Dans une vidéoconférence de presse animée, hier, depuis Washington, sur l’impact de la crise financière sur l’Afrique, le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Khan, a assuré que son institution va renforcer son assistance aux pays à faible revenu (23 actuellement dont la majorité se retrouvent en Afrique) dont les économies sont gravement fragilisées. Il s’agit notamment des pays africains tributaires des recettes d’exportations et qui voient cette manne s’effondrer au fur et à mesure que la récession économique s’amplifie dans les pays développés et émergents. La situation actuelle est difficile, reconnaît-il, pour les donateurs. Cependant, le Fmi va continuer de leur demander le maintien de l’aide publique au développement en faveur des pays pauvres. Le Fmi entend accroître ses prêts concessionnels en faveur des 23 pays identifiés au niveau mondial comme étant les plus touchés par les effets néfastes de la récession économique dans les pays développés et émergents ou susceptibles de l’être. «En 2009, nous allons doubler les prêts concessionnels à 25 milliards de dollars. A cet effet, nous allons demander aux actionnaires les plus solides de mettre la main à la poche», a promis le patron du Fmi. «Si nous arrivions à mobiliser l’aide publique au développement, les difficultés pour les pays pauvres seraient grandes», a-t-il insisté. Dominique Strauss-Khan s’est également appesanti sur la nécessité que les flux d’aides promis par les pays développés soient effectivement décaissés au profit des pays à faible revenu. Il a en outre invité les pays industrialisés à éviter toute politique protectionniste, «parce que cela peut aggraver la situation des pays pauvres». Il a par ailleurs estimé que le rapatriement par les banques opérant dans ces pays des capitaux vers les banques mères serait aussi suicidaire pour les économies en développement.
En tout état de cause, le Fmi, au dire de son directeur général, entend s’appuyer sur deux types de partenariat dans sa nouvelle approche qui s’écarte de l’idée traditionnelle que l’on se faisait de l’institution, c’est-à-dire le gendarme qui vient tout imposer. Dans cette approche qui va d’ailleurs constituer le socle des discussions de la Conférence internationale intitulée «Changer : nouveaux défis, nouveaux partenariats» qui se tiendra les 10 et 11 mars prochains à Dar Es-Salaam (Tanzanie), le Fonds entend développer un partenariat renforcé avec les Etats et les populations à travers des organisations de la société civile. Parce que «nous voulons que de plus en plus, le Fmi soit vu comme un partenaire et non un gendarme», a justifié Strauss-Kahn. Qui fait savoir qu’un deuxième partenariat est prévu avec le secteur privé. Parce que l’Afrique ne se développera pas seulement avec les aides. «C’est bien de faire en sorte que les flux d’aides soient mobilisés, mais il faut que des forces endogènes se développent à travers une dynamique du secteur privé local. Il ne faut pas tout attendre de l’aide» pour éviter que le continent soit un éternel assisté.
Goore Bi Hue
En tout état de cause, le Fmi, au dire de son directeur général, entend s’appuyer sur deux types de partenariat dans sa nouvelle approche qui s’écarte de l’idée traditionnelle que l’on se faisait de l’institution, c’est-à-dire le gendarme qui vient tout imposer. Dans cette approche qui va d’ailleurs constituer le socle des discussions de la Conférence internationale intitulée «Changer : nouveaux défis, nouveaux partenariats» qui se tiendra les 10 et 11 mars prochains à Dar Es-Salaam (Tanzanie), le Fonds entend développer un partenariat renforcé avec les Etats et les populations à travers des organisations de la société civile. Parce que «nous voulons que de plus en plus, le Fmi soit vu comme un partenaire et non un gendarme», a justifié Strauss-Kahn. Qui fait savoir qu’un deuxième partenariat est prévu avec le secteur privé. Parce que l’Afrique ne se développera pas seulement avec les aides. «C’est bien de faire en sorte que les flux d’aides soient mobilisés, mais il faut que des forces endogènes se développent à travers une dynamique du secteur privé local. Il ne faut pas tout attendre de l’aide» pour éviter que le continent soit un éternel assisté.
Goore Bi Hue