Avec les derniers développements, la crise entre le président Marc Ravalomanana et le maire d'Antananarivo pourrait connaître un dénouement rapide. Andry Rajoelina a décidé de se mettre sous la protection de l’ONU. En conflit avec le président Marc Ravolomanana, le maire d’Antananarivo qui vivait caché depuis plusieurs jours, a été « placé sous la protection des Nations unies dans une résidence diplomatique », selon un communiqué de l'ONU publié hier. Le jeune maire avait annoncé samedi qu'il entrait en clandestinité tant que sa sécurité ne serait pas assurée. Et dimanche, des militaires, jusqu'alors loyalistes, ont entamé une mutinerie aux abords d'Antananarivo, la capitale. Ces militaires d'une base proche d'Antananarivo se sont rebellés contre le gouvernement. Si la mutinerie s'étendait, elle pourrait être un tournant décisif et précipiter la victoire de l'un des deux camps, voire d'une prise de contrôle de l'armée dans l'île. Les militaires ont donc décidé de dire non aux tueries qui n’ont que trop duré. Même si c’est une seule base militaire, le camp Capsat, qui est concernée, ce geste est assez symptomatique du sentiment de lassitude des Malgaches. Le camp Capsat regroupe 600 militaires, mais l'on ignore combien d'entre eux ont quitté leurs casernes sans l'ordre des autorités. Ces derniers jours, l'étau n'en finissait pas de se resserrer autour de l'ancien maire de la capitale Antananarivo, des hélicoptères de l'armée survolant fréquemment sa villa, alors que la police quadrillait la capitale. Au point de le décider à se réfugier dans la clandestinité. Grâce à l'armée, le vent pourrait tourner dans la direction du jeune maire. Un désaveu pour Marc Ravalomanana. Rien n’est encore joué.
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf