Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci) est en colère. Le mouvement qui a contacté, hier, notre rédaction, affirme que les fournisseurs ont été oubliés par le budget de l’Etat. Selon le président du bureau exécutif, Faustin Obité Gré, le paiement de la dette intérieure n’est pas inscrit à l’ordre des dépenses à effectuer cette année. M. Gré tient pour preuve le segment de phrase suivant tiré de la loi : «Les efforts de règlement en faveur des créanciers intérieurs se chiffrent à 157,9 milliards Fcfa intégrant principalement le remboursement des emprunts obligataires et les bons de trésor pour 109,8 milliards Fcfa et celui des crédits-relais pour 22,7 milliards Fcfa», rapporte-t-il. «J’ai l’impression que l’Etat ne se soucie pas de la vitalité des Petites et moyennes entreprises qui contribuent à hauteur de 70 % du budget», ajoute Faustin Gré, qualifiant d’anormal le fait que les paiements des fournisseurs soient assujettis à la production préalable du certificat de régularité fiscale. «Nous aurions voulu qu’on nous défalque cet impôt. Comment peut-on nous exiger que nous payions alors que, eux, ne nous paient pas. On nous condamne à mourir», fait-il remarquer. Il espère que la rencontre prévue avec le chef de l’Etat permettra de soulager les fournisseurs. Les créances s’élèvent à près de 243 milliards Fcfa correspondant aux dettes cumulées sur la période de 2000 à 2008.
L. B.
L. B.