Le feuilleton de "l'avion pirate" de la compagnie Arik Air Nigeria bloqué à l'aéroport d'Abidjan, depuis plus de trois semaines, a connu un dénouement, avec la libération hier après-midi, aux environs de 16 heures 30. Ce, après d'une audience entre une délégation nigérienne de haut niveau (ministre des affaires étrangères directeur de l'aviation nigériane…). Avec le Président Gbagbo, le jeudi dernier. Le porte-parole de la délégation était porteur d'un message du Président nigérian, Sem. Ahmadou Yaradoua. Il a été reçu la veille, par le Président Laurent Gbagbo. Selon M. Jean Kouassi Abonouan, Directeur général de l'Autorité nationale de l'Aviation civile ( Anac), les émissaires nigérians ont reconnu la violation de l'espace aérien ivoirien, car l'avion ayant atterri sans autorisation. Cependant, tenant compte de l'excellence des relations diplomatiques et économiques entre les deux pays, les deux parties ont décidé que la solution politique soit privilégiée. Ainsi, après cette négociation, les charges retenues ont été levées. Il s'agit de celle contre l'avion et les membres de l'équipage d'une part, et la violation de l'espace aéronautique régi par le code de l'aviation et condamnant les propriétaires de l'avion d'autre part. Cette dernière condamnait les propriétaires de l'avion à payer une amende de 20 millions. Sans oublier la poursuite pénale pour avoir utilisé des faux papiers avant d'atterrir. Nonobstant la solution politique et diplomatique, le dg de l'Anac pense que la Côte d'Ivoire a marqué par cette énième affaire un grand coup. "Nous avons gagné en rigueur, et démontré à l'opinion internationale, notre détermination, pour dire que personne ne peut dorénavant violer impunément l'espace aérien ivoirien sans être inquiété. Détermination qui a été saluée par le Président de la République"
Gninlkita Coulibaly
Gninlkita Coulibaly