suspense. La balle est donc dans le camp du président Mambé et de ses collaborateurs.


G.T.G.