Aucun pays du Moyen-Orient n’a été pris en compte dans le processus d’enrôlement des Ivoiriens de la diaspora. Le ministère des Affaires étrangères et la Cei se renvoient réciproquement la responsabilité.
Les Ivoiriens qui résident dans les pays du Moyen-Orient (Égypte, Yémen, Territoires palestiniens, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Syrie, Bahreïn, Émirats Arabes Unis…) ne prendront certainement pas part aux élections dans leur pays. Et pour cause, dans la constitution de sa matrice pour l’enrôlement des Ivoiriens de la diaspora, la Commission électorale indépendante (Cei) a choisi de les exclure. Nous n’avons pas pu obtenir des données officielles exactes. Mais, des spécialistes s’accordent à reconnaitre l’importance de la communauté ivoirienne qui se trouve dans cette partie du monde. Ils expliquent que pour l’Arabie Saoudite, Israël et l’Egypte seulement, l’on pourrait retrouver près de 5.000 Ivoiriens en âge de voter. Approchée, la Cei a estimé qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. «Il y a une explication toute simple. C’est qu’il y a moins d’Ivoiriens dans ces pays. C’est de façon logique que la liste a été établie», a soutenu le porte-parole de la Cei, Auguste Miremont qui s’est dit incapable de nous fournir «de tête» des chiffres exacts. Il a toutefois révélé que la Cei a déployé ses équipes à partir des «listes de pays fournies par le ministère des Affaires étrangères».
La CEI : ils ne sont pas nombreux
«Nous ne sommes pas diplomates. Nous ne pourrions donc pas avoir des données fiables si nous ne passions pas par le ministère des Affaires étrangères qui nous a guidé », a-t-il expliqué. Se prononçant sur le cas particulier, de l’Arabie Saoudite, il a révélé que l’absence de la Cei là-bas s’explique par le fait que les visas leur ont été refusés. «Au début, il y avait l’Arabie Saoudite qui avait été retenue. Mais, pour lancer les missions d’investigation, il a été très difficile pour nous d’obtenir les visas», a soutenu M. Mimeront. Pourquoi l’Arabie Saoudite refuserait-elle les visas aux équipes de la Cei ? Miremont explique qu’il n’en sait pas grand-chose. «Les pays sont souverains (…) Il ne faut pas chercher la petite bête. Nous partons à l’étranger malgré le peu de moyens qui a été donné à la Cei. Ce sont 19 pays où la concentration des Ivoiriens est reconnue par tous que nous allons visiter. On y trouve pratiquement tous les pays arabo-africains comme le Maroc, la Tunisie etc. C’est suffisant !», a affirmé le porte-parole de la Cei. Contactés, les services du ministère des Affaires étrangères, donnent des explications qui se situent aux antipodes de celles fournies par la Cei. Yves Tadet, responsable de la communication de la diplomatie ivoirienne explique que son département a prêté main forte aux responsables de la Cei qui l’ont sollicité pour mieux «atteindre toute la diaspora». Malheureusement, les conseils du ministère n’ont pas souvent été pris en compte. Nous vous livrons quelques extraits des propos d’Yves Tadet qui a détaillé la position du ministère tant sur l’exclusion du Moyen-Orient que sur le refus opposé par l’Arabie Saoudite aux demandes de visas de la Cei. «Pour le cas de l’Arabie Saoudite, je viens de m’informer sur la situation. Et il ressort que c’est la faute à la Cei si ce refus leur a été opposé. Les responsables de la Cei n’ont pas associé le ministère des Affaires étrangères à leurs démarches.
Le ministère des Affaires étrangères s’explique
Lorsqu’on doit effectuer ce genre de missions officielles, on doit informer la diplomatie ivoirienne. Le problème c’est qu’ils n’ont rien coordonné. Il y a donc eu des rejets de demandes de visas tant à la Cei qu’à l’Oni. S’il y a eu rejet, c’est parce qu’ils ont mal procédé. Ils se sont tous présentés à l’ambassade individuellement. Or, quand une délégation officielle va en mission à l’étranger, on introduit le dossier de tout le monde ensemble. Mais, certains ont pensé qu’ils maitrisent des circuits à l’ambassade et sont partis. C’est quand on leur refuse le visa maintenant qu’ils contactent les Affaires étrangères. Certains Etats n’acceptent cela que lorsque la délégation en partance leur est présentée par le ministère des Affaires étrangères. On dépose les dossiers 2 à 3 jours à l’avance. Eux attendent la veille pour aller déposer. Voici comment ils se sont mis en difficulté», a-t-il fait savoir. Sur la question spécifique de l’exclusion du Moyen Orient, il a décliné la responsabilité de son patron. «Je tiens à rappeler qu’ils sont arrivés chez nous avec des destinations déjà arrêtées et où ils comptaient se rendre. Dans la matrice qu’ils nous ont présentée, nous avons noté qu’ils n’ont pas pris en compte certaines zones où il y a pourtant une bonne concentration d’Ivoiriens. Il y a le Nigéria par exemple. En Chine, nous avons 200 Ivoiriens, alors qu’au Nigéria, il y a près de 1.000. Mais, la Cei n’a pas pris cela en compte. Ils ont été autonomes sur toute la ligne. Ils ont brandi un décret qui leur donne l’autorisation d’aller faire l’enrôlement des Ivoiriens de l’étranger. Ils sont juste venus nous informer pour que nous donnions des instructions aux ambassades. Nous leur avons donc donné l’état exact de la diaspora. Mais, nous ne leur avons rien imposé», a-t-il précisé.
Les Ivoiriens qui résident dans les pays du Moyen-Orient (Égypte, Yémen, Territoires palestiniens, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Syrie, Bahreïn, Émirats Arabes Unis…) ne prendront certainement pas part aux élections dans leur pays. Et pour cause, dans la constitution de sa matrice pour l’enrôlement des Ivoiriens de la diaspora, la Commission électorale indépendante (Cei) a choisi de les exclure. Nous n’avons pas pu obtenir des données officielles exactes. Mais, des spécialistes s’accordent à reconnaitre l’importance de la communauté ivoirienne qui se trouve dans cette partie du monde. Ils expliquent que pour l’Arabie Saoudite, Israël et l’Egypte seulement, l’on pourrait retrouver près de 5.000 Ivoiriens en âge de voter. Approchée, la Cei a estimé qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. «Il y a une explication toute simple. C’est qu’il y a moins d’Ivoiriens dans ces pays. C’est de façon logique que la liste a été établie», a soutenu le porte-parole de la Cei, Auguste Miremont qui s’est dit incapable de nous fournir «de tête» des chiffres exacts. Il a toutefois révélé que la Cei a déployé ses équipes à partir des «listes de pays fournies par le ministère des Affaires étrangères».
La CEI : ils ne sont pas nombreux
«Nous ne sommes pas diplomates. Nous ne pourrions donc pas avoir des données fiables si nous ne passions pas par le ministère des Affaires étrangères qui nous a guidé », a-t-il expliqué. Se prononçant sur le cas particulier, de l’Arabie Saoudite, il a révélé que l’absence de la Cei là-bas s’explique par le fait que les visas leur ont été refusés. «Au début, il y avait l’Arabie Saoudite qui avait été retenue. Mais, pour lancer les missions d’investigation, il a été très difficile pour nous d’obtenir les visas», a soutenu M. Mimeront. Pourquoi l’Arabie Saoudite refuserait-elle les visas aux équipes de la Cei ? Miremont explique qu’il n’en sait pas grand-chose. «Les pays sont souverains (…) Il ne faut pas chercher la petite bête. Nous partons à l’étranger malgré le peu de moyens qui a été donné à la Cei. Ce sont 19 pays où la concentration des Ivoiriens est reconnue par tous que nous allons visiter. On y trouve pratiquement tous les pays arabo-africains comme le Maroc, la Tunisie etc. C’est suffisant !», a affirmé le porte-parole de la Cei. Contactés, les services du ministère des Affaires étrangères, donnent des explications qui se situent aux antipodes de celles fournies par la Cei. Yves Tadet, responsable de la communication de la diplomatie ivoirienne explique que son département a prêté main forte aux responsables de la Cei qui l’ont sollicité pour mieux «atteindre toute la diaspora». Malheureusement, les conseils du ministère n’ont pas souvent été pris en compte. Nous vous livrons quelques extraits des propos d’Yves Tadet qui a détaillé la position du ministère tant sur l’exclusion du Moyen-Orient que sur le refus opposé par l’Arabie Saoudite aux demandes de visas de la Cei. «Pour le cas de l’Arabie Saoudite, je viens de m’informer sur la situation. Et il ressort que c’est la faute à la Cei si ce refus leur a été opposé. Les responsables de la Cei n’ont pas associé le ministère des Affaires étrangères à leurs démarches.
Le ministère des Affaires étrangères s’explique
Lorsqu’on doit effectuer ce genre de missions officielles, on doit informer la diplomatie ivoirienne. Le problème c’est qu’ils n’ont rien coordonné. Il y a donc eu des rejets de demandes de visas tant à la Cei qu’à l’Oni. S’il y a eu rejet, c’est parce qu’ils ont mal procédé. Ils se sont tous présentés à l’ambassade individuellement. Or, quand une délégation officielle va en mission à l’étranger, on introduit le dossier de tout le monde ensemble. Mais, certains ont pensé qu’ils maitrisent des circuits à l’ambassade et sont partis. C’est quand on leur refuse le visa maintenant qu’ils contactent les Affaires étrangères. Certains Etats n’acceptent cela que lorsque la délégation en partance leur est présentée par le ministère des Affaires étrangères. On dépose les dossiers 2 à 3 jours à l’avance. Eux attendent la veille pour aller déposer. Voici comment ils se sont mis en difficulté», a-t-il fait savoir. Sur la question spécifique de l’exclusion du Moyen Orient, il a décliné la responsabilité de son patron. «Je tiens à rappeler qu’ils sont arrivés chez nous avec des destinations déjà arrêtées et où ils comptaient se rendre. Dans la matrice qu’ils nous ont présentée, nous avons noté qu’ils n’ont pas pris en compte certaines zones où il y a pourtant une bonne concentration d’Ivoiriens. Il y a le Nigéria par exemple. En Chine, nous avons 200 Ivoiriens, alors qu’au Nigéria, il y a près de 1.000. Mais, la Cei n’a pas pris cela en compte. Ils ont été autonomes sur toute la ligne. Ils ont brandi un décret qui leur donne l’autorisation d’aller faire l’enrôlement des Ivoiriens de l’étranger. Ils sont juste venus nous informer pour que nous donnions des instructions aux ambassades. Nous leur avons donc donné l’état exact de la diaspora. Mais, nous ne leur avons rien imposé», a-t-il précisé.