Le MIDD, l`un des syndicats des instituteurs de Côte d`Ivoire va-t-il effectivement quitter la MUGEFCI comme l`annonçait, il y a quelques jours, le secrétaire général de ce syndicat ? Le MIDD peut-il consacrer ce divorce voulu par Mesmin Comoé ? A la lumière des lois et de la réglementation en vigueur, le PCA de la MUGEFCI analyse les récentes déclarations de Mesmin Comoé.
M. le président du conseil d`administration de la MUGEFCI, la mutuelle serait malade et des syndicats comme le MIDD ont déclaré leur départ. Que se passe-t-il exactement à la MUGEFCI ?
Merci M. Akwaba. J`interviens en tant que président de la MUGEFCI. Je le suis depuis le 30 août 2007. Si la MUGEFCI a été malade avant notre arrivée, je ne sais pas si elle est encore malade pendant que nous sommes là. Ce que nous savons, c`est que nous avons dû beaucoup travailler. La MUGEFCI était en crise, tout le monde le sait. Mais depuis un moment, nous nous sommes mis au travail, sans faire du bruit. Nous pensons que la MUGEFCI se porte bien, malgré tout ce qui se raconte. Nous avons l`impression que ceux qui disent des choses dehors, étalent leur ignorance. Pour parler d`une société, d`une entreprise ou d`une mutuelle qu`on ne connaît pas, on s`approche des dirigeants, on s`informe avant de parler. Or cela n`a pas été le cas. M. X se lève et fait des déclarations tapageuses. M. Y en fait de même. Quand on analyse, c`est du vide. Donc les gens entraînent leurs militants dans le décor ! Ce qui n`est pas sérieux.
Revenons-en au fait. Nous avons appris que le MIDD quitte la MUGEFCI
C`est à travers votre organe de presse que j`ai appris que le MIDD renferme trente mille (30.000) instituteurs. Nous disons que le MIDD est un nouveau syndicat dans le paysage syndical en Côte d`Ivoire. Si le MIDD a 30.000 adhérents, tant mieux. Je pense qu`il faut avoir le profil modeste. La préoccupation du MIDD concernant la MUGEFCI est en rapport à son adhésion. Le MIDD veut adhérer à l`assemblée générale de la MUGEFCI coûte que coûte et sans considération d`aucun critère. Ils se disent que, du fait de leur effectif élevé, ils doivent appartenir à l`assemblée de la MUGEFCI. Vous comprenez que cela ne va pas. Nous leur avons demandé d`attendre que les nouveaux statuts réglementent cela. Nous ne pouvons pas tomber dans l`arbitraire ! Et cela est fait depuis longtemps. Nous n`avons pas adhéré à cela. Si c`est pour cela qu`on s`en prend à la MUGEFCI à tort et à travers, cela n`engage que ceux qui le disent. Nous ne voulons pas tomber dans la polémique. Mais quand on veut parler de sa mutuelle, il faut être informé avant de le faire. Concernant l`adhésion à l`assemblée générale ou au Conseil d`administration, il appartient au MIDD d`approcher la MUGEFCI pour savoir ce que prévoient les dispositions légales pour adhérer, c`est tout ! Cela n`était pas réglementé par le passé. Maintenant, cela est réglementé. Il ne faut pas rester dehors pour crier.
Quelle est l`assemblée générale qui a réglementé l`adhésion à la MUGEFCI ?
L`assemblée générale du 16 octobre 2008 a réglementé l`adhésion à la MUGEFCI.
M. le président, est-ce qu`un syndicat peut quitter la MUGEFCI ?
D`abord (rire), l`adhésion n`est pas collective pour qu`un syndicat puisse s`en préoccuper. C`est encore là une partie d`ignorance. N`oubliez pas que les mutualistes sont tous des fonctionnaires ou des agents de l`Etat. La MUGEFCI existe depuis 1973. Mais avant son existence, l`employeur qu`est l`Etat prenait en charge la santé de ses fonctionnaires à 100% et à ses frais. Quand l`employeur s`est désengagé, on a créé la MUGEFCI. Tout fonctionnaire recruté par l`Etat de Côte d`Ivoire est prélevé dès son engagement, pour le compte de la MUGEFCI. L`adhésion ne se fait pas collectivement, elle est individuelle. Nous ne sommes pas passés par des syndicats pour adhérer à la mutuelle, le régime de base en tout cas. Donc, il faut comprendre que le MIDD ne peut pas retirer la corporation des instituteurs de la MUGEFCI. Telle que la situation est présentée, le MIDD ne peut pas et n`a même pas ce droit. Chaque instituteur membre du MIDD peut, à titre individuel, solliciter la MUGEFCI. Mais le MIDD n`a pas le droit de dire, moi je fais partir mes membres de la MUGEFCI, c`est faux ! C`est une ignorance grave. L`adhésion à la MUGEFCI est non seulement individuelle mais obligatoire. Chemin faisant, la MUGEFCI a évolué. Elle a changé de statut administratif. Son statut aujourd`hui est privé. Donc, les choses ont été assouplies. Alors comment peut-on sortir de la MUGEFCI quand on est entré de cette manière ? Soit vous sortez par rapport à l`utilisation abusive que vous faites de votre carte, en cas de fraude, en cas de radiation. Un acte volontaire de sortie peut-être enregistré si l`adhérent lui-même le demande. C`est une petite fenêtre qu`on a faite pour assouplir les choses. Ce n`est pas ce qu`on nous explique ici. Donc, l`adhésion collective n`existe pas. Elle ne peut pas être collective. Maintenant que le MIDD veuille créer une mutuelle, qu`elle s`y essaie. Beaucoup de syndicats l`ont fait, cela n`a pas bien fonctionné, excepté ce qu`on voit dans les régies financières. Malgré les mutuelles des régies financières, comme la MUGEFCI a un caractère obligatoire dès la base, les fonctionnaires de ces régies financières y sont. Ils ne sont pas sortis de la MUGEFCI parce qu`ils ont créé des petites mutuelles pour se donner un peu plus de bien-être. Voyez-vous. Il y a beaucoup d`amalgames dans tout cela. Il faut que les gens comprennent bien ce qui se passe.
M. le président, vous êtes le premier responsable de la MUGEFCI, pour pouvoir adhérer au Conseil d`administration et participer à l`assemblée générale, quelles sont les conditions que doit remplir un syndicat, d`autant plus que, selon nos informations, la CMEC et d`autres syndicats ont l`intention d`entrer à l`assemblée générale de la MUGEFCI ?
Vous savez, il faut faire un constat. Hier, les syndicats qui se créaient avaient pour but la défense des intérêts matériels et moraux de leurs membres. Depuis quelques années, on constate que l`objectif premier des syndicats qui se créent, c`est de venir à la MUGEFCI. Voici le changement fondamental.
Q`est-ce qui explique cela ?
C`est un effet de mode. Nous ne comprenons pas cela. Un syndicat sert à défendre les intérêts matériels et moraux des membres, défendre les salaires et les conditions de travail etc. On ne se lève pas pour créer un syndicat et dire je veux être dans le Conseil d`administration de la MUGEFCI. Ce n`est pas cela le syndicat.
Est-ce que ce n`est pas aussi pour défendre leurs intérêts parce qu`avec les pharmaciens, il y a beaucoup de problèmes qui émergent ?
J`en arrive. Je vais d`abord répondre à cela. On ne crée pas un syndicat pour venir à la MUGEFCI. Cependant, comment on peut appartenir à l`assemblée générale de la MUGEFCI, comment on peut se retrouver au conseil d`administration de la MUGEFCI ? Je dis que si les textes étaient assez clairs pour constituer un conseil, pour appartenir à l`assemblée générale, les textes étaient silencieux. Il n`y avait pas de dispositions claires pour dire comment on y accédait. Ce que l`assemblée générale du 16 octobre 2008 a corrigé. A notre élection, nous avons noté les insuffisances des dispositions des textes statutaires et l`Assemblée générale nous a dit de procéder à la modification. C`est ce qui a été fait. Mais tous ceux que vous citez nous ont approché à notre prise de fonction pour solliciter leur entrée à l`assemblée générale de la MUGEFCI. Vous convenez avec nous qu`il est dangereux d`y donner droit de façon arbitraire. Sinon vous créez plus de problèmes que vous n`en résolvez. Nous avons dit à tous ceux qui nous ont approché dans ce contexte, au nombre de huit ou neuf, d`attendre que la nouvelle assemblée réglemente. C`est ce qui a été fait depuis le 16 octobre 2008. On sait comment entrer dans l`assemblée générale de la MUGEFCI. S`ils ne sont pas informés, qu`ils s`approchent. Nous avons un département juridique ici, qui pourra leur donner toutes les informations nécessaires. S`ils pensent qu`ils remplissent les critères, ils viendront à l`assemblée générale. Le critère minimum est l`ancienneté du syndicat. Il faut que le syndicat ait exercé pendant cinq ans. Voici au moins l`une des conditions principales. Mais je pense que c`est pour éviter qu`on se retrouve en assemblée générale avec 1 million de personnes. Cette assemblée ne pourra jamais délibérer. Aujourd`hui, il y a l`OHADA qui régit beaucoup de choses. Il ne faut pas que la MUGEFCI soit l`exception au niveau de la tenue des sociétés. Il y a un minimum qu`il ne faut pas franchir. Ils faut bien réglementer les choses pour qu`on puisse fonctionner. C`est de cela qu`il s`agit. Il n`y a pas de problème. Donc si le MIDD n`est pas de notre assemblée générale, il peut le devenir dès demain. C`est une question de droit. C`est tout ce que je peux noter. De là à parler de la MUGEFCI qui ne marche pas ou que les mutualistes quittent la MUGEFCI, nous disons qu`il n`y a eu aucun départ. Nous avons ici un service adhésion. Donc tout ce qui s`écrit, c`est du faux. Aucun instituteur n`a manifesté le désir de quitter la MUGEFCI, non. Le retrait est individuel. Nous n`avons vu aucune lettre de retrait de qui que ce soit. Même le MIDD qui parle de quitter la mutuelle, ne nous a pas écrit auparavant. Nous lui aurions dit que ce n`est pas de cette manière qu`on part.
S`agit-il donc d`une ignorance des textes de la part du MIDD?
Je dis qu`il s`agit d`une ignorance. Il ne faut pas que ce syndicat entraîne ses membres dans le décor. Il va leur faire plus de mal. Aujourd`hui, le contexte est difficile pour les gens. Qu`ils laissent les gens tranquille. Même s`il pense que la MUGEFCI fonctionne mal, elle a quand même l`avantage d`aider les gens à se soigner, au minimum. Dans les assurances privées dont il parle, la condition sine qua non pour qu`elles couvrent les souscripteurs à 70% pour les médicaments la MUGEFCI supporte les 70% des dépenses en médicaments. Et bien une assurance privée peut s`amuser à prendre en charge les trente pour cent (30%) restants sans que cela ne lui coûte les yeux de la tête. De grâce, il ne faut pas que les gens se disent bons gestionnaires. En étant instituteurs, je ne sais pas à quel niveau ils ont géré quoique ce soit. Même s`ils sont bons gestionnaires, qu`ils attendent au moins d`avoir leur mutuelle, la mieux gérer et présenter de meilleurs résultats que la MUGEFCI. Il ne faut pas se laisser aller à des propos qui ne sont pas bons, des propos durs qui ne servent à rien. Je vous dis que la MUGEFCI se porte bien.
N`êtes-vous pas inquiété par les déclarations de départ ?
Non. Je ne saurais être inquiété. Je dis que c`est malheureux de se laisser aller à de telles déclarations. Mieux vaut être ensemble que de se désolidariser et dire des choses qui ne sont pas vraies.
Pensez-vous que divisés en plusieurs mutuelles, les fonctionnaires seront encore plus faibles face à leurs problèmes de santé ?
La division a ses biens. Mais pour le moment, nous ne sommes pas divisés. Puisqu`aucun instituteur membre du MIDD ne nous a écrit pour dire qu`il part de la MUGEFCI. Ceux qui veulent écrire, nous allons leur répondre. Il y a des dispositions statutaires qui existent. Mais je ne sais pas pourquoi est-ce qu`on part sur du faux pour demander à des gens de démissionner, je ne sais pas ! On dit, la MUGEFCI ne nous soigne pas, elle prend notre argent et ne nous soigne pas, on institue des quotas, c`est un amalgame de choses. Aujourd`hui il faut des preuves matérielles. Qu`ils donnent des noms, on va voir. Si ces gens n`ont pas de prestations ici, nous le verrons. Ils ne peuvent même pas vérifier ce qu`ils disent. Si parmi eux, certains nous avaient écrit, on allait consulter notre fichier pour faire le point en fonction des adhérents. On allait voir si la MUGEFCI ne s`occupe pas d`eux.
M. le président, quelles mesures envisagez-vous pour résoudre les problèmes que rencontrent les mutualistes dans les pharmacies pour se faire servir ?
Vous savez, la perfection n`est pas de ce monde. Surtout, par ces temps difficiles. Dans notre pays, nous voyons ce qui se passe. La MUGEFCI se trouve en Côte d`Ivoire. La MUGEFCI ne saurait être en bonne santé en étant en Côte d`Ivoire. C`est pourquoi, nous avons déploré depuis l`année dernière, les difficultés de trésorerie qui se posent à l`Etat de Côte d`Ivoire, eu égard à certaines priorités que l`Etat veut atteindre dans un délai qui lui est imparti. Par rapport à cela, on ne peut pas s`endormir pour dire que nous n`avons pas de difficultés. Mais ces difficultés ne peuvent provenir que des engagements qu`a pris l`Etat pour résoudre un certain nombre de priorités dans un délai. Ce qui ne permet pas forcément à tout le monde d`être à l`aise. C`est tout. En dehors de cela, nous n`avons pas de problème. Le fait qu`on note un ralentissement dans le reversement de ce qui nous est versé, il suffit de mettre en œuvre une politique appropriée pour fonctionner comme il faut. La MUGEFCI ne peut pas être une oasis à part. Et puis toutes les entreprises sont prises dans un engrenage et la MUGEFCI seule se porterait bien. Tout provient du trésor. Si c`est sur cela que les gens se basent pour porter des griefs contre la MUGEFCI, je n`y peux rien. Je crois qu`ils doivent relativiser. La MUGEFCI sert les bons, et les payent. Jusqu`à ce jour, la MUGEFCI n`a qu`un mois de retard sur les prestations. On vient de mettre en paiement les prestations de novembre 2008. Donc les efforts se font, malgré la situation que tout le monde connaît, ce n`est pas un problème au niveau de la MUGEFCI. Si c`est un problème interne à la structure, en ce moment, on dit que la MUGEFCI a des difficultés. Ce qu`il faut noter quand nous intervenons, nous mettons l`accent sur le phénomène de fraude. C`est la fraude qui fait que certains usagers se plaignent parce qu`il y a tout un système de réseau. Personne n`est en dehors de ce système. Les mutualistes ont leur part de responsabilité, les autres partenaires ont leur part de responsabilité, pharmaciens comme médecins, nous l`avons dit. Si un mutualiste était dans un environnement où il faisait pas mal de choses, c`est normal qu`il ne soit pas content. Je n`irai pas jusqu`à incriminer quelqu`un, nous savons ce qui se passe. Je dis que toute chose était égale par ailleurs, toutes considérations prises en compte, la MUGEFCI n`a pas mal fonctionné. Le problème est ponctuel. Nous savons la source des difficultés que ressent la MUGEFCI. C`est la même chose que ressent toute société aussi bien privée que publique en Côte d`Ivoire aujourd`hui.
M. le président, un dernier mot aux mutualistes face à toute cette situation que vous venez de décrire ?
D`abord il faut que les mutualistes ne soient pas perturbés par tout ce qu`ils entendent. Et il faudrait également que les syndicats qui s`expriment le fassent après information auprès de leur mutuelle pour être sûr de ce qu`ils disent. Il ne faut pas être alarmiste quand cela ne se justifie pas. Je crois que ce qu`on retient, nous sommes dans un contexte difficile. Ce n`est pas dans un tel contexte qu`il faut emmener ses membres à l`aventure. Ce que je dirai aux mutualistes est de faire meilleur usage de leur mutuelle. La mutuelle nous appartient à tous. Il faut que chacun ait le meilleur comportement vis-à-vis de sa mutuelle. Si nous le faisons, nous aurons gagné beaucoup. Le mauvais comportement que nous avons vis-à-vis de notre mutuelle coûte beaucoup d`argent chaque année. C`est 3 à 4 milliards que nous perdons tous les ans par rapport à ces comportements désobligeants qui non seulement concernent nos mutualistes mais certains de nos partenaires. C`est cela le vrai problème. Ce que nous savons est que les mutualistes ont accès aux soins. Peut-être pas comme dans un passé récent où tout était ouvert, il n`y avait pas de contrôle, où on faisait des trafics de bons et chacun s`en tire à bon compte, sinon les prestations sont régulièrement offertes et payées, malgré cette situation. Nous avons des partenaires qui n`ont pas hésité à nous dire qu`ils ont des arriérés de paiement très importants auprès d`autres structures d`assurances privées que je ne citerais pas et qui vont jusqu`à un an parfois, sinon plus. La mutuelle dont on parle tant payait régulièrement ses prestations jusqu`en mai 2008. C`est quand l`Etat a commencé à avoir des problèmes à son niveau que nous avons commencé à ressentir cela. Malgré tout cela, nous ne devons pas plus de deux (2) mois de prestations à qui que ce soit. Notre priorité est de nous donner les moyens de faire plus à l`endroit des fonctionnaires. J`inviterai les fonctionnaires qui ignorent l`existence du produit “Ivoire santé” qui est une assurance maladie complète, de se fier à ce produit. Par ces temps difficiles, cela leur apportera beaucoup. Ce produit prend en compte toutes les prestations de l`hospitalisation, tous les actes médicaux, la maternité, la chirurgie, tout ce que vous pouvez deviner. Donc il faut que les gens puissent s`approcher de la MUGEFCI pour bénéficier de l`existence de tous les produits qui existent. Pour le reste, j`invite tous les syndicalistes, les mutualistes qui aiment la MUGEFCI, qui veulent en parler, de s`approcher des dirigeants. On ne leur dit pas d`être d`accord avec nous, mais au moins partir sur de bonnes informations pour faire des analyses. Quand on n`est pas informé qu`on dit certaines choses, cela n`est pas bon, on devient dangereux, on reste un peu dans l`ignorance, on mélange tout. Il y a des propos tels qu`on les lit qui créent des confusions. On confond le régime de base, le régime “Ivoire Santé”, à la limite quand nous lisons, on ne sait même pas de quoi on parle. Nous n`avons pas voulu réagir, mais il fallait réagir pour redresser un certain nombre de choses pour permettre aux uns et aux autres de savoir de quoi on parle. C`est pour cela que nous le faisons. Mais si nos interlocuteurs parlaient en toute connaissance de cause, nous n`aurons même pas à intervenir. Alors nous n`interviendrons pas. La MUGEFCI ne va pas intervenir à chaque fois qu`un syndicat se met en assemblée générale qui dit certaines choses à l`endroit de la MUGEFCI, je regrette ! Non. Ce qui est dit est archifaux, cela ne traduit aucune réalité. Il fallait intervenir pour ne pas laisser la tâche d`huile gagner du terrain. Je crois que c`est cela le plus important. Donc nous sommes ouverts. La MUGEFCI appartient à tous les fonctionnaires et agents de l`Etat de Côte d`Ivoire et les retraités. Vous savez, dans la MUGEFCI, il y a quand même plus de 60.000 retraités. C`est la seule assurance qui couvre le retraité. Que les gens disent merci non seulement à l`Etat de Côte d`Ivoire et à l`existence de la MUGEFCI qui se particularisent en soignant les agents de l`Etat retraités jusqu`à X temps. Tant qu`ils sont en vie, ils sont soignés par la MUGEFCI. C`est la seule assurance en Côte d`Ivoire qui fonctionne de la sorte. Vous voyez que lorsqu`on a l`âge de la retraite, on devient beaucoup plus fragile. Il faut donc faire attention. Avant de dire certaines choses, il faut savoir la structuration de notre mutuelle, les services qu`elle rend effectivement. Tout compte fait, je pense que ce sont des propos qu`il faut mettre entre parenthèses, et prôner plutôt l`union, la solidarité, l`efficacité et une meilleure santé pour notre mutuelle, une meilleure santé des finances de l`Etat. Parce qu`étant agent de l`Etat, quand il y a des difficultés, nous les ressentons dans les moyens qu`on met à notre disposition. Que tout le monde s`assagisse pour que dans cette période difficile, la MUGEFCI puisse donner le minimum du maximum qu`elle puisse donner aux uns et aux autres et à leur famille.
Interview réalisée par
Akwaba Saint-Clair
Coll : Serge Amany
M. le président du conseil d`administration de la MUGEFCI, la mutuelle serait malade et des syndicats comme le MIDD ont déclaré leur départ. Que se passe-t-il exactement à la MUGEFCI ?
Merci M. Akwaba. J`interviens en tant que président de la MUGEFCI. Je le suis depuis le 30 août 2007. Si la MUGEFCI a été malade avant notre arrivée, je ne sais pas si elle est encore malade pendant que nous sommes là. Ce que nous savons, c`est que nous avons dû beaucoup travailler. La MUGEFCI était en crise, tout le monde le sait. Mais depuis un moment, nous nous sommes mis au travail, sans faire du bruit. Nous pensons que la MUGEFCI se porte bien, malgré tout ce qui se raconte. Nous avons l`impression que ceux qui disent des choses dehors, étalent leur ignorance. Pour parler d`une société, d`une entreprise ou d`une mutuelle qu`on ne connaît pas, on s`approche des dirigeants, on s`informe avant de parler. Or cela n`a pas été le cas. M. X se lève et fait des déclarations tapageuses. M. Y en fait de même. Quand on analyse, c`est du vide. Donc les gens entraînent leurs militants dans le décor ! Ce qui n`est pas sérieux.
Revenons-en au fait. Nous avons appris que le MIDD quitte la MUGEFCI
C`est à travers votre organe de presse que j`ai appris que le MIDD renferme trente mille (30.000) instituteurs. Nous disons que le MIDD est un nouveau syndicat dans le paysage syndical en Côte d`Ivoire. Si le MIDD a 30.000 adhérents, tant mieux. Je pense qu`il faut avoir le profil modeste. La préoccupation du MIDD concernant la MUGEFCI est en rapport à son adhésion. Le MIDD veut adhérer à l`assemblée générale de la MUGEFCI coûte que coûte et sans considération d`aucun critère. Ils se disent que, du fait de leur effectif élevé, ils doivent appartenir à l`assemblée de la MUGEFCI. Vous comprenez que cela ne va pas. Nous leur avons demandé d`attendre que les nouveaux statuts réglementent cela. Nous ne pouvons pas tomber dans l`arbitraire ! Et cela est fait depuis longtemps. Nous n`avons pas adhéré à cela. Si c`est pour cela qu`on s`en prend à la MUGEFCI à tort et à travers, cela n`engage que ceux qui le disent. Nous ne voulons pas tomber dans la polémique. Mais quand on veut parler de sa mutuelle, il faut être informé avant de le faire. Concernant l`adhésion à l`assemblée générale ou au Conseil d`administration, il appartient au MIDD d`approcher la MUGEFCI pour savoir ce que prévoient les dispositions légales pour adhérer, c`est tout ! Cela n`était pas réglementé par le passé. Maintenant, cela est réglementé. Il ne faut pas rester dehors pour crier.
Quelle est l`assemblée générale qui a réglementé l`adhésion à la MUGEFCI ?
L`assemblée générale du 16 octobre 2008 a réglementé l`adhésion à la MUGEFCI.
M. le président, est-ce qu`un syndicat peut quitter la MUGEFCI ?
D`abord (rire), l`adhésion n`est pas collective pour qu`un syndicat puisse s`en préoccuper. C`est encore là une partie d`ignorance. N`oubliez pas que les mutualistes sont tous des fonctionnaires ou des agents de l`Etat. La MUGEFCI existe depuis 1973. Mais avant son existence, l`employeur qu`est l`Etat prenait en charge la santé de ses fonctionnaires à 100% et à ses frais. Quand l`employeur s`est désengagé, on a créé la MUGEFCI. Tout fonctionnaire recruté par l`Etat de Côte d`Ivoire est prélevé dès son engagement, pour le compte de la MUGEFCI. L`adhésion ne se fait pas collectivement, elle est individuelle. Nous ne sommes pas passés par des syndicats pour adhérer à la mutuelle, le régime de base en tout cas. Donc, il faut comprendre que le MIDD ne peut pas retirer la corporation des instituteurs de la MUGEFCI. Telle que la situation est présentée, le MIDD ne peut pas et n`a même pas ce droit. Chaque instituteur membre du MIDD peut, à titre individuel, solliciter la MUGEFCI. Mais le MIDD n`a pas le droit de dire, moi je fais partir mes membres de la MUGEFCI, c`est faux ! C`est une ignorance grave. L`adhésion à la MUGEFCI est non seulement individuelle mais obligatoire. Chemin faisant, la MUGEFCI a évolué. Elle a changé de statut administratif. Son statut aujourd`hui est privé. Donc, les choses ont été assouplies. Alors comment peut-on sortir de la MUGEFCI quand on est entré de cette manière ? Soit vous sortez par rapport à l`utilisation abusive que vous faites de votre carte, en cas de fraude, en cas de radiation. Un acte volontaire de sortie peut-être enregistré si l`adhérent lui-même le demande. C`est une petite fenêtre qu`on a faite pour assouplir les choses. Ce n`est pas ce qu`on nous explique ici. Donc, l`adhésion collective n`existe pas. Elle ne peut pas être collective. Maintenant que le MIDD veuille créer une mutuelle, qu`elle s`y essaie. Beaucoup de syndicats l`ont fait, cela n`a pas bien fonctionné, excepté ce qu`on voit dans les régies financières. Malgré les mutuelles des régies financières, comme la MUGEFCI a un caractère obligatoire dès la base, les fonctionnaires de ces régies financières y sont. Ils ne sont pas sortis de la MUGEFCI parce qu`ils ont créé des petites mutuelles pour se donner un peu plus de bien-être. Voyez-vous. Il y a beaucoup d`amalgames dans tout cela. Il faut que les gens comprennent bien ce qui se passe.
M. le président, vous êtes le premier responsable de la MUGEFCI, pour pouvoir adhérer au Conseil d`administration et participer à l`assemblée générale, quelles sont les conditions que doit remplir un syndicat, d`autant plus que, selon nos informations, la CMEC et d`autres syndicats ont l`intention d`entrer à l`assemblée générale de la MUGEFCI ?
Vous savez, il faut faire un constat. Hier, les syndicats qui se créaient avaient pour but la défense des intérêts matériels et moraux de leurs membres. Depuis quelques années, on constate que l`objectif premier des syndicats qui se créent, c`est de venir à la MUGEFCI. Voici le changement fondamental.
Q`est-ce qui explique cela ?
C`est un effet de mode. Nous ne comprenons pas cela. Un syndicat sert à défendre les intérêts matériels et moraux des membres, défendre les salaires et les conditions de travail etc. On ne se lève pas pour créer un syndicat et dire je veux être dans le Conseil d`administration de la MUGEFCI. Ce n`est pas cela le syndicat.
Est-ce que ce n`est pas aussi pour défendre leurs intérêts parce qu`avec les pharmaciens, il y a beaucoup de problèmes qui émergent ?
J`en arrive. Je vais d`abord répondre à cela. On ne crée pas un syndicat pour venir à la MUGEFCI. Cependant, comment on peut appartenir à l`assemblée générale de la MUGEFCI, comment on peut se retrouver au conseil d`administration de la MUGEFCI ? Je dis que si les textes étaient assez clairs pour constituer un conseil, pour appartenir à l`assemblée générale, les textes étaient silencieux. Il n`y avait pas de dispositions claires pour dire comment on y accédait. Ce que l`assemblée générale du 16 octobre 2008 a corrigé. A notre élection, nous avons noté les insuffisances des dispositions des textes statutaires et l`Assemblée générale nous a dit de procéder à la modification. C`est ce qui a été fait. Mais tous ceux que vous citez nous ont approché à notre prise de fonction pour solliciter leur entrée à l`assemblée générale de la MUGEFCI. Vous convenez avec nous qu`il est dangereux d`y donner droit de façon arbitraire. Sinon vous créez plus de problèmes que vous n`en résolvez. Nous avons dit à tous ceux qui nous ont approché dans ce contexte, au nombre de huit ou neuf, d`attendre que la nouvelle assemblée réglemente. C`est ce qui a été fait depuis le 16 octobre 2008. On sait comment entrer dans l`assemblée générale de la MUGEFCI. S`ils ne sont pas informés, qu`ils s`approchent. Nous avons un département juridique ici, qui pourra leur donner toutes les informations nécessaires. S`ils pensent qu`ils remplissent les critères, ils viendront à l`assemblée générale. Le critère minimum est l`ancienneté du syndicat. Il faut que le syndicat ait exercé pendant cinq ans. Voici au moins l`une des conditions principales. Mais je pense que c`est pour éviter qu`on se retrouve en assemblée générale avec 1 million de personnes. Cette assemblée ne pourra jamais délibérer. Aujourd`hui, il y a l`OHADA qui régit beaucoup de choses. Il ne faut pas que la MUGEFCI soit l`exception au niveau de la tenue des sociétés. Il y a un minimum qu`il ne faut pas franchir. Ils faut bien réglementer les choses pour qu`on puisse fonctionner. C`est de cela qu`il s`agit. Il n`y a pas de problème. Donc si le MIDD n`est pas de notre assemblée générale, il peut le devenir dès demain. C`est une question de droit. C`est tout ce que je peux noter. De là à parler de la MUGEFCI qui ne marche pas ou que les mutualistes quittent la MUGEFCI, nous disons qu`il n`y a eu aucun départ. Nous avons ici un service adhésion. Donc tout ce qui s`écrit, c`est du faux. Aucun instituteur n`a manifesté le désir de quitter la MUGEFCI, non. Le retrait est individuel. Nous n`avons vu aucune lettre de retrait de qui que ce soit. Même le MIDD qui parle de quitter la mutuelle, ne nous a pas écrit auparavant. Nous lui aurions dit que ce n`est pas de cette manière qu`on part.
S`agit-il donc d`une ignorance des textes de la part du MIDD?
Je dis qu`il s`agit d`une ignorance. Il ne faut pas que ce syndicat entraîne ses membres dans le décor. Il va leur faire plus de mal. Aujourd`hui, le contexte est difficile pour les gens. Qu`ils laissent les gens tranquille. Même s`il pense que la MUGEFCI fonctionne mal, elle a quand même l`avantage d`aider les gens à se soigner, au minimum. Dans les assurances privées dont il parle, la condition sine qua non pour qu`elles couvrent les souscripteurs à 70% pour les médicaments la MUGEFCI supporte les 70% des dépenses en médicaments. Et bien une assurance privée peut s`amuser à prendre en charge les trente pour cent (30%) restants sans que cela ne lui coûte les yeux de la tête. De grâce, il ne faut pas que les gens se disent bons gestionnaires. En étant instituteurs, je ne sais pas à quel niveau ils ont géré quoique ce soit. Même s`ils sont bons gestionnaires, qu`ils attendent au moins d`avoir leur mutuelle, la mieux gérer et présenter de meilleurs résultats que la MUGEFCI. Il ne faut pas se laisser aller à des propos qui ne sont pas bons, des propos durs qui ne servent à rien. Je vous dis que la MUGEFCI se porte bien.
N`êtes-vous pas inquiété par les déclarations de départ ?
Non. Je ne saurais être inquiété. Je dis que c`est malheureux de se laisser aller à de telles déclarations. Mieux vaut être ensemble que de se désolidariser et dire des choses qui ne sont pas vraies.
Pensez-vous que divisés en plusieurs mutuelles, les fonctionnaires seront encore plus faibles face à leurs problèmes de santé ?
La division a ses biens. Mais pour le moment, nous ne sommes pas divisés. Puisqu`aucun instituteur membre du MIDD ne nous a écrit pour dire qu`il part de la MUGEFCI. Ceux qui veulent écrire, nous allons leur répondre. Il y a des dispositions statutaires qui existent. Mais je ne sais pas pourquoi est-ce qu`on part sur du faux pour demander à des gens de démissionner, je ne sais pas ! On dit, la MUGEFCI ne nous soigne pas, elle prend notre argent et ne nous soigne pas, on institue des quotas, c`est un amalgame de choses. Aujourd`hui il faut des preuves matérielles. Qu`ils donnent des noms, on va voir. Si ces gens n`ont pas de prestations ici, nous le verrons. Ils ne peuvent même pas vérifier ce qu`ils disent. Si parmi eux, certains nous avaient écrit, on allait consulter notre fichier pour faire le point en fonction des adhérents. On allait voir si la MUGEFCI ne s`occupe pas d`eux.
M. le président, quelles mesures envisagez-vous pour résoudre les problèmes que rencontrent les mutualistes dans les pharmacies pour se faire servir ?
Vous savez, la perfection n`est pas de ce monde. Surtout, par ces temps difficiles. Dans notre pays, nous voyons ce qui se passe. La MUGEFCI se trouve en Côte d`Ivoire. La MUGEFCI ne saurait être en bonne santé en étant en Côte d`Ivoire. C`est pourquoi, nous avons déploré depuis l`année dernière, les difficultés de trésorerie qui se posent à l`Etat de Côte d`Ivoire, eu égard à certaines priorités que l`Etat veut atteindre dans un délai qui lui est imparti. Par rapport à cela, on ne peut pas s`endormir pour dire que nous n`avons pas de difficultés. Mais ces difficultés ne peuvent provenir que des engagements qu`a pris l`Etat pour résoudre un certain nombre de priorités dans un délai. Ce qui ne permet pas forcément à tout le monde d`être à l`aise. C`est tout. En dehors de cela, nous n`avons pas de problème. Le fait qu`on note un ralentissement dans le reversement de ce qui nous est versé, il suffit de mettre en œuvre une politique appropriée pour fonctionner comme il faut. La MUGEFCI ne peut pas être une oasis à part. Et puis toutes les entreprises sont prises dans un engrenage et la MUGEFCI seule se porterait bien. Tout provient du trésor. Si c`est sur cela que les gens se basent pour porter des griefs contre la MUGEFCI, je n`y peux rien. Je crois qu`ils doivent relativiser. La MUGEFCI sert les bons, et les payent. Jusqu`à ce jour, la MUGEFCI n`a qu`un mois de retard sur les prestations. On vient de mettre en paiement les prestations de novembre 2008. Donc les efforts se font, malgré la situation que tout le monde connaît, ce n`est pas un problème au niveau de la MUGEFCI. Si c`est un problème interne à la structure, en ce moment, on dit que la MUGEFCI a des difficultés. Ce qu`il faut noter quand nous intervenons, nous mettons l`accent sur le phénomène de fraude. C`est la fraude qui fait que certains usagers se plaignent parce qu`il y a tout un système de réseau. Personne n`est en dehors de ce système. Les mutualistes ont leur part de responsabilité, les autres partenaires ont leur part de responsabilité, pharmaciens comme médecins, nous l`avons dit. Si un mutualiste était dans un environnement où il faisait pas mal de choses, c`est normal qu`il ne soit pas content. Je n`irai pas jusqu`à incriminer quelqu`un, nous savons ce qui se passe. Je dis que toute chose était égale par ailleurs, toutes considérations prises en compte, la MUGEFCI n`a pas mal fonctionné. Le problème est ponctuel. Nous savons la source des difficultés que ressent la MUGEFCI. C`est la même chose que ressent toute société aussi bien privée que publique en Côte d`Ivoire aujourd`hui.
M. le président, un dernier mot aux mutualistes face à toute cette situation que vous venez de décrire ?
D`abord il faut que les mutualistes ne soient pas perturbés par tout ce qu`ils entendent. Et il faudrait également que les syndicats qui s`expriment le fassent après information auprès de leur mutuelle pour être sûr de ce qu`ils disent. Il ne faut pas être alarmiste quand cela ne se justifie pas. Je crois que ce qu`on retient, nous sommes dans un contexte difficile. Ce n`est pas dans un tel contexte qu`il faut emmener ses membres à l`aventure. Ce que je dirai aux mutualistes est de faire meilleur usage de leur mutuelle. La mutuelle nous appartient à tous. Il faut que chacun ait le meilleur comportement vis-à-vis de sa mutuelle. Si nous le faisons, nous aurons gagné beaucoup. Le mauvais comportement que nous avons vis-à-vis de notre mutuelle coûte beaucoup d`argent chaque année. C`est 3 à 4 milliards que nous perdons tous les ans par rapport à ces comportements désobligeants qui non seulement concernent nos mutualistes mais certains de nos partenaires. C`est cela le vrai problème. Ce que nous savons est que les mutualistes ont accès aux soins. Peut-être pas comme dans un passé récent où tout était ouvert, il n`y avait pas de contrôle, où on faisait des trafics de bons et chacun s`en tire à bon compte, sinon les prestations sont régulièrement offertes et payées, malgré cette situation. Nous avons des partenaires qui n`ont pas hésité à nous dire qu`ils ont des arriérés de paiement très importants auprès d`autres structures d`assurances privées que je ne citerais pas et qui vont jusqu`à un an parfois, sinon plus. La mutuelle dont on parle tant payait régulièrement ses prestations jusqu`en mai 2008. C`est quand l`Etat a commencé à avoir des problèmes à son niveau que nous avons commencé à ressentir cela. Malgré tout cela, nous ne devons pas plus de deux (2) mois de prestations à qui que ce soit. Notre priorité est de nous donner les moyens de faire plus à l`endroit des fonctionnaires. J`inviterai les fonctionnaires qui ignorent l`existence du produit “Ivoire santé” qui est une assurance maladie complète, de se fier à ce produit. Par ces temps difficiles, cela leur apportera beaucoup. Ce produit prend en compte toutes les prestations de l`hospitalisation, tous les actes médicaux, la maternité, la chirurgie, tout ce que vous pouvez deviner. Donc il faut que les gens puissent s`approcher de la MUGEFCI pour bénéficier de l`existence de tous les produits qui existent. Pour le reste, j`invite tous les syndicalistes, les mutualistes qui aiment la MUGEFCI, qui veulent en parler, de s`approcher des dirigeants. On ne leur dit pas d`être d`accord avec nous, mais au moins partir sur de bonnes informations pour faire des analyses. Quand on n`est pas informé qu`on dit certaines choses, cela n`est pas bon, on devient dangereux, on reste un peu dans l`ignorance, on mélange tout. Il y a des propos tels qu`on les lit qui créent des confusions. On confond le régime de base, le régime “Ivoire Santé”, à la limite quand nous lisons, on ne sait même pas de quoi on parle. Nous n`avons pas voulu réagir, mais il fallait réagir pour redresser un certain nombre de choses pour permettre aux uns et aux autres de savoir de quoi on parle. C`est pour cela que nous le faisons. Mais si nos interlocuteurs parlaient en toute connaissance de cause, nous n`aurons même pas à intervenir. Alors nous n`interviendrons pas. La MUGEFCI ne va pas intervenir à chaque fois qu`un syndicat se met en assemblée générale qui dit certaines choses à l`endroit de la MUGEFCI, je regrette ! Non. Ce qui est dit est archifaux, cela ne traduit aucune réalité. Il fallait intervenir pour ne pas laisser la tâche d`huile gagner du terrain. Je crois que c`est cela le plus important. Donc nous sommes ouverts. La MUGEFCI appartient à tous les fonctionnaires et agents de l`Etat de Côte d`Ivoire et les retraités. Vous savez, dans la MUGEFCI, il y a quand même plus de 60.000 retraités. C`est la seule assurance qui couvre le retraité. Que les gens disent merci non seulement à l`Etat de Côte d`Ivoire et à l`existence de la MUGEFCI qui se particularisent en soignant les agents de l`Etat retraités jusqu`à X temps. Tant qu`ils sont en vie, ils sont soignés par la MUGEFCI. C`est la seule assurance en Côte d`Ivoire qui fonctionne de la sorte. Vous voyez que lorsqu`on a l`âge de la retraite, on devient beaucoup plus fragile. Il faut donc faire attention. Avant de dire certaines choses, il faut savoir la structuration de notre mutuelle, les services qu`elle rend effectivement. Tout compte fait, je pense que ce sont des propos qu`il faut mettre entre parenthèses, et prôner plutôt l`union, la solidarité, l`efficacité et une meilleure santé pour notre mutuelle, une meilleure santé des finances de l`Etat. Parce qu`étant agent de l`Etat, quand il y a des difficultés, nous les ressentons dans les moyens qu`on met à notre disposition. Que tout le monde s`assagisse pour que dans cette période difficile, la MUGEFCI puisse donner le minimum du maximum qu`elle puisse donner aux uns et aux autres et à leur famille.
Interview réalisée par
Akwaba Saint-Clair
Coll : Serge Amany