Les cas de fraude continuent de secouer la cité de l'antilope. A Goguhé, de lourds soupçons pèsent sur un cadre de l'Urd.
L’opération d'enrôlement et d'identification démarrée dans la sous-préfecture de Gboguhé, département de Daloa, il y a deux semaines, a été fortement perturbée en fin de semaine dernière. Beaucoup de reproches sont faits au leader de l’urd, Dr. Lorougnon Oré Félix. un colonel des Fanci à la retraite. Directeur de la Mutualité et des Œuvres scolaires au ministère de l'Eduction nationale. Ce dernier aurait mis en place depuis son Qg de Kibouo, un vaste dispositif de fraude qui consiste à faire enrôler et identifier tous les non Ivoiriens de la région et également des ressortissants d'un autre village qui n'ont rien à voir avec la circonscription électorale de Kibouo. Le pot aux roses a été découvert le jeudi 26 février dernier, lorsqu'en compagnie de son staff, il a été pris la main dans le sac par villageois discrètement informés auparavant et très remontés. Ils leur ont tendu une embuscade dans les villages de Bribouo Kraloa et Doboua et dans un campement situé non loin du village de Kramoa. dans la circonscription communale de Kibouo où ils étaient en pleine opération de " recrutement ". Les villageois de Kibouo et les militants des autres partis politiques de cette circonscription électorale s'inquiètent de l'attitude des agents qui, depuis la découverte de cette supercherie, ont été reçus à huis-clos le lendemain de 7 heures à 9 heures par M. Lorougnon en sa résidence. reléguant ainsi au second plan le travail pour lequel ils sont en ce lieu. Interrogé pour donner son point de vue sur cette affaire qui fait l'objet de nombreux commentaires dans la région, un militant du Fpi se réclamant de la mouvance présidentielle nous a répondu en ces termes : " L'acte posé par M. Lorougnon, leader de l'Urd dans la sous-préfecture de Gboguhé est répréhensible. un tel comportement ne s'inscrit pas dans la vision démocratique du Fpi ; il répond plutôt à un seul souci : celui de gonfler son électorat en se constituant un bétail électoral pour le compte de l’Urd et surtout pour lui-même en vue des prochaines élections législatives et municipales pour lesquelles lui et ses affiliés seraient candidats". Plusieurs personnes s'expliquent encore mal la sortie du Dr. Lorougonon car il n'y a pas longtemps qu'il a déclaré sur les antennes de la télévision première chaîne que son parti, l’Urd, était majoritaire à Gboguhé. Pourquoi alors, se demande-t-on, choisit-il la voie de la fraude pour faire enrôler les militants de ce parti ? D'autres y voient par contre le signe d'une future débâcle d'un homme qui croyait peser lourd dans le microsome politique de la région. Mais aussi un signe du laxisme des Directeurs locaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo. plutôt que de veiller au bon déroulement de cette opération d'enrôlement et d'identification à Gboguhé, restent "scotchés" à Abidjan.
T. Blé
Une correspondance Particulière
L’opération d'enrôlement et d'identification démarrée dans la sous-préfecture de Gboguhé, département de Daloa, il y a deux semaines, a été fortement perturbée en fin de semaine dernière. Beaucoup de reproches sont faits au leader de l’urd, Dr. Lorougnon Oré Félix. un colonel des Fanci à la retraite. Directeur de la Mutualité et des Œuvres scolaires au ministère de l'Eduction nationale. Ce dernier aurait mis en place depuis son Qg de Kibouo, un vaste dispositif de fraude qui consiste à faire enrôler et identifier tous les non Ivoiriens de la région et également des ressortissants d'un autre village qui n'ont rien à voir avec la circonscription électorale de Kibouo. Le pot aux roses a été découvert le jeudi 26 février dernier, lorsqu'en compagnie de son staff, il a été pris la main dans le sac par villageois discrètement informés auparavant et très remontés. Ils leur ont tendu une embuscade dans les villages de Bribouo Kraloa et Doboua et dans un campement situé non loin du village de Kramoa. dans la circonscription communale de Kibouo où ils étaient en pleine opération de " recrutement ". Les villageois de Kibouo et les militants des autres partis politiques de cette circonscription électorale s'inquiètent de l'attitude des agents qui, depuis la découverte de cette supercherie, ont été reçus à huis-clos le lendemain de 7 heures à 9 heures par M. Lorougnon en sa résidence. reléguant ainsi au second plan le travail pour lequel ils sont en ce lieu. Interrogé pour donner son point de vue sur cette affaire qui fait l'objet de nombreux commentaires dans la région, un militant du Fpi se réclamant de la mouvance présidentielle nous a répondu en ces termes : " L'acte posé par M. Lorougnon, leader de l'Urd dans la sous-préfecture de Gboguhé est répréhensible. un tel comportement ne s'inscrit pas dans la vision démocratique du Fpi ; il répond plutôt à un seul souci : celui de gonfler son électorat en se constituant un bétail électoral pour le compte de l’Urd et surtout pour lui-même en vue des prochaines élections législatives et municipales pour lesquelles lui et ses affiliés seraient candidats". Plusieurs personnes s'expliquent encore mal la sortie du Dr. Lorougonon car il n'y a pas longtemps qu'il a déclaré sur les antennes de la télévision première chaîne que son parti, l’Urd, était majoritaire à Gboguhé. Pourquoi alors, se demande-t-on, choisit-il la voie de la fraude pour faire enrôler les militants de ce parti ? D'autres y voient par contre le signe d'une future débâcle d'un homme qui croyait peser lourd dans le microsome politique de la région. Mais aussi un signe du laxisme des Directeurs locaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo. plutôt que de veiller au bon déroulement de cette opération d'enrôlement et d'identification à Gboguhé, restent "scotchés" à Abidjan.
T. Blé
Une correspondance Particulière
