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Économie Publié le mardi 3 mars 2009 | Le Temps

Kouadio Tiacoh Thomas (President de l`Anariz-ci) - “Il n’existe pas de politique pour notre riziculture”

Une mission de l'initiative de la coalition du département du riz en Afrique, de l'Agence japonaise de Coopération internationale (Jica) a séjourné en Côte d'Ivoire récemment pour apporter son appui aux riziculteurs ivoiriens. M. Kouadio Thomas, le président de l'Anariz-ci situe les enjeux.

Quel commentaire faites-vous sur la mission de l'Agence japonaise de Coopération internationale (Jica) auprès des producteurs de riz en Côte d'Ivoire ?
Cette mission est venue pour mener une étude d'une initiative que le Japon a pour la promotion du riz dans les pays du fleuve Mano, dont la Côte d'Ivoire est membre. Nous savons que le Japon est un appui important pour la Côte d'Ivoire et pour les pays de l'Afrique de l'Ouest dans le cadre d'un programme de riz dénommé Kennedy Round 2. Malheureusement, celui-ci a été suspendu depuis 1999, à cause du coup d'Etat et de la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire en septembre 2002. Depuis cette date, les riziculteurs ivoiriens n'ont plus bénéficié de ce programme. Aujourd'hui, le Japon a décidé de renouer avec notre pays. C'est le sens de cette mission en Côte d'Ivoire. Nous avons saisi l'occasion pour dire au représentant de la Jica, notre volonté de réactiver ce programme qui tient à cœur les riziculteurs.

Quel est fondamentalement le problème auquel est confronté la production du riz en Côte d'Ivoire ?
Le Problème de la Côte d'Ivoire ne se situe pas en terme de production. Notre problème est d'ordre matériel. Nous sommes un pays en voie de développement et nous sortons de guerre. Il faut permettre aux acteurs d'avoir du matériel nécessaire. C'est-à-dire, des outils et technologies modernes pour produire le riz. C'est tout. Sinon, la Côte d'Ivoire a toutes les potentialités en matière de production, de recherche, du savoir-faire et d'encadrement. Nous avons une terre fertile avec une moyenne d'eau de 800 mm par an. Ce qui n'est le cas ailleurs. La réactivation du Kr2 rentre dans le cadre de cette politique. C'est pourquoi, nous saluons le retour du Japon. Parce que, si nous demandons à l'Etat de nous trouver les moyens, nous allons attendre encore longtemps.

Monsieur le président, quel bilan pourrait-on faire sur le Programme national riz (Pnr) ?
Le programme national riz en tant qu'initiative n'existait pas. Il n'y avait pas de véritable politique pour ce programme. C'est lors de la crise alimentaire survenue l'année dernière que le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes.

Quand même, des programmes ont été lancés en son temps, avec la distribution gratuite de semences aux riziculteurs du pays.
Oui, ces programmes ont été faits selon nos moyens. N'oubliez pas que nous sortons de guerre et des gens sont morts. Personne ne peut travailler parce qu'un couvre-feu a été instauré. Demandez à ceux qui ont pris les armes de nous dire ce qu'ils recherchaient. Ils doivent nous faire le bilan. Malgré tout, nous gardons espoir. Nous avons les potentiels et nous pourrons produire dans les mois à venir, du riz de bonne qualité et grande quantité pour les Ivoiriens.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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