La Rti est actuellement traversée par plusieurs crises qui mettent à mal, la cohésion dans cette maison.
“Moi, j'avance. Je veux aller loin dans ma carrière de journaliste. C'est pourquoi, je ne m'occupe pas de ces petites choses. C'est ridicule". Botte presqu'en touche, l'un des présentateurs des journaux télévisés de la télévision ivoirienne. Il réagit à une affaire qui secoue violemment dans ces jours, la "Maison bleue". Et qui est au centre de toutes les causeries là-bas. De quoi s'agit-il ? C'est bien simple. 50 millions de Fcfa ont disparu des caisses de la télévision ivoirienne. Cet argent, dit-on, a été décaissé par la Fif pour permettre à la télévision de mieux couvrir le Chan. Ce n'est pas dans le cadre d'un partenariat. Mais bien une aide ponctuelle. A la Rti, tous les regards se tournent alors vers Adèle Djédjé. On l'accuse d'avoir empoché ce pactole sans informer la Direction générale. "Ici, elle nargue tout le monde. Elle se dit intouchable parce que son époux est conseiller à la Présidence. Mais c'est mal connaître Gbagbo. Elle se trompe d'époque. Elle sera surprise", jure un cadre de la maison. Alors que du côté de la Direction générale, c'est un autre son de cloche. Brou Amessan, le patron de la maison dit carrément autre chose. " Adèle Djédjé n'est pas concernée. L'argent n'est pas rentré dans les caisses de la Rti. Il y a trop de ragots qui se racontent ici. Quand le Chan va finir, on va faire le bilan. Mais sachez que Anouma ne peut pas débloquer 50 millions sans que je ne sois informé. Sachez aussi que je suis très loin de ça. Ce sont des gens qui n'ont pas les informations exactes qui racontent tout ça", accuse le Dg de la Rti. Tout le monde est donc suspendu à la fin du Chan pour faire le bilan. En attendant, une autre affaire, celle des agents depuis longtemps appelés stagiaires ébranle la société. Il s'agit, en effet, des travailleurs qui sont dans la maison depuis 2 ou 3 ans, sans statut. Aujourd'hui, après plusieurs années dans l'entreprise, on veut leur faire faire un texte de recrutement. Dans l'après-midi du mardi dernier, ils étaient au ministère de la Communication, où ils ont été reçus par Essey Bonjou, l'un des conseillers du ministre. Mais là-bas, ils sont tombés des nus. " Nous sommes vraiment surpris. On a fait croire au ministère que nous sommes 500 agents. Et que la Rti nous donne des primes chaque mois. Ce qui est faux. Nous ne recevons rien chaque mois ", assène un agent concerné par la mesure. Un autre qui officie sur les écrans, va plus loin. " La Direction des ressources humaines de la Rti dit qu'il n'y a pas d'argent pour nous payer. Ce qui est faux. La Rti a un problème de gestion. Allez-y au service commercial, et vous vous rendrez compte ". Après le ministère, si ces agents n'ont pas eu gain de cause, ils comptent s'en remettre au Président de la République. " En tout cas, expliquent-ils, si rien n'est fait, nous irons le voir directement à sa résidence ".
Guéhi Brence
“Moi, j'avance. Je veux aller loin dans ma carrière de journaliste. C'est pourquoi, je ne m'occupe pas de ces petites choses. C'est ridicule". Botte presqu'en touche, l'un des présentateurs des journaux télévisés de la télévision ivoirienne. Il réagit à une affaire qui secoue violemment dans ces jours, la "Maison bleue". Et qui est au centre de toutes les causeries là-bas. De quoi s'agit-il ? C'est bien simple. 50 millions de Fcfa ont disparu des caisses de la télévision ivoirienne. Cet argent, dit-on, a été décaissé par la Fif pour permettre à la télévision de mieux couvrir le Chan. Ce n'est pas dans le cadre d'un partenariat. Mais bien une aide ponctuelle. A la Rti, tous les regards se tournent alors vers Adèle Djédjé. On l'accuse d'avoir empoché ce pactole sans informer la Direction générale. "Ici, elle nargue tout le monde. Elle se dit intouchable parce que son époux est conseiller à la Présidence. Mais c'est mal connaître Gbagbo. Elle se trompe d'époque. Elle sera surprise", jure un cadre de la maison. Alors que du côté de la Direction générale, c'est un autre son de cloche. Brou Amessan, le patron de la maison dit carrément autre chose. " Adèle Djédjé n'est pas concernée. L'argent n'est pas rentré dans les caisses de la Rti. Il y a trop de ragots qui se racontent ici. Quand le Chan va finir, on va faire le bilan. Mais sachez que Anouma ne peut pas débloquer 50 millions sans que je ne sois informé. Sachez aussi que je suis très loin de ça. Ce sont des gens qui n'ont pas les informations exactes qui racontent tout ça", accuse le Dg de la Rti. Tout le monde est donc suspendu à la fin du Chan pour faire le bilan. En attendant, une autre affaire, celle des agents depuis longtemps appelés stagiaires ébranle la société. Il s'agit, en effet, des travailleurs qui sont dans la maison depuis 2 ou 3 ans, sans statut. Aujourd'hui, après plusieurs années dans l'entreprise, on veut leur faire faire un texte de recrutement. Dans l'après-midi du mardi dernier, ils étaient au ministère de la Communication, où ils ont été reçus par Essey Bonjou, l'un des conseillers du ministre. Mais là-bas, ils sont tombés des nus. " Nous sommes vraiment surpris. On a fait croire au ministère que nous sommes 500 agents. Et que la Rti nous donne des primes chaque mois. Ce qui est faux. Nous ne recevons rien chaque mois ", assène un agent concerné par la mesure. Un autre qui officie sur les écrans, va plus loin. " La Direction des ressources humaines de la Rti dit qu'il n'y a pas d'argent pour nous payer. Ce qui est faux. La Rti a un problème de gestion. Allez-y au service commercial, et vous vous rendrez compte ". Après le ministère, si ces agents n'ont pas eu gain de cause, ils comptent s'en remettre au Président de la République. " En tout cas, expliquent-ils, si rien n'est fait, nous irons le voir directement à sa résidence ".
Guéhi Brence