Kaysha revient avec un 6ème album, Forever Young. Un opus zouk R&B riche en émotion. Chanteur, auteur, compositeur, producteur, ce franco-congolais de 35 ans est féru de nouvelles technologies. Le web occupe une place capitale dans sa vie et la promotion de son travail. Il s’est confié à Afrik.com.
mardi 3 mars 2009, par Essi Gnaglom
« Je passe beaucoup d’heures sur mes sites », nous a confié Kaysha. « Bounce Baby », « On dit quoi », « Fiona », nombre de ses créations, chaudes et sensuelles, ont été couronnées de succès. Chanteur, auteur, compositeur, il produit également plusieurs artistes afro-Caribéen tels qu’Elizio, Les Déesses, Soumia, Loony Johnson, Mika Mendes, et bien d’autres… Il est de retour avec un nouvel album solo, Forever Young, sorti le 29 décembre dernier. Interview.
Afrik.com : On s’attendait tous à un best of, et finalement tu nous livres un nouvel album…
Kaysha : Au début, je voulais sortir mon best of entre deux albums. Mais finalement mon album était prêt, alors je me suis dit que le best of pouvait attendre encore quelques mois de plus.
Afrik.com : Pourquoi n’y-t-il aucun invité sur cet opus ?
Kaysha : J’ai voulu faire un album vraiment personnel, parler des histoires vécues et d’amour. Ce sont les raisons pour lesquelles il n’y a aucun invité.
Afrik.com : Tu as commencé tôt la musique ?
Kaysha : J’ai commencé à m’intéresser à la musique à l’âge de 7 ans. Je m’enfermais dans ma chambre et je m’amusais à en jouer avec les casseroles de ma mère. Un jour, elle m’a offert un synthétiser et j’ai commencé à reproduire les génériques de téléfilms comme le fameux Supercopter. La passion devenait intense, alors un jour j’ai commencé à composer pour des rappeurs.
Afrik.com : Internet intervient beaucoup dans ta communication…
Kaysha : Ah oui, totalement ! Je suis connecté 24h sur 24, soit par mon ordinateur ou par mon téléphone portable. Je passe beaucoup d’heures sur mes sites pour informer mes fans de mes actualités et de celles de mes artistes, je mets en ligne des vidéos, des photos, et également des morceaux qui ne demandent pas d’investissement.
Afrik.com : Avec la crise du disque, comment arrives-tu à gérer ta production ?
Kaysha : Je pense que la crise existe depuis bien longtemps. Il y a eu la disparition des K7, du vinyle et les CD. Pour moi, c’est l’évolution. Il faut s’adapter à toutes les nouvelles technologies. On a de la chance avec internet aujourd’hui, on s’oriente vers le numérique.
Afrik.com : Comment définies-tu ton style musical ?
Kaysha : je n’ai pas un style musical, je dirais plus tôt que ma musique a une couleur. On reconnait toujours les rythmes quelque soit le genre de musique que je fais. Ma musique n’a pas de frontière.
Afrik.com : Quelles sont tes ambitions artistiques ?
Kaysha : Tout simplement continuer à donner le meilleur de moi même et en continuant à m’exprimer. Je veux transpercer les frontières entre les genres musicaux.
Afrik.com : Certains disent que tu symbolises le futur de la musique afro-caribéenne…
Kaysha : Le futur, pour moi, c’est le métissage, que ce soit dans la musique ou dans les échanges culturels. Ma musique est écoutée partout dans le monde. Regarde, quand on prend juste le cas du Coupé Décalé, les chansons sont écoutées de Abidjan au Comores en passant par le Niger, c’est formidable !
Afrik.com : Justement, en parlant de Coupé Décalé, tu as également suivi la vague…
Kaysha : Oui, à la base je voulais rendre hommage à la musique congolaise, d’où les guitares, et en même temps au Rap, d’où la rythmique Hip Hop, et introduire les influences de Mapouka (musique ivoirienne) qu’on trouve dans mes morceaux de Coupé Décalé « Kaysha on dit quoi » et « Jusqu’à fatigué »... Et ça a bien marché.
Afrik.com : Comment arrives-tu à t’organiser, à être à la fois artiste et producteur ?
Kaysha : En tout mélangeant… (rire)
Afrik.com : Comment gères-tu ta notoriété ?
Kaysha : Naturellement. Je ne me rends pas du tout compte. Je prends le métro comme tout le monde, je vais en soirée…En France, je ne crée pas d’émeutes dans les rues. Les blacks sont trop fiers pour hurler lorsqu’ils voient un artiste connu. Quelques personnes viennent me saluer tout simplement. Je dirai qu’environ 80% des Africains francophones ou anglophones savent qui je suis ou ont déjà entendu l’un de mes morceaux, mais ça ne se traduit pas par des mouvements de foule. Par contre en Afrique, c’est le complètement le contraire. Je sors toujours accompagné. On va dire que ma célébrité est plutôt saine, en fait.
Afrik.com : Tu as une image d’homme à femme. Es-tu un grand séducteur ?
Kaysha : Ca dépend. Avant, je me méfiais beaucoup. Je voulais d’une femme qui soit là pour ma personne et non pour l’artiste. Il y a 10 ans, c’était plus facile d’être entouré de filles qui ne me connaissaient pas. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile. Alors, j’ai fini par l’accepter. Je peux très bien rencontrer une femme qui est fan de ma musique et qui en même temps veut me connaître, mais je sais reconnaître aussi la groupie super intéressée. Bref, dans une relation amoureuse, le mieux, c’est plutôt de laisser faire les choses et de voir comment ça se passe par la suite.
Afrik.com : Tu tournes souvent en Afrique…
Kaysha : Oui, en ce moment, je vais beaucoup dans des pays comme l’Angola, le Mozambique... J’aime l’Afrique et j’y suis toujours le bienvenu.
mardi 3 mars 2009, par Essi Gnaglom
« Je passe beaucoup d’heures sur mes sites », nous a confié Kaysha. « Bounce Baby », « On dit quoi », « Fiona », nombre de ses créations, chaudes et sensuelles, ont été couronnées de succès. Chanteur, auteur, compositeur, il produit également plusieurs artistes afro-Caribéen tels qu’Elizio, Les Déesses, Soumia, Loony Johnson, Mika Mendes, et bien d’autres… Il est de retour avec un nouvel album solo, Forever Young, sorti le 29 décembre dernier. Interview.
Afrik.com : On s’attendait tous à un best of, et finalement tu nous livres un nouvel album…
Kaysha : Au début, je voulais sortir mon best of entre deux albums. Mais finalement mon album était prêt, alors je me suis dit que le best of pouvait attendre encore quelques mois de plus.
Afrik.com : Pourquoi n’y-t-il aucun invité sur cet opus ?
Kaysha : J’ai voulu faire un album vraiment personnel, parler des histoires vécues et d’amour. Ce sont les raisons pour lesquelles il n’y a aucun invité.
Afrik.com : Tu as commencé tôt la musique ?
Kaysha : J’ai commencé à m’intéresser à la musique à l’âge de 7 ans. Je m’enfermais dans ma chambre et je m’amusais à en jouer avec les casseroles de ma mère. Un jour, elle m’a offert un synthétiser et j’ai commencé à reproduire les génériques de téléfilms comme le fameux Supercopter. La passion devenait intense, alors un jour j’ai commencé à composer pour des rappeurs.
Afrik.com : Internet intervient beaucoup dans ta communication…
Kaysha : Ah oui, totalement ! Je suis connecté 24h sur 24, soit par mon ordinateur ou par mon téléphone portable. Je passe beaucoup d’heures sur mes sites pour informer mes fans de mes actualités et de celles de mes artistes, je mets en ligne des vidéos, des photos, et également des morceaux qui ne demandent pas d’investissement.
Afrik.com : Avec la crise du disque, comment arrives-tu à gérer ta production ?
Kaysha : Je pense que la crise existe depuis bien longtemps. Il y a eu la disparition des K7, du vinyle et les CD. Pour moi, c’est l’évolution. Il faut s’adapter à toutes les nouvelles technologies. On a de la chance avec internet aujourd’hui, on s’oriente vers le numérique.
Afrik.com : Comment définies-tu ton style musical ?
Kaysha : je n’ai pas un style musical, je dirais plus tôt que ma musique a une couleur. On reconnait toujours les rythmes quelque soit le genre de musique que je fais. Ma musique n’a pas de frontière.
Afrik.com : Quelles sont tes ambitions artistiques ?
Kaysha : Tout simplement continuer à donner le meilleur de moi même et en continuant à m’exprimer. Je veux transpercer les frontières entre les genres musicaux.
Afrik.com : Certains disent que tu symbolises le futur de la musique afro-caribéenne…
Kaysha : Le futur, pour moi, c’est le métissage, que ce soit dans la musique ou dans les échanges culturels. Ma musique est écoutée partout dans le monde. Regarde, quand on prend juste le cas du Coupé Décalé, les chansons sont écoutées de Abidjan au Comores en passant par le Niger, c’est formidable !
Afrik.com : Justement, en parlant de Coupé Décalé, tu as également suivi la vague…
Kaysha : Oui, à la base je voulais rendre hommage à la musique congolaise, d’où les guitares, et en même temps au Rap, d’où la rythmique Hip Hop, et introduire les influences de Mapouka (musique ivoirienne) qu’on trouve dans mes morceaux de Coupé Décalé « Kaysha on dit quoi » et « Jusqu’à fatigué »... Et ça a bien marché.
Afrik.com : Comment arrives-tu à t’organiser, à être à la fois artiste et producteur ?
Kaysha : En tout mélangeant… (rire)
Afrik.com : Comment gères-tu ta notoriété ?
Kaysha : Naturellement. Je ne me rends pas du tout compte. Je prends le métro comme tout le monde, je vais en soirée…En France, je ne crée pas d’émeutes dans les rues. Les blacks sont trop fiers pour hurler lorsqu’ils voient un artiste connu. Quelques personnes viennent me saluer tout simplement. Je dirai qu’environ 80% des Africains francophones ou anglophones savent qui je suis ou ont déjà entendu l’un de mes morceaux, mais ça ne se traduit pas par des mouvements de foule. Par contre en Afrique, c’est le complètement le contraire. Je sors toujours accompagné. On va dire que ma célébrité est plutôt saine, en fait.
Afrik.com : Tu as une image d’homme à femme. Es-tu un grand séducteur ?
Kaysha : Ca dépend. Avant, je me méfiais beaucoup. Je voulais d’une femme qui soit là pour ma personne et non pour l’artiste. Il y a 10 ans, c’était plus facile d’être entouré de filles qui ne me connaissaient pas. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile. Alors, j’ai fini par l’accepter. Je peux très bien rencontrer une femme qui est fan de ma musique et qui en même temps veut me connaître, mais je sais reconnaître aussi la groupie super intéressée. Bref, dans une relation amoureuse, le mieux, c’est plutôt de laisser faire les choses et de voir comment ça se passe par la suite.
Afrik.com : Tu tournes souvent en Afrique…
Kaysha : Oui, en ce moment, je vais beaucoup dans des pays comme l’Angola, le Mozambique... J’aime l’Afrique et j’y suis toujours le bienvenu.