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Politique Publié le samedi 7 mars 2009 | Le Patriote

Après l’affaire Gnamien Yao - Une nécessaire décantation s’impose au PDCI

C’était vraiment chaud, avant-hier au siège du PDCI- RDA à Cocody ! Venu répondre à une convocation du conseil de discipline du vieux parti, le ministre et conseiller de Laurent Gbagbo, Gnamien Yao a été pris à partie par KKB et des militants du parti de Aimé Henri Konan Bédié. L’ambassadeur n’a eu son salut qu’en prenant ses jambe sà son cou, après avoir sauté par la fenêtre, pour se retrouver dans un «wôrô wôrô», avant d’être sauvé par un diplomate du «Pays des Hommes Intègres». Si on peut déplorer une telle tournure des choses, en ce sens que la démocratie exige des relations de bonne civilité, force est de constater que Gnamien Yao a poussé loin l’outrecuidance, en venant insulter les dirigeants d’un parti dont il veut se réclamer, contre vents et marées. Comment vouloir être un militant du PDCI et n’avoir aucune considération pour ceux qui le dirigent, en premier lieu, le président Aimé Henri Konan Bédié? On imagine mal, un inconditionnel du FPI, venir insulter Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Affi N’guessan ou Mamadou Koulibaly, au siège de la formation socialiste. On n’a pas encore vu cela sous le ciel de la démocratie ivoirienne. On sait ce qui est arrivé en 1992, aux députés Atsé, Mollé Mollé et Gougnan Georges, qui ont pris sur eux, la latitude d’aller en France, demander à Houphouët-Boigny de libérer Gbagbo et les dirigeants du FPI, emprisonnés après la marche du 18 février 1992. Ceux que Gbagbo a qualifiés à l’époque de «tireurs au flanc», ont été sanctionnés sans autre forme de procès. Comme pour dire que le socle d’une formation politique, c’est avant tout la discipline. Gnamien Yao ne peut pas ignorer cela, qui était justement monté en première ligne du combat, avec KKB, en 2000, alors que Bédié était en exil, pour neutraliser ceux qu’il qualifiait de «Judas» et qui voulaient mettre le PDCI dans l’escarcelle du Général Robert Guéi. A cette date, Gnamien Yao ne manquait aucune occasion pour vitupérer contre ceux qu’il traitait «d’ingrats» vis-à-vis de Bédié. Pourquoi veut-il aujourd’hui que les militants du PDCI ne lui appliquent pas la même recette? Comment vouloir être et ne pas être, à la fois? Comment pouvoir être Conseiller du président Gbagbo, demander que les militants du PDCI votent pour le «seplou» de Mama et revendiquer un statut de membre du vieux parti? Comment est-il possible d’insulter et de honnir les dirigeants dont l’on veut se réclamer? Pour sûr, Gnamien Yao finit de convaincre les partisans de Bédié sur sa trahison, en publiant un véritable pamphlet dans un relais du FPI, contre le PDCI. «Quand on refuse, on dit non», nous enseigne Samory Touré. Il est loisible à l’ambassadeur de devenir un missi dominici de Gbagbo, mais il est irresponsable de revendiquer encore un statut de militant du PDCI, tant est que Gbagbo est un candidat déclaré de Bédié à la prochaine présidentielle. A notre sens, une politique de décantation s’impose aux dirigeants du PDCI. Il leur faut prendre leur courage à deux mains pour mettre à l’écart ceux de leurs militants qui veulent être à la fois au PDCI et au FPI. Là-dessus, ils sont légion, ces cadres qui s’adonnent à une telle posture visiblement inconfortable. Si Laurent Dona Fologo s’est résolu à créer un parti satellite du FPI, il reste encore des hommes comme Gnamien Yao, N’zi Paul David, directeur de cabinet de Laurent Gbagbo et le gouverneur N’dri Apollinaire. Il convient de les démettre s’ils refusent de se soumettre. Il y va de la cohésion au sein du vieux parti, dans l’optique des prochaines consultations électorales.
Bakary Nimaga
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