«Nous préparons activement la visite d'Etat du Président Gbagbo à Touba. Nous sommes mobilisés pour lui réserver un accueil chaleureux et grandiose. Cette visite nous honore», nous a confié hier, Singo Maniga, président évincé de la Chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire. Il revenait d'une tournée de sensibilisation entreprise le week-end dernier à l'Ouest et au Nord-Ouest du pays. «Je suis allé rencontrer les planteurs et mes parents que je n'ai pas vus depuis 2002 à cause de la crise. J'en ai profité pour les sensibiliser au sujet de la prochaine visite d'Etat du Président Laurent Gbagbo à l'Ouest et au Nord-Ouest, les 24, 25 et 26 mars 2009 comme indiqué. J'ai échangé avec les producteurs d'anacarde, de maïs, de coton, etc. Nous avons aussi parlé de leurs problèmes et des progrès accomplis. Je les ai exhortés à intensifier le travail pour l'économie de notre pays.
A Touba comme ailleurs, les problèmes qui nous ont été exposés tournent autour des conflits éleveurs et planteurs. Depuis le début de la crise, des éleveurs venant du Mali arrivent sur le territoire ivoirien avec leurs troupeaux à la recherche de verts pâturages. Ces troupeaux ravagent les plantations des paysans ivoiriens. Le désastre est si grand que nos populations sont de plus en plus confrontées à la famine. Les autorités locales sont informées de la situation mais rien ne change. La grande doléance que nous soumettons au Président Gbagbo est qu'il trouve une solution à ce problème épineux», a affirmé M. Singo. Avant d'ajouter : «Depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en septembre 2002, je suis déplacé de guerre à Abidjan. J'ai abandonné tous mes biens à l'Ouest et au nord. L'hôtel de 2 étoiles avec 50 chambres que j'ai construit à Man ainsi que ma ferme ont été ravagés par la guerre. J'avais 35.000 pondeuses dans la ferme. Une autre ferme dans la localité de Touba et de nombreuses têtes de bœufs ainsi que ma demeure ont été détruites. Entre-temps, un arrêté ministériel pris par le ministre de l'agriculture a interrompu mon mandat à la tête de la Chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire. Ceux qui ont posé cet acte l'ont fait pour me dresser contre le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Ce qui ne se fera pas puisque je sais que cette décision inappropriée n'émane pas du Président de la République. Durant toute cette tournée, j'ai dit à mes parents que la guerre est finie grâce à l'accord de Ouagadougou signé par le Président Gbagbo et Soro Guillaume. Je leur ai également dit que je demeure le président de la chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire parce que le prétexte de détournement de fonds sous lequel arrêté ministériel a été pris pour m'évincer est fallacieux. Non seulement je n'ai détourné aucun fonds mais c'est plutôt la chambre qui me doit de l'argent car elle n'avait aucun sou. Et c'est moi qui payais de ma poche, les salaires des travailleurs. Pour terminer, je voudrais réitérer ma demande au Chef de l'Etat afin qu'il corrige l'injustice dont je suis victime à propos de la chambre d'agriculture».
Propos recueillis par Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
A Touba comme ailleurs, les problèmes qui nous ont été exposés tournent autour des conflits éleveurs et planteurs. Depuis le début de la crise, des éleveurs venant du Mali arrivent sur le territoire ivoirien avec leurs troupeaux à la recherche de verts pâturages. Ces troupeaux ravagent les plantations des paysans ivoiriens. Le désastre est si grand que nos populations sont de plus en plus confrontées à la famine. Les autorités locales sont informées de la situation mais rien ne change. La grande doléance que nous soumettons au Président Gbagbo est qu'il trouve une solution à ce problème épineux», a affirmé M. Singo. Avant d'ajouter : «Depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en septembre 2002, je suis déplacé de guerre à Abidjan. J'ai abandonné tous mes biens à l'Ouest et au nord. L'hôtel de 2 étoiles avec 50 chambres que j'ai construit à Man ainsi que ma ferme ont été ravagés par la guerre. J'avais 35.000 pondeuses dans la ferme. Une autre ferme dans la localité de Touba et de nombreuses têtes de bœufs ainsi que ma demeure ont été détruites. Entre-temps, un arrêté ministériel pris par le ministre de l'agriculture a interrompu mon mandat à la tête de la Chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire. Ceux qui ont posé cet acte l'ont fait pour me dresser contre le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Ce qui ne se fera pas puisque je sais que cette décision inappropriée n'émane pas du Président de la République. Durant toute cette tournée, j'ai dit à mes parents que la guerre est finie grâce à l'accord de Ouagadougou signé par le Président Gbagbo et Soro Guillaume. Je leur ai également dit que je demeure le président de la chambre d'agriculture de Côte d'Ivoire parce que le prétexte de détournement de fonds sous lequel arrêté ministériel a été pris pour m'évincer est fallacieux. Non seulement je n'ai détourné aucun fonds mais c'est plutôt la chambre qui me doit de l'argent car elle n'avait aucun sou. Et c'est moi qui payais de ma poche, les salaires des travailleurs. Pour terminer, je voudrais réitérer ma demande au Chef de l'Etat afin qu'il corrige l'injustice dont je suis victime à propos de la chambre d'agriculture».
Propos recueillis par Didier Depry didierdepri@yahoo.fr