Le premier adjoint au maire de Bako donne les raisons de son départ, accuse et avertit Alassane Ouattara.
Pourquoi avez-vous quitté le Rdr?
Je voudrais rappeler que je suis parmi les pionniers, les tout premiers militants du Rdr à Daloa où j’enseignais. Là-bas, j’ai fait ce que je pouvais pour ce parti. Mais il est venu un temps où j’ai décidé de centrer mes activités politiques sur mon village. Il se trouve qu’ici à Bako, j’ai trouvé un Rdr qui ne répond pas à mes convictions. J’y ai trouvé un Rdr d’exclusion, privatisé. Je dois dire que je suis déçu du Rdr. La division, la suspicion, etc. voilà ce qui fait le Rdr à Bako, pour ne pas dire dans le Denguélé. C’est tout cela qui m’amène à quitter ce parti.
Qui est à la base de ces maux que vous dénoncez?
Les responsabilités sont partagées. Acceptez que je ne vous dise aucun nom. Une chose est sûre, le Rdr que j’ai connu à Daloa n’est pas le Rdr que je trouve dans la région du Denguélé et particulièrement à Bako.
Avec quel espoir adhérez-vous à l’Udpci?
Je viens à l’Udpci avec l’espoir que je n’y trouverai pas ce que je reproche au Rdr. J’attends de l’Udpci qu’il soit un parti de justice, de fraternité, de solidarité, d’entente, de convivialité surtout.
Vous êtes le premier adjoint au maire Rdr de Bako. Après votre départ de ce parti, votre poste à la mairie n’est-il pas menacé?
J’assume mon départ. Cela ne fait aucun problème, si mon poste était menacé. J’ai reçu tellement de coups que ce n’est pas celui de perdre mon poste de premier adjoint au maire que je ne pourrais pas supporter. Ce poste, c’est le dernier de mes soucis.
Avant d’annoncer votre départ du Rdr de façon publique, l’avez-vous signifié aux responsables nationaux du parti?
Non. Ce n’est pas une permission que je demande. Je n’ai pas trouvé opportun ou important d’aviser les responsables du parti au plan national. Le Rdr a sa représentation sur place et c’est elle qui refuse tout contact, comme si l’on était dans un club privé. Au Rdr, on ne me donne même pas l’occasion de m’exprimer. Il faut bien aller ailleurs, quand on étouffe. J’étouffe au Rdr, je suis donc allé à l’Udpci.
Et si Alassane Ouattara vous appelait personnellement?
Non, je ne le pense pas. Certes, j’ai beaucoup de respect et de considération pour lui. Mais malheureusement, le parti qu’il a créé, notamment au niveau du Denguélé, ne traduit pas ses aspirations sur le terrain. Il a intérêt à y regarder de très près, sinon, je ne serai pas étonné qu’il soit désagréablement surpris. Les principaux adversaires du Rdr, le Fpi notamment, sont en train de gagner du terrain dans le Denguélé et surtout à Bako, à cause de la défaillance de la représentation du Rdr dans la région.
Qui part du Rdr avec vous à Bako?
Soyez-en sûr, je ne suis pas seul à partir. Mais je ne vais pas annoncer le départ de ceux qui attendent dans l’ombre. Ils sont assez responsables pour le faire eux-mêmes. Une chose est sûre, c’est que nous sommes nombreux qui quittons le Rdr à Bako, je dirais même dans le Denguélé. Moi, à partir d’aujourd’hui (28 février), je suis entièrement à la disposition de l’Udpci, mon nouveau parti.
Vous y cherchez un poste?
Pas forcément. J’ai milité longtemps au Pdci avant de venir au Rdr dès sa création. Je n’y étais pas forcément pour un poste mais bien par rapport à un idéal.
Interview réalisée à Bako par Pascal Soro envoyé spécial
Pourquoi avez-vous quitté le Rdr?
Je voudrais rappeler que je suis parmi les pionniers, les tout premiers militants du Rdr à Daloa où j’enseignais. Là-bas, j’ai fait ce que je pouvais pour ce parti. Mais il est venu un temps où j’ai décidé de centrer mes activités politiques sur mon village. Il se trouve qu’ici à Bako, j’ai trouvé un Rdr qui ne répond pas à mes convictions. J’y ai trouvé un Rdr d’exclusion, privatisé. Je dois dire que je suis déçu du Rdr. La division, la suspicion, etc. voilà ce qui fait le Rdr à Bako, pour ne pas dire dans le Denguélé. C’est tout cela qui m’amène à quitter ce parti.
Qui est à la base de ces maux que vous dénoncez?
Les responsabilités sont partagées. Acceptez que je ne vous dise aucun nom. Une chose est sûre, le Rdr que j’ai connu à Daloa n’est pas le Rdr que je trouve dans la région du Denguélé et particulièrement à Bako.
Avec quel espoir adhérez-vous à l’Udpci?
Je viens à l’Udpci avec l’espoir que je n’y trouverai pas ce que je reproche au Rdr. J’attends de l’Udpci qu’il soit un parti de justice, de fraternité, de solidarité, d’entente, de convivialité surtout.
Vous êtes le premier adjoint au maire Rdr de Bako. Après votre départ de ce parti, votre poste à la mairie n’est-il pas menacé?
J’assume mon départ. Cela ne fait aucun problème, si mon poste était menacé. J’ai reçu tellement de coups que ce n’est pas celui de perdre mon poste de premier adjoint au maire que je ne pourrais pas supporter. Ce poste, c’est le dernier de mes soucis.
Avant d’annoncer votre départ du Rdr de façon publique, l’avez-vous signifié aux responsables nationaux du parti?
Non. Ce n’est pas une permission que je demande. Je n’ai pas trouvé opportun ou important d’aviser les responsables du parti au plan national. Le Rdr a sa représentation sur place et c’est elle qui refuse tout contact, comme si l’on était dans un club privé. Au Rdr, on ne me donne même pas l’occasion de m’exprimer. Il faut bien aller ailleurs, quand on étouffe. J’étouffe au Rdr, je suis donc allé à l’Udpci.
Et si Alassane Ouattara vous appelait personnellement?
Non, je ne le pense pas. Certes, j’ai beaucoup de respect et de considération pour lui. Mais malheureusement, le parti qu’il a créé, notamment au niveau du Denguélé, ne traduit pas ses aspirations sur le terrain. Il a intérêt à y regarder de très près, sinon, je ne serai pas étonné qu’il soit désagréablement surpris. Les principaux adversaires du Rdr, le Fpi notamment, sont en train de gagner du terrain dans le Denguélé et surtout à Bako, à cause de la défaillance de la représentation du Rdr dans la région.
Qui part du Rdr avec vous à Bako?
Soyez-en sûr, je ne suis pas seul à partir. Mais je ne vais pas annoncer le départ de ceux qui attendent dans l’ombre. Ils sont assez responsables pour le faire eux-mêmes. Une chose est sûre, c’est que nous sommes nombreux qui quittons le Rdr à Bako, je dirais même dans le Denguélé. Moi, à partir d’aujourd’hui (28 février), je suis entièrement à la disposition de l’Udpci, mon nouveau parti.
Vous y cherchez un poste?
Pas forcément. J’ai milité longtemps au Pdci avant de venir au Rdr dès sa création. Je n’y étais pas forcément pour un poste mais bien par rapport à un idéal.
Interview réalisée à Bako par Pascal Soro envoyé spécial